icks a écrit :
80% sur la E
15% sur la corde A
et les 5 restant sur les deux autres.
c'est quoi les autres déjà ?
:p
Ma contrib :
Petit festoche auquel nous étions invités avec notre trio punk-core.
On fait les balances en premier. Le groupe devant clore la soirée n'étant pas encore complet, on passe donc avant eux.
Mais la journée est longue. Longue, loooooongue.
Erreur fatale de l'orga : en backstage, boisson à volonté pour les membres des groupes.
Vu le CV du batteur et de votre serviteur, ça descend 2 pintes à l'heure entrecoupées ça et là de vodka et de gin.
Quand vient notre tour, le batteur s'installe, frappe quelque symbales, recule un peu son tabouret pour mettre ses grands compas. Mais un peu trop, du coup, retour direct en backstage par un super back-flip avec baguettes et tabouret.
Notes des juges : 9.6 - 9.7 - 9.8 - 9.7 - 9.7 - 9.8.
Il revient sur scène non sans avoir choppé une binche de plus (de trop ?) au ravitaillement.
Ca démarre.
Le chanteur, bien moins habitué aux hauts taux d'alcoolémie que nous 2 met 2 ou 3 morceaux à se mettre dedans et du coup s'énerve franchement.
Les morceaux sont encore plus hurlés que d'habitude et, de rage, il se cogne la tête volontairement sur le micro. Bilan, il pisse du sang du haut de son front jusqu'à ses soquettes délicieusement glissées dans des pompes d'allemand en vacances.
C'est vers ce moment-là que je me rends compte que j'ai pas de disto ni d'effets pour la simple et bonne raison que je n'ai pas connecté correctement mes jacks, donc pas de pedalboard, je passe direct sur l'ampli de scène, avec un jack qui n'est d'ailleurs pas un des miens.
Je remédie mais encore un souci : dans mes retours, j'entends une phrase sur 2 du chant.
Quand je me retrourne vers le chanteur/gratteux, c'est l'happy hour Pizza Hut, un lâcher de renard, une véritable fondue de blanquette de veau ...
Il peut plus chanter mais continue de gratter en même temps qu'il ajoute du blanc au rouge déjà présent sur son t-shirt (manque plus que le bleu pour avoir un beau drapeau).
Fin du morceau, il se retape un peu la cerise, prends son seul verre d'eau de la journée, et pour meubler, de notre côté, on se lance dans un drum and bass que je qualifierais de "convergesque-unsanien".
Je pète ma corde de Mi et instantanément, un mec me tend ce que je crois être ma basse de spare (j'ai à cet instant un champ visuel de meurtrière de château fort) mais je me souviens que c'est tellement rapide que je peux finir le morceau sur lequel je suis sorti de route, c'est dire le réflexe du mec.
4 morceaux avant la fin, un mec nous apporte une tournée de pintes alors qu'on tient debout uniquement parcequ'il n'y a pas de vent.
Dans le filage, il est prévu à cet instant que quelqu'un du groupe lise un truc pour remercier l'orga pour ce joli festival, les partenaires des collectivités locales bla-bla-bla et bla-bla-bla.
Mais comme c'est le chanteur qui a le papier à côté de son ampli, et que le dit chanteur est sur le côté de la scène, en train de blatter son reliquat vomitif type salade niçoise, cet insigne honneur me revient.
Je m'approche à peine du micro et le batteur amorce déjà l'intro du titre suivant alors je balance un maladroit
"bon on devait prendre 2 minutes pour remercier des gens mais on préfère les utiliser pour jouer un titre en plus. Et on en a rien à f*utre de toute façon !"
Derniers titres, bon final. On finit tous nos concerts sur le même titre avec une outro improvisée.
Là, encore plus que les autres fois, puisque en bout de jam, le chanteur, complètement cuit, dépluggue sa gratte sursaturée sans prévenir personne et s'en va tout simplement.
La batteur n'en finit plus de son roulement, plante 1 baguette dans le tome basse et 1 autre dans la CC. Il vire tout son stand, qui du coup, bascule vers l'avant et la peau de frappe de la grosse caisse se retrouve alors à regarder le plafond.
J'approche basse en main, la dresse au dessus de ma tête, sors la phrase rituelle
"Il ne peut en rester qu'un !" et je plante Excalibur dans son écrin.
En soi, rien de nouveau dans la grande histoire du rock, sauf que là, on était convaincus d'être le dernier groupe. Or, le fameux groupe de retardataires devait encore jouer après nous. Encore mieux : la batterie dont le batteur était convaincu qu'elle était sienne était en fait celle du batteur du dernier groupe. Pareil pour la basse que je croyais être mon spare.
In Stingray We Trust