Bon, je fais remonter un peu le topic parce que la fête de la musique à été gratinée la ! et que je pense que ca vaut le coup d’œil (ou alors il faut que j’en parle et comme mon confesseur veut plus de moi et que mon psy s’est suicidé….)
La loi de Murphy quoi !
Pour replacer un peu le contexte, je ne me considère plus comme un débutant de la scène, je fais des live à la basse depuis 7 ans maintenant je crois et depuis 3 ans je tourne à une moyenne de 20-30 dates par an avec des groupes dans lequel je m’implique vraiment ou pour des remplacements par ci par la.
Bref, autant ces deux dernières années, ma perception de la fête de la musique s’était un peu améliorée à jouer sur un plateau bien géré avec des pros à la technique, un timing (plus ou moins) tenu … bref, au dela du public de saoulard pas forcément évident le confort de jeu était sympa !
Cette année on a voulu faire les choses différemment avec mon groupe de cover : concert en exterieur organisé par la mairie l’après midi et concert dans un bar en soirée.
l’organisation était simple sur le papier. On part en début d’après midi installer le matos lourd (batterie élec, sono, retours…) dans le café ou on jouera le soir (particularité de ce groupe, ils jouent avec beaucoup de matos mais un seul autre que moi s’intéresse à la partie technique….. ca a son intérêt pour la suite).
On arrive donc en avance on test tout, le rack de régie est branché la console la sono les retours, line check fait, tout roule !
On repars pour le concert de l’après midi.
Arrivé sur place, groupe naze avant nous. Bon… ils sont censés terminer à 16h15, nous on commence à 17h00 pendant ce temps la chorale des gamins du coin sont censés faire un truc sur l’estrade à coté.
On rencontre le groupe qui jouera après nous, super sympa, on discute un peu, on installe le matos une fois que les précédents ont terminé (à 16h40…) et pendant que les petits chanteurs à la croix de bois à coté terminent leur tour de chant (à 17h50…)
Vu l’horaire la mairie nous dis de nous magner le train on est à la bourre….. tu m’étonne, la faute à qui ?
On embraye cash, sans line check, sans balance, au bout du premier morceau le chanteur me fait des yeux d’anchois catastrophés, je comprends pas. A la fin du premier morceau il vient me voir en me disant te mets pas devant mon amplis, j’entends rien !
Bon, ca commence ! je me retrouve à jouer soit de profil contre la balustrade soit les pieds dans les cymbales. Boooooonnnnn…. On se détend, ca pourrait être pire !!
forcément la choriste et la batteur font des choré à la YMCA pour indiquer les corrections de retours à appliquer (super scénique…)
vu le retard et les impératifs horaires on se retrouve à sauter un titre sur deux, ce qui aboutit à des démarrages approximatifs du genre « merde, on en saute deux cette fois ci ? » « oui parce que les deux suivants on les enchaîne »… ouai, brillant !
On a aussi eu un des mecs de la technique qui est venu sans s’affoler après le 4 ème morceau pour checker un truc sur la DI qu’il avait collé derrière la simulation de HP de l’ampli du gratteux. Puis pendant le 5ème, puis pendant le 6ème il est revenu changer la DI, traaaannnqquiiiiiiiiilemeeeeeeent !! pour finalement finir par coller un micro devant le HP (à sa décharge c’est le gratteux qui demande systématiquement à être repiqué via sa simu, mais ca marche habituellement très bien !) Donc, oui, on a appris qu’on avait pas de guitare solo devant pendant la moitié du set, ah et il en était de même pour la basse sur les 3 premiers morceaux.
il va sans dire que la concentration dudit gratteux en a pris un coup dans les dents lorsque sur le morceau final il nous a planté la structure (bien chiadée, certe) d’un morceau qu’on a pourtant joué des dizaines de fois…. Ce qui a aboutit à un genre de grosse merdouille plus ou moins improvisée, le genre d’impression finale absolument brillante, cool !
On est sortit de la à la bourre pour enchaîner sur le concert suivant, stressés et en ayant joué (super mal !) 9 morceaux sur 17. Booonnn !!! c’était merdique mais on va se rattraper ce soir !
On charge le camion et direction le troquet !
On a déjà joué dans ce bar, on connait un peu l’endroit, c’est (super) exigu et il y a des problèmes électriques qui nous ammènent un genre de sifflement intermittent dans la sono des plus désagréables.
