Monsieur M a écrit :
Citation:
Est-il permis de penser autrement sur les OGM?
Explorer les raisons pour lesquelles le monde entier à l’exception de l’Europe investit dans les OGM, expose celui qui s’y risque au soupçon de scientisme aveugle. Confirmer, preuve à l’appui, que les OGM permettent de réduire les pesticides, d’économiser du carburant, d’améliorer la qualité et la quantité des plantes produites, bref d’atteindre un objectif somme toute très écolo, fera inévitablement peser le soupçon de corruption sur celui qui l’écrira.
C'est finalement toujours le même genre de discours bidon : vouloir faire croire que défendre les OGM c'est presque être traqué. A peine commencé, on commence déjà par prendre le lecteur pour un con.
Citation:
Il est temps d’échapper au discours idéologique, sans pour autant mépriser les questions éthiques posées par les biotechnologies, dont la société, quoi qu’en disent les anti-OGM, s’est très démocratiquement emparée.
Discours idéologique ? Le discours des partisans des OGM en est un aussi. Quant aux "très démocratiquement emparée", ça ne laisse plus de doute sur la naïveté profonde du bonhomme qui voudrait nous faire croire que nous sommes effectivement en démocratie (car oui, introduire ou non les OGM est un problème éminemment politique).
Ton discours prouve bien qu'à défaut de devoir être pour, il faille forcément être "tout pour" ou "tout contre" l'introduction en agriculture des "OGM en général". Il n'est aucun discernement possible entre le comportement scandaleux, et tout le monde s'accorde ici à la dire, de firmes comme Monsanto, quand il s'agit de mettre en oeuvre les moyens les plus bas pour diffuser tout et n'importe quoi sous couvert de progrès à tout prix, et la désinformation manifeste de tous les groupuscules anti-OGM assortie de clichés à la peau qui se propagent dans la population.
Donc oui, pour ma part, je pense que le dialogue est perdu d'avance pour introduire quoi que ce soit de transgénique en culture en occident, qu'aucune réflexion n'est possible à ce sujet puisque personne ne semble vouloir comprendre que chaque variété transgénique implique des processus de création différents, des travaux différents et des cibles différentes, et que non, ce n'est pas une solution miracle et que, comme pour n'importe quelle autre technique agricole, il importe de réfléchir à ses besoins, et aux moyens de les mettre en oeuvre.
Pour prendre le cas de l'Inde, à propos des cotonniers pour lesquels on entend tout et n'importe quoi, il semblerait que le premier problème vienne des semenciers locaux qui achètent en gros les produits OGM et les imposent aux cultivateurs, sans expliquer que chaque parcelle doit contenir au moins 20% de variété non transgénique refuge pour permettre de brasser les populations de ravageurs, ou quel a quantité de toxine dans les plantes rend les tiges impropres à la consommation animale... Quant'au taux de suicide chez les cultivateurs indien, il semble presque fixe depuis 1993 à environ 1000 par an, avec, il est vrai, un pic de 1500 récemment, certainement du au cotonniers Bt, mais l'endettement pour l'achat de semences ne date pas des OGM en Inde...
Monsieur M a écrit :
Citation:
La production agricole plafonne depuis plusieurs années; la crise alimentaire provoque déjà des émeutes; le prix de l’énergie flambe, sans espoir réaliste de retour en arrière. Sans nouvelle révolution, l’agriculture ne pourra faire face aux besoins, au risque de graves tensions internationales.
La crise alimentaire résolue par les OGM ? Comme aurait dû la résoudre les diverses "révolutions agricoles" ? Pourquoi ne pas plutôt parler de la spéculation sur les marchandises alimentaires, ou encore de la propriété des terrains agricoles et des sources d'eau ?
Citation:
Passer à côté de ce que laissent espérer les OGM serait suicidaire, à défaut d’être criminel. Et laisser se développer des entreprises quasi monopolistiques comme Monsanto sans organiser une concurrence serait tout aussi fou.
Bien entendu : la surexploitation des sols, le brevetage du vivant, la manipulation à tâtons et la dépendance vis à vis des entreprises productrices de semences sont des solutions qui donnent à rêver.
lui
Encore une fois, il est de bon ton de mettre dans le même panier le brevetage du vivant (récemment mis en cause dans les tests de dépistage du cancer du sein, rien à voir avec la culture OGM), la surexploitation des sols (la diminution d'utilisation des pesticides et l'optimisation des cultivars est, à mon sens, destinée à réduire cette dernière, et non à l'aggraver...) et les méchantes multinationales qui veulent affamer les pays pauvres.
Je tiens simplement à rappeler que la production de semences par les paysans eux même, y compris en Afrique, n'existe plus depuis l'entre deux guerres... autrement dit, cela fait 70 ans qu'une filiale locale existe, par le biais de coopératives financées par les états ainsi que l'aide internationale, pour négocier les semences au prix de gros et les vendre à un prix réaliste aux producteurs locaux. Le prix d'un lot de semences acheté par un producteur français doit représenter grosso modo le budget complet d'un producteur d'un pays du tiers monde. Il est ridicule de croire que Monsanto oblige les producteurs à acheter directement leurs semences, OGM ou pas...
Pour la "manipulation à tâtons", je suis curieux d'entendre de quoi il est question.
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