bobofran a écrit :
Je pense que le gros problème, c'est la peine prononcée et la durée de sa détention. Si le mec avait fait 10 ans de prison, cela aurait surement été différent. Mais là, dire qu'il a payé sa dette, ouais bof ...
Je ne suis pas sûr. Je pense qu'il y a une partie qui est effaçable, mais jamais tout. Même si on a payé beaucoup trop cher pour un acte commis, il reste quelque chose. La vie est irréversible. On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé.
J'ai vu un concert de Detroit, en festival. C'est une musique que j'apprécie pas mal, à priori. Et même plus que Noir Désir: un peu plus rugueuse, moins variété rock. J'ai été surpris d'être dégouté, de n'avoir aucune envie d'applaudir. Je ne sais pas quel genre de texte il devrait écrire, mais ce que j'avais entendu, son attitude torturée comme à l'époque de Noir Désir, m'avait vraiment troublé.
Là j'ai retrouvé un texte d'une chanson de Detroit. J'entends ça, ça me met mal à l'aise. C'est comme s'il n'avait pas compris que quelque chose s'est passé, dans sa vie, entre Noir Désir et aujourd'hui.
Citation:
Ma muse
Détroit
Ça m'amuse que tu sois ma muse
Dis moi si ça t'amuse aussi
Ou bien si tu refuses
Le fluide ne s'use que si l'on en abuse
Et si ça m'use parfois ma muse
Tellement ça fuse de toute parts
D'antennes en satellites
Ou pylônes au hasard
Je ne regrette pas
Mais
Ne le répète jamais à personne
Et surtout garde ça pour nous, alone
Les braises incandescentes sont encore
Sous la cendre froide
Autrement dit, sois toujours
Au rendez-vous
Ça m'inspire chaque fois que je respire
Ton essence complice, qui goutte à goutte
S'immisce en moi
Que s'éloigne le pire, que s'effacent les frontières
Que s'affinent les contrastes et s'encrent nos mystères
Les nerfs se changent en air
Flottant autour des météores
Et la petite musique se glisse
Entre les interstices
Mais
Vous battez pas, je vous aime tous