Pour solutionner le problème de place, le soliste joue sur un mini combo, le guitariste sur une simu eleven rack et moi sur mon U5 direct dans la sono. Le guitariste chanteur qui joue aussi des claviers prends un seul clavier au lieu de deux, et le batteur joue sur électro.
Pas super funky mais on essaye de rester pragmatique.
Je rappelle qu’on avait déjà installé le plus gros avant, ne nous restait qu’a installer l’ampli du gratteux, le clavier et le pedalboard du chanteur.
à peine arrivé on sent que la tension n’est pas retombé, le chanteur fait la gueule qu’il a pas la place, le batteur gueule que la grosse caisse avance, il y a pas la place pour le clavier, le patron a réservé les tables ou le gratteux devait metre son ampli (ce qui l’a forcé a le foutre sur une chaise en plein milieu), la chanteuse à pas la place, et si le chanteur se recule de son micro il me tape dans le manche, donc je recule et je tape dans els cymbales….. booooonnnnn !!! c’est un peu chiant mais on respire on l’a déjà fait, ca va aller !!
On souffle on se détend, on fait du propre dans les cablages et malgré les maugréations collectives on arrive plus ou moins à tout caller sur place.
La nana qui s’occupe de la sono n’étant pas la au début je m’occupe d’une balance sommaire sur une console que je connais mal, mais bon, je tripatouille un peu et j’arrive à quelque chose, 3 extraits de morceaux on ajuste les retours j’écoute ce que je peux de devant (j’aurai du prendre le sans fil…. ) bon, ca va pas trop mal, on commande une bière et on va y aller.
franchement les trois premiers morceaux, ca allait !!
son très moyen, confort médiocre, mais on commence à reprendre nos marques (bon, je devais toujours retenir la grosse caisse avec mes pieds, et éviter les mouvements de ceux de devants, mais globalement ça allait)…. Jusqu’à ce que cette saloperie de sifflement ne revienne nous faire chier. Lequel sifflement était évidemment amplifié par la sono. Plus la sono était forte, plus le sifflement était fort.
Quand notre techos est arrivée elle a ajusté quelques trucs sur le son et ca allait encore mieux, elle a atténué plus ou moins le sifflement…. Mais c’était pas brillant, jusqu’à ce que par une erreur de manip sur la table numérique tout s’est barré en couille. On en était au 5 ème morceau.
Elle bossait avec un autre groupe avant, sur une console similaire mais paramétrée différemment. Du coup par réflex, elle appuie sur une touche de raccourcie qui avait été configuré, j’ignore pourquoi pour rappeler d’autres scènes (la connerie ultime quoi, le truc à ne jamais faire !!!) avoir un bouton de raccourci, super simple d’accès très pratiquement disposé à proximité du master fader paramétré pour te renvoyer non pas sur une page de paramétrage mais sur une scène totalement différente qui va donc te planter l’ensemble de tes réglages….. la connerie du siècle.
En voulant ajuster des effets donc elle appuie sur une de ces touches par réflex et se retrouve sur une scène inconnue avec des réglages qui n’ont rien à voir, des routages différents…. La grosse galère.
Et la c’était le début de la fin !
Retours 0 , son, pourrave, mix facade à priori plutôt correct (ce sur lequel elle s’est focalisée, à raison !) il va sans dire que le moral et la motivation qui était déjà pas au plus haut en a pris un sérieux coup dans les dents…. Je voulais arrêter le concert après chaque morceau, et même entre les morceaux. La concentration de chacun est passé en déficit, le gratteux qui zappe totalement l’intro d’un morceau nouveau pour partir direct sur le riff me laissant me démerder à improviser un genre de riff intronisant, le chanteur qui chantait plus en dehors du micro que dedans pour signifier à la tech qu’il n’entendait rien, un morceau à l’orgue fait…. Sans orgue car pas de clavier dans les retours, la batterie électro dont on entendait plus les plocsplocs que le son amplifié, je passe sur les cordes qui pètent, la peau de grosse caisse de la batterie électro qui pète aussi (collector !!) réparée à coup de gaffer et, merise sur le cageot la moule frite du soir qui était pas fraiche et qui en a rendu quelques un malade.
Bon, je crois que le seul moyen de faire pire aurait été d’avoir un accident sur la route du retour !
voila, je crois que c’est la pire journée concert de toute ma vie.
Mais ca va, je le vis bien je relativise, c’était une journée pourave, ca arrive !!