Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Leozinho
jules_albert a écrit :
je m'excuse par avance pour le pavé que je vais poster.


merci !
jules_albert
bon alors voilà deux façons de critiquer houellebecq (il le mérite), celle de marc weitzmann qui critique "soumission" en tant que roman le plus clairement réactionnaire et le plus faible littérairement de m.h., et celle de nabe qui s'attaque à la beaufitude et au racisme de l'auteur de "soumission" :


Deux points furent insuffisamment soulignés à l’époque. Le premier est la dimension obstinément romantique de l’art du roman chez Houellebecq. Extérieure et indifférente à l’Histoire, sa conscience littéraire presque exclusivement forgée par le XIXe siècle – Balzac, Baudelaire, Dostoïevski, Nietzsche – regarde sombrer le monde depuis des catégories qu’il croit intangibles. On peut remarquer, au passage, que cette définition est exactement celle que Cioran, dans son essai méconnu sur Joseph de Maistre, donne de ce qu’il nomme « la pensée réactionnaire ». Le second, qui fait la toxicité de Houellebecq, sa marque de fabrique vénéneuse en quelque sorte, est d’avoir consacré cet esprit antimoderne si français à la défense du consommateur de la société de masse plutôt qu’à sa condamnation. Tel a été son vrai coup de génie – possiblement le seul, et il est avant tout esthétique (Warhol n’est pas loin). Houellebecq s’est imposé parce qu’il tirait des conclusions définitives des temps que nous vivons, où tout, culturellement, semble désormais sur le même plan : kitsch et classicisme s’épousent, et où la gauche fustigeant l’élitisme culturel ne tire plus depuis longtemps que sur un cadavre décomposé. En deuil des « trente glorieuses », héraut d’une classe moyenne qui se vit en déshérence, Houellebecq a fait de ce mélange des genres la matière même de ses livres – et le cocktail s’est révélé explosif.

Depuis lors, il a acquis dans le pays une place si étrange, à certains égards si monstrueuse, qu’écrire sur ses livres avec un minimum de recul est en train de devenir presque impossible. Exemple extrême dans Le Journal du dimanche du 28 décembre 2014, où Alain Finkielkraut, que l’enthousiasme égare, allait jusqu’à voir en Houellebecq, une semaine avant la sortie de son livre, « une sorte d’étranger qui révélerait non l’absurdité du monde (…) mais sa signification oubliée par ceux qui sont immergés en lui », autant dire un prophète ou un quasi-messie.
[...]
Non seulement les conséquences internationales de la situation qu’il décrit sont traitées en quelques paragraphes d’une naïveté gênante mais, chose remarquable pour un tel sujet, on ne croise dans le roman aucun musulman de souche, si je puis dire – aucun descendant d’immigré, aucun émir. Aucun français juif non plus, à l’exception du personnage de Myriam, réduite à la fonction de jeune maîtresse du narrateur. Maîtresse « bonne à jeter » de surcroît, ainsi qu’elle se le dit (et le narrateur acquiesce), car « habituée à se considérer comme une personne individuelle » par la fin du patriarcat, mais qui, heureusement, poussée par l’islam en Israël trouvera là-bas la régénération lui permettant de donner un sens à sa vie.
texte intégral : http://www.marcweitzmann.fr/ar(...)ebecq



voilà pour marc weitzmann, passons aux fulgurances de nabe qui mentionne léon bloy au passage (sollers fait aussi une brève apparition) :

Ah ! Oncle Bernard devait être drôlement flatté d'être dans un film de Godard, alors que le réalisateur avait mis l'économiste Maris à sa juste place, devant une machine à sous, pour se foutre de sa gueule, et même lui faire prononcer une phrase limite antisémite ! Maris... Je n'ai jamais entendu ni lu autre chose que des conneries sortir de sa bouche et des saloperies de sa plume. Ce pourri travaillait à la Banque de France tout en faisant le libertaire à Charlie-Hebdo. Maris, encore un "de gauche" qui avait voté "Oui à Maastricht"... Maris, c'était le genre d'économiste pontifiant qui n'oubliait jamais de préciser que les responsables de la crise des subprimes en 2008 étaient des pauvres et des Noirs, mais pas pour leur reprocher d'avoir pris des crédits, pour innocenter les banquiers qui avaient spéculé avec leur argent... Sa fascination "socialiste" pour le capital était celle d'un gros c.. raciste et puis c'est tout. D'ailleurs, son dernier fan n'était pas pour rien le Belge du GRECE Robert Steuckers...
Sur l'islam, on ne s'étonnera pas de retrouver ce bon vieil Oncle Bernard Maris sur la même longueur d'ondinisme que Houellebecq... Leur rêve : se faire pisser dessus par des filles arabes sexy !... Maris avait écrit dans Charlie Hebdo une "ode à Amina Sboui, une Femen tunisienne qui avait posé torse nu sur Internet" et qui sera confondue un an plus tard pour s'être inventé une agression par des salafistes : "Montre tes seins, Amina, montre ton sexe à tous les crétins barbus habitués des sites pornos, à tous les cochons du désert qui prêchent la morale à domicile et se payent des escorts dans les palaces étrangers, et rêvent de te voir lapidée après t'avoir outragée... Ton corps nu est d'une pureté absolue en face des djellabas et des niqabs répugnants..."

Du pur clicheton houellebecquien ! Maris s'était entiché de Houellebecq au point d'écrire un essai sur lui en 2014, vantant sa vision d'économiste. Venant d'un tocard comme Oncle Bernard, je n'aurais pas été si "touché" à la place de Michel ! Et rien que la bande rouge disait toute la bêtise de ce Toulousain franc-maçon pseudo-écolo qui avait été déjà assez bête pour épouser la fille de Maurice Genevoix, "écrivain pour mulots", comme disait Dominique de Roux. D'ailleurs, Maris aimait tellement Houellebecq qu'il lui arrivait d'imiter Michel avec sa cigarette aux mauvais doigts, la lippe pendante !... Ah, ils devaient bien se marrer autour de la table au 10 de la rue Nicolas-Appert, les beaufs de Charlie, entre Charb qui faisait le muezzin et Oncle Bernard le Houellebecq !... Maris était le Patrick Sébastien de Houellebecq qui lui-même est le Patrick Sébastien des poètes et des écrivains maudits qu'il cherche à imiter physiquement... La dégaine de Houellebecq en quelques années est passée de Baudelaire à Artaud (dans sa période sans dents) puis à Céline carrément... On ne pourra plus dire que de nous deux, c'est moi qui me prends pour Céline !

Hélas, ce n'est pas en imitant Houellebecq que Maris est mort, mais presque... Le 7 janvier, il était justement en train de se disputer avec Cabu à propos de Soumission, le dernier roman de Michel sorti le jour même. Cabu trouvait qu'il faisait le jeu du Front national, et Maris qui au fond pensait : "Et pourquoi pas ?" défendait son petit écrivain. De la même façon, il enchaîna sur une âpre discussion avec Tignous au sujet des djihadistes...

Tignous, qui aura donc eu un sursaut de lucidité quelques secondes avant d'être exécuté, pensait que les conditions dans lesquelles les Arabes vivent en banlieue ne sont pas pour rien dans leur décision de partir pleins d'espoir faire le djihad en Syrie et en Irak. Il aura manqué à Tignous un quart d'heure de plus pour pousser jusqu'au bout sa réflexion : non seulement on met les Arabes dans les "quartiers" (pourquoi pas les "quartiers de haute insécurité" ?), mais en plus on se fout de la gueule de leur prophète !

Mais pour Maris, c'était trop, trop d'argent, disait-il, qui avait été dépensé pour les banlieues. La République avait fait assez pour ces jeunes monstres en puissance ! C'était trop facile de mettre sur le dos de leur pauvreté et de leur discrimination une barbarie qui leur était intrinsèque... Tout ça sans racisme bien sûr, sans une once d'islamophobie, voyons !

Et paf ! À ce moment-là, la porte s'ouvre et la réalité entre de plein fouet dans la salle. Le théoricien est tué par deux hommes qui surgissent du réel, comme deux anges Azraël ! Azréel ! Les frères Kouachi venaient prouver sur place jusqu'où la politique dénigratrice et humiliante de la France chère à Maris pouvait pousser à aller. [...]
D'ailleurs Houellebecq, après l'attentat, a eu tellement peur qu'il est parti se planquer, la cigarette entre les jambes... Ça lui a coupé la chique de sa promo.

Quelque chose s'est cassé avec Soumission. Fini le grand amour de Houellebecq et des médias, même si la plupart y sont allés parce que l'islam, comme l'antisémitisme, ça fait toujours vendre, même un vendu... Les harpies de gauche (Angot, Iacub) ne l'ont pas trouvé génial, et les flics de gauche (Bourmeau, Weitzmann) l'ont jugé comme son plus mauvais roman. Bien sûr, il y a toujours des lèche-cul (Arnaud Viviant, Nelly Kaprièlian, Alain Soral, Joann Sfar)... [...] Dès sa parution, Soumission était déjà démodé à côté de la réalité. Un roman "visionnaire" contredit parles faits le jour même de sa sortie, et qui fit de Houellebecq clairement un faux prophète, ça la fout mal...
Pourtant, c'était bien parti ! La veille de la sortie du livre, Patrick Cohen, le chasseur de cerveaux malades, le défendait à la télé face à Edwy Plenel qui, lui, croyait l'attaquer ! Algarade en direct. Deux boycotteurs sectaires, farouchement contre la liberté d'expression, chacun à sa façon, se disputaient le bout de steack ! La liberté d'expression, il trouve ça très bien Cohen quand il s'agit de la donner à un prétendu islamophobe, mais pas à un prétendu antisémite ! [...]
Houellebecq était tellement désespéré de constater que la France se "soumettait" à l'islam (selon lui, ignorant de l'Orient et nul en géopolitique !) qu'il imaginait, par mauvais esprit et ironie acerbe, que ça pourrait être pire... Fantasme de beauf ! Il était comme ceux qui paniquent devant un voile ou une boucherie halal... Aux Blancs, c'était facile de faire gober que son livre n'était pas islamophobe ! Mais les Arabes, il savait très bien qu'il ne les niquerait pas comme ça. Il avait beau s'en défendre, tout le monde savait que Houellebecq était un être profondément islamophobe et antiarabe, et même antisémite. D'ailleurs, Sollers lui aussi s'étonna que personne n'ait remarqué que dans Soumission, le personnage de Myriam, la maîtresse qui finira par le quitter pour faire son alya, est exclusivement une reine de la fellation...
- La Juive suce ! dis-je à Philippe, pouffant.
De là à penser que, pour Houellebecq, les Juifs n'ont qu'une raison d'être en France, c'est de bien pomper ces bons cons de goys avant de repartir en Israël, il n'y a qu'un pas que je franchis !

Il ne faut jamais oublier que Houellebecq, c'est un type qui se vante d'être conservateur et pas du tout révolutionnaire, qui déteste l'islam, Jésus, Mozart, Céline, le jazz, Picasso, Nietzsche... Je veux bien imaginer que ça ne me concerne pas, et concéder que ça ferait "autocentré" d'y voir comme des signes, en tout cas une série de troublantes divergences entre nous, mais, en le lisant, le nouveau roman de Michel ne fait rien pour calmer mes soupçons. Qu'il ait choisi cette fois-ci de se fixer sur la rivalité Bloy/Huysmans peut-il être pris raisonnablement comme autre chose qu'une pierre de plus dans mon jardin ?
Houellebecq a tout, et moi rien ! Pourtant, de nous deux, ce n'est pas moi l'envieux. D'ailleurs, "l'envieux", c'est comme ça que Barbey d'Aurevilly appelait Huysmans, quand il en parlait à Léon Bloy.

Il a rien avalé, je vous dis ! Vexé comme un des poux que les autres me cherchent. Mon Vingt-Septième Livre (2006), Michel l'a toujours en travers de la gorge, alors il continue à me provoquer. Il croit que personne ne m'a reconnu dans sa description tendancieuse d'un Léon Bloy qui était "constamment avide d'un succès commercial ou mondain, ne cherchait par ses néologismes incessants qu'à se singulariser, s'établir comme lumière spirituelle persécutée, inaccessible au monde..." Et : "Il avait choisi un positionnement mystico-élitiste dans la société littéraire de son temps, et ne cessa par la suite de s'étonner de son échec, et de l'indifférence pourtant légitime que suscitaient ses imprécations." Mesquin Michel ! Et quel mauvais goût ! Après Bernard-Henri Lévy, après Raël, après Benoît Delépine, et Jean-Louis Aubert bien sûr, voici Joris-Karl Huysmans ! Ce petit flic (il travaillait juste en face de chez moi au ministère de l'Intérieur), auteur d'un seul bon livre, À rebours (ça veut tout dire), est évidemment à cent coudées au-dessous de Bloy. Tous les vrais amateurs de littérature savent ça.
Si Houellebecq croit faire mon portrait à travers celui de Léon Bloy, il suffit de lire la fin de l'exergue de Huysmans qu'il a choisi pour commencer son roman, pour comprendre ce qu'il pense de lui-même : "J'ai le cœur racorni et fumé par les noces, je ne suis bon à rien ." Enfin un peu de lucidité !

Houellebecq trouve Bloy "mondain" car pour lui, le mondain, c'est moi dans la décennie 90, avec mes copines, mon réseau (tu parles), mon "succès" (mon cul)... Michel n'est jamais sorti du 15ème malgré son triomphe m'écrasant ; c'est moi qui ai décollé, qui me suis évadé, qui me suis sauvé !... Lui est toujours là-bas, rue de la Convention. Coincé dans le lieu et l'époque de notre voisinage. Il vieillit sur place, moi non !

Houellebecq est comme un boxeur qui aurait gagné contre un ancien champion et qui aurait racheté le gymnase après leur match : il est devenu riche et célèbre, mais il veut quand même remonter sur le ring contre lui... Pas question ! J'ai raccroché les gants, je ne boxerai plus avec lui. Il me fait signe, c'est touchant... Huysmans, dans Soumission, c'est une main tendue. Houellebecq veut garder un lien avec moi. C'est plus important que l'islam pour lui. Et en même temps, raviver notre rivalité à travers celle de Huysmans et de Bloy est un aveu de doute... Et si c'était le maudit, l'oublié, l'occulté, le blacklisté, celui qui n'a jamais droit à la parole, celui qu'on ne cite jamais, sur aucun sujet, et sous aucun prétexte, mais qu'on pille sans arrêt et en toute impunité, celui qu'on méprise ouvertement, si c'était lui qui gagnait à la fin ?... N'est-il pas dit dans une certaine religion que les derniers seront les premiers ? C'est ça quile ronge... Et j'espère que Houellebecq poussera l'identification avec Huysmans jusqu'à avoir un cancer de la mâchoire !

Pour Besson, Houellebecq porte toute l'époque sur sa gueule. La laideur intérieure de tout Occidental au XXIe siècle, Michel l'exhibe sur son visage. Patrick est formel : Houellebecq a une maladie...
- Il a une dégénérescence physique, c'est sûr... L'alcool ne te rend pas comme ça. Même Marc Lambron n'est pas abîmé autant !... En même pas dix ans ! Il ressemble a une bête, le succès lui a enlevé son aspect humain, ça l'a bestialisé, il est comme un animal qui n'a pas encore de nom.

Pourquoi Houellebecq est-il si visiblement détruit ? Parce qu'il doute de sa stratégie, excellente pour triompher dans le présent en collaborant sans faille avec les puissants, en les confortant dans leur propagande et en caressant le système dans le sens du poil, mais très mauvaise pour l'avenir. Depuis François Villon, difficile de trouver dix grands écrivains adulés de leur temps... Hugo ? Vingt ans d'exil quand même... Zola ? Anatole France... Gide ? Barrès ? Même eux ont été au minimum emmerdés toute leur vie par les critiques, les pouvoirs, l'opinion, la justice, la censure, les médias, etc. Quant aux vrais grands, ils ont été aussitôt marginalisés par leur époque et en même temps ce sont eux qui la sauvaient. On va pas faire la liste... Le faux grand se régale de baiser avec son époque, mais il sait très bien que ce qui l'attend, c'est de se prendre un sale râteau par l'Eternité !
(extrait de Patience, nº2)

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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Kandide
McREMY a écrit :
En bon amateur de SF, j'ai commencé ce matin le 1er tome du cycle de Fondation d'Asimov. les 1ères pages me plaisent déjà bien!


C'est incontournable !
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coyote
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Kandide a écrit :
McREMY a écrit :
En bon amateur de SF, j'ai commencé ce matin le 1er tome du cycle de Fondation d'Asimov. les 1ères pages me plaisent déjà bien!


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La traduction est loin d'être à la hauteur, mais tout le cycle se dévore !
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

De la pub pour les copains =>
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PP
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    PP
    le 20 Juin 2017, 23:20
J'ai acheté il y a quelques semaines l'édition des 1001 Nuits de La Pléïade, pour la nouvelle traduction du poète Jamel Eddine Bencheikh, avec André Miquel, et depuis, je me régale de la richesse narrative et de l'intelligence de ces contes savoureux, non dénués dans cette traduction fidèle d'un certain érotisme... quel grand livre !
McREMY
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coyote a écrit :
Kandide a écrit :
McREMY a écrit :
En bon amateur de SF, j'ai commencé ce matin le 1er tome du cycle de Fondation d'Asimov. les 1ères pages me plaisent déjà bien!


C'est incontournable !


La traduction est loin d'être à la hauteur, mais tout le cycle se dévore !


j'ai déjà prévu de switcher sur la VO pour le 3è ou 4è tome car j'ai déjà les 2 premiers en VF.

J'ai vu la différence avec 1984 entre la VO et la VF...
SHORELINE: mon groupe: https://www.youtube.com/@Shore(...)nd-fr
Ma page: https://www.youtube.com/@mattmcremy
https://www.youtube.com/playli(...)bEIVx : playlist de l'album de mon ex-groupe DIALECTIC, rock/metal prog
jules_albert
quelques nouveautés intéressantes aux éditions la découverte :


fausto giudice, arabicides
une chronique française 1970-1991

Citation:

Force est de le constater : on a pu, dans la France de l’après-68, tuer impunément des Arabes. Souvent traité par la justice comme un « accident du travail » ou de la circulation, l’arabicide a bénéficié d’une jurisprudence de fait le transformant en simple délit. Cause première des révoltes des « Beurs », puis de l’embrasement des banlieues, la banalisation des arabicides est l’aspect le plus dur de la « question de l’immigration ».

Il fallait enquêter sur ces « gestes obscurs » qui jettent une lumière crue sur la société française, les extraire de la chronique lassante et répétitive des faits divers pour leur donner un statut. En reconstituant cette longue série de meurtres d’Arabes, plus de deux cents en vingt ans, Fausto Giudice a cherché à en élucider les ressorts, les suites et les implications. La chronique commence en 1971 avec le meurtre du jeune Algérien Djilali Ben Ali à la Goutte-d’Or. Elle s’achève près d’Angoulème, par la mort commune de Mustapha Assouana jeune français musulman et Mohamed Daoudi, jeune marocain, en 1991. Entre ces deux dates, se déroule une dramaturgie aux nombreux acteurs, reconstituée par l’auteur.

Comment et pourquoi l’arabicide s’est-il à ce point banalisé ? Fausto Giudice propose une réponse : la Ve République repose sur un crime fondateur, l’arabicide de masse, commis tout au long de la guerre d’Algérie, jusque dans les rues de Paris. Ses auteurs et ses responsables ont bénéficié d’une impunité totale, par le jeu des amnisties. Ce fut là le plus formidable encouragement à répéter en temps de paix, sur une échelle réduite, ce que militaires, policiers et « simples particuliers » avaient fait en temps de guerre.




nastassja martin, les âmes sauvages
face à l'occident, la résistance d'un peuple d'alaska

Citation:
C’est l’hiver et la température avoisine les moins quarante degrés. Les yeux levés vers les aurores boréales qui animent le ciel arctique, nous écoutons. Le chasseur commence à siffler dans leur direction. C’est un son continu, aigu mais contenu, qui résonne dans le silence de la nuit polaire. Qui appelles-tu ? Elles, les aurores, et ceux qui transitent avec elles, les esprits des disparus, des hommes, des animaux, des plantes, qui courent sur un ciel glacial dans les explosions de couleurs.

Qui sont ces hommes qui se nomment eux-mêmes les Gwich’in et peuplent les forêts subarctiques ? Sont-ils encore de fiers guerriers qui poursuivent les caribous jusque sur l’échine arctique de la Terre, ou ressemblent-ils plutôt à des humains dévastés par la colonisation occidentale qui titubent dans les rues verglacées des villes du Nord sous les effets de l’alcool ? Et que dire du territoire qu’ils habitent, l’Alaska contemporaine ? Cette terre demeure-t-elle fidèle aux images de nature sublime et préservée qui peuplent nos esprits d’Occidentaux, ou disparaît-elle face aux réalités énergétiques, politiques et économiques qui la transforment en un champ de bataille jonché de mines à ciel ouvert et d’exploitations pétrolières ?

À l’heure du réchauffement climatique, aucun de ces clivages ne subsiste. Les mutations écologiques du Grand Nord sont telles qu’elles brouillent le sens commun et balayent toutes les tentatives de stabilisation, de normalisation et d’administration des écosystèmes arctiques et de leurs habitants. Loin de toute folklorisation indigéniste et de tout manifeste écologiste, ce livre s’attache à retranscrire les réalités des hommes qui parlent encore à l’ombre des arbres et sous le sceau de leur secret. Les âmes sauvages de l’Alaska sont celles qui se meuvent dans les plis d’un monde en révolution, et qui font de la métamorphose continuelle des choses et de l’incertitude des êtres un mode d’existence à part entière.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
MonsieurMalabar
coyote a écrit :
Kandide a écrit :
McREMY a écrit :
En bon amateur de SF, j'ai commencé ce matin le 1er tome du cycle de Fondation d'Asimov. les 1ères pages me plaisent déjà bien!


C'est incontournable !


La traduction est loin d'être à la hauteur, mais tout le cycle se dévore !


J'ai adoré le 1er tome, le 2nd, mais la suite j'ai trouvé ça pénible et caffouilleux.
Skelter : "Et dans 100 grammes de cacahuètes t'as autant voire plus de cacahuètes que dans 100g de viande."
MonsieurMalabar
hilaryhahn a écrit :
Ca a du être cité ici j'imagine car culture rock : Vernon Subutex : j'adore. 5j'en suis au tