Paintkiller a écrit :
J'suis juif, j'ai l'habitude du pogrom, amène l'huile de lin
Voici le report :
Comment ça a pu merder ?
J'avais des étoiles dans les yeux. Si, si, je vous jure, j'étais vraiment heureux de voir Rage Against The Machine (prononcez "ratmeuh" ou "wèdge") en concert ! J'avais bataillé comme un fou pour obtenir une place pour Bercy, que j'ai dû revendre, victime du malheur.
Comme tout bon fan, je me presse donc au Domaine National de St Cloud, vers 19h, afin d'éviter les immondes Lostprophets (que j'ai dû subir l'année passée à Reading, contre mon plein gré) et leur chanteur geignard. Passage de la sécurité, on fouille. Oh, tiens, on me confisque mon appareil photo. Première déception. Faut croire que nos amis de la liberté aiment bien contrôler leur image. Je passe devant le stand merchandising, et là, stupeur : 30€ pour un misérable t-shirt (60 pour la version "maillot de foot", ils doivent haïr les beaufs pour vouloir les faire raquer à ce point !). Ça fait cher, tout de même, pour nos amis de l'étoile.
J'arrive alors sur les lieux du concert avant de me retrouver non pas à un concert de metal (je croyais, pourtant), mais à une annexe de manifestation estudiantine : d'ignobles hippies torse nus allongés dans l'herbe, saoûls comme des polonais, probablement depuis la veille.
Je jette une oreille distraite à Mix Master Mike pour me rendre compte que c'est terriblement bruyant (pas ça qui me fera découvrir les Beastie Boys en tout cas), et je me place près de la scène pour la bande de Zack.
Au bout d'un temps qui parait interminable, ils arrivent enfin, en tenue de prisonniers, cagoulés, et jouent ainsi Bombtrack. Du show, de l'énergie, ça s'annonce bien.
Si ce n'est évidemment le public aviné qui considère qu'à un concert de "roque", on est obligé de se rentrer dedans très fort et de comprimer l'espace autour. J'en frapperai d'ailleurs un qui ne trouvera pas ça drôle du tout de se prendre une botte dans le bide. Pourtant ça avait l'air de le faire marrer de donner des coups de coude alentour...
Cagoules enlevées, Zack nous gratifie de l'éternel "We're Rage Against The Machine from Los Angeles, California". Ce sera la seule fois où il s'adressera au public, se désintéressant de lui dès la dernière syllabe sortie de sa bouche. Mais s'y est-il vraiment intéressé ? Cette reformation miraculeuse a-t-elle à un seul moment intéressé le "groupe" ? Car je n'ai pas vraiment eu l'impression de voir un vrai groupe sur scène ce soir, mais plutôt des musiciens, ensemble, qui jouent les mêmes morceaux simultanément, avec un entrain feint avec excellence. Ils éviteront par ailleurs de regarder leur public (vous savez, les gens qui raquent le prix d'une semaine de courses pour aller les voir) ou même de se regarder (des choses qui arrivent parfois entre groupe, la complicité, etc). Les morceaux s'enchainent à la vitesse de l'éclair, sans grand entrain, jouant la musique à la note près, sans improvisation. Un show millimétré qui laisse donc un arrière goût amer. Ils s'en vont après une heure vingt-huit de concert (si ils ont commencé à l'heure), me laissant déçu par mes idoles.
C'est très bien de vouloir amener la Politique et la Révolte sur scène, mais ce serait bien de leur part d'y convier aussi la musique.
(Et, mais je pinaille, de passer en France la version ORIGINALE -donc en Français- de l'Internationale)
-Jo-
Ouf, je suis rassuré, je ne suis pas le seul martien parmis les 50 000 personnes de ce soir
Premiere fois que je vois Rage ce soir, grosse attente, excitation a l'extreme, apres ma "petite" decepetin de la semaine derniere et de Metallica (un Heatfield enorme, un Lars pitoyable et un son de merde), là le son etait plus que bon, mais le show en lui meme et la zic m'a laissé sur ma fin