Brésil, Cap-Vert, Angola, Portugal, la Luso-musique

On peut poster ce qu'on veut dans la limite de la légalité, de la courtoisie, de la fraternité et de la bienveillance. Si j'en oublie, n'hésitez pas à me le dire.

C'est pas moi avec mon libéralisme, mon libertarisme, mon libertinisme et tout ce qui est en liber-quelque chose, qui vais vous rouler des yeux de réprobation indignée, ou vous gronder d'un doigt inquisiteur et symboliquement pointé sur vos disgressions.

Maintenant si c'est pour que ça ressemble à ma chambre quand j'avais 12 ans, ça risque d'être marrant mais décousu et finalement peu interactif et instructif, ce qui serait peut-être dommage.
Vu que bla bla bla (cf mon premier post)

Rotcha 'scribida
Letra: Amandio Cabral Dos Santos

Naidy et «Tchapéu di Padja»

Une chanson très triste du Cap Vert qui, par sa simplicité, reflète bien l'âme de ce pays.

Tchapéu di Padja («Chapeau de Paille», titre d'une chanson traditionnelle où le chanteur est très fier d'avoir un tel chapeau) fut mon premier groupe de musique Cabo-Verde avec lequel j'ai eu la chance de faire une petite tournée en France avant la pandémie, à Bordeaux, Toulouse, Nantes et Quimper dans des bars musicaux où nous avons été merveilleusement bien accueillis.



Je suis allé à Rotcha Scribida
J'ai cueilli trois canes vertes
Quand je suis rentré je n'ai pas trouvé Mam Bia.

Oh ma mère, oh ma mère, oh Mam Bia,
Oh ma mère, oh Mam Bia,
Adieu ma mère Maria da Cruz

Quand j'étais sur le point de partir,
Mam Bia m'a dit "Ma fille,
Que Dieu t'accompagne".

Les gens, les gens, venez voir,
Les gens venez voir,
Maman Bia n'est plus de ce monde.

Une chanson pour le nouvel an, ok, ok avec un peu de retard ou d'avance, mais bon...




Compère Martin

Compère Martin
Ne nous laisse pas seuls
En cette nuit de Saint Sylvestre
Pour que nous puissions venir souhaiter de bonnes fêtes

Compère, ne t’en vas pas
Ne nous laisse pas seuls
En cette nuit de Saint Sylvestre
Pour que nous puissions venir souhaiter de bonnes fêtes

Nous prenons ce petit grog
Pour réveiller la tête
En cette nuit
En cette nuit de Saint Sylvestre

Pétards à Saint Antoine
Sifflets dans la baie
Le peuple chante sa joie
Pétards à Saint Antoine
Sifflets dans la baie
Le peuple chante sa joie

Apporte ton violon,
Guitare, cavaquinho
Ensemble, avec nos tambours
Nous jouons le « Recordai »*

Apporte ton violon,
Guitare, cavaquinho
Ensemble, avec nos tambours
Nous jouons le « Recordai »*

Nous prenons ce petit grog
Pour réveiller la tête
En cette nuit
En cette nuit de Saint Sylvestre

________________________
* “Recordai” (=Souvenez-vous) Chanson capverdienne de Nouvel An

Bravo pour ta musique latine, et joli boulot que le graphisme: c'est tout à fait pimpant et original.

La musique est très agréable à écouter et le clip encore meilleur que les précédents. Énorme budget "feu d'artifice" (virtuel) en prime.

Je n'osais le dire

Merci pour ses comm sympa et le choix «pimpant» de qualificatifs !
Ouais, j'ai aussi eu du mal pour les feux d'artifice, difficile de s'en procurer...
La trompette est jouée par un tout jeune, Bruno, que je connais depuis ses 10 ans (en fait je connais ses parents) et qui maintenant à 18 ans se débrouille pas mal. Il rentre en fac de musique (chez nous la musique est considérée comme une discipline comme les autres, on a des facs de math, de droit, de guitare ou de trompette...)

Canto Naidy
A/C Jorge Pedro Barbosa
O Cocotte Clube de Lisboa
Clipe e Realização: Sybelle



Je ne veux pas entendre les vagues pleurer
Lorsque la tristesse est plus grande
Ni ressentir la souffrance de la saudade
Afin que mon âme ne soit pas tourmentée...

Absolument déprimant mais très joli en même temps. Bravo les cocottes !

C'est marrant il y a des gens qui passent leur vie pour faire en sorte que les images de synthèse ressemblent à la réalité et là c'est le contre-pied.

Merci AethelBridd
Jorge Barbosa est un grand poète du Cap Vert. Il a écrit aussi des chansons très joyeuses comme «Tchapeu di Padja».

Merci Lao
Bah, la vie en BD c'est pas mal aussi ! Et puis ça fait un peu cache misère, parce que je suis ni madame Pixar ni monsieur Disney !

Je viens d'écouter "Tchapeu di Padja", la musique est effectivement plus joyeuse. Que signifient les paroles ?

Quelques artistes brésiliens que j'aime bien :

Anelis Assumpção : son 1er album, Sou Suspeita Estou Sujeita Não Sou Santa, est une merveille :





Teresa Cristina : chanteuse plus traditionnelle qui fait pas mal de reprises, j'adore ce live :



Rappin Hood : melange de hip hop et de musique brésilienne



Marcelo D2 : Mélange de rap et de Samba :





Céu (déja citée mais elle a une discographie particulierement interessante) :

Chapeau de paille
(Comme souvent dans les textes Cap-Verdien, un sous-texte taquin ou critique de la société)

Chapeau de paille
C'est moi qui l'ai
Un chapeau à ruban
C'est moi qui l'ai
Un beau chapeau
C'est moi qui l'ai

Mon chapeau est déjà célèbre
Dans le quartier de Paiol et à Tchadinha (quartiers populaires)
Je surpasse déjà Antoni Palma (inconnu)
Dans la conquête des filles

Toi tu persistes dans la conquête
De la fille en argent (La super nana)
Avec ton nom sur sa liste
Pour choisir qui est attirant.

Jeune garçon de la ville
Rusé et élégant
Un chapeau de cette qualité
Je l'achète facilement avec de l'argent

Merci pour la traduction des paroles. L'auteur sait dire les choses avec finesse.

Coïncidence amusante, la Fête du Chapelier aura lieu cette fin de semaine à côté de chez moi : https://www.lafeteduchapelier.com/. Qui vient ?

« Ôtez votre chapeau, » dit le Roi au Chapelier.
« Il n’est pas à moi, » dit le Chapelier.
« Volé ! » s’écria le Roi en se tournant du côté des jurés, qui s’empressèrent de prendre note du fait.
« Je les tiens en vente, » ajouta le Chapelier, comme explication. « Je n’en ai pas à moi ; je suis chapelier. »
Ici la Reine mit ses lunettes, et se prit à regarder fixement le Chapelier, qui devint pâle et tremblant.
« Faites votre déposition, » dit le Roi ; « et ne soyez pas agité ; sans cela je vous fais exécuter sur-le-champ. »
[...]
« J’aimerais bien aller finir de prendre mon thé, » dit le Chapelier, en lançant un regard inquiet sur la Reine, qui lisait la liste des chanteurs.
« Vous pouvez vous retirer, » dit le Roi ; et le Chapelier se hâta de quitter la cour, sans même prendre le temps de mettre ses souliers.
« Et coupez-lui la tête dehors, » ajouta la Reine, s’adressant à un des huissiers ; mais le Chapelier était déjà bien loin avant que l’huissier arrivât à la porte.
[...]
« Voilà ! » cria Sybelle...