danny1980 a écrit :
"je refuserais l'argent que je gagnerais".
Tu changes un peu mes propos. J'ai dit "au delà d'un niveau d'indécence".
Que quelqu'un continue à toucher des droits jusqu'a 70 ans aprés la mort de l'auteur, c'est tout bonnement scandaleux... Et je pèse mes mots. Je suis pas particuliérement communiste ou anarchiste ou autre, mais que je touche des sommes folles pour un travail que j'ai effectué il y a plusieurs générations (voire dans le cas de certains ayants droits, que je n'ai MEME PAS effectué) c'est indécent, quand on voit la situation d'autres créateurs. Et attention, on n'a pas encore parler de la notion de travail... Parce que franchement, une chanson, c'est pas non plus le travail à l'usine...
Je dirai pas le nom par décence pour lui, mais l'un des meilleurs musiciens que je connaisse était intermittent jusqu'a l'année derniere. Et il est désormais obligé de bosser à Auchan parce qu'il a perdu le statut... Et attention, je parle pas d'un gars qui faisait de la musique obscure ou qui était guitariste (y'en a trop) mais bien d'un mec qui a une exposition nationale sur des disques pop sur un instrument ou ils sont trés peu à jouer comme lui, qui faisait des concerts, des festivals etc...
Moi ça me fait hurler...
Au delà d'un niveau d'indécence (plaçons la barre à 5000 euros, que l'on s'accorde dans plusieurs sondages comme le niveau d'ou on passe chez les riches) je dirais que l'on place cet argent sur un compte bloqué, qui garantira à son auteur un revenu juste et équitable pour le restant de ses jours. S'il généré BEAUCOUP d'argent, il est sur d'etre riche toute sa vie (5000 euros par mois à rien foutre, c'est mieux que le loto).
S'il genere moins que 5000 euros/mensuel? On le paie autant que l'argent de la repartition rentre. S'il a eu un hit qui ne marche qu'un an, il aura un revenu de 5000 euros pendant quelques années...
Une fois qu'il meurt? L'argent qui lui reste est placé dans un fond géré par l'état pour l'aide à la pratique instrumentale amateur, voire carrément sur un réseau de scénes locales pour le spectacle vivant.
Pas de capitalisation de la culture, par d'extreme richesse basée sur un systeme de répartition injuste et approximatif ou les mailles laissent passer les petits tandis que seuls les gros sont rétribués de manière démesurée.
Voilà, désolé pour le pavé, mais ça me tient vraiment a coeur, parce que j'ai la chance de pouvoir vivre sans dépendre de ce système, alors qu'autour de moi, je vois des mecs talentueux s'appauvrir et se niquer la santé en devenant des prolétaires de la culture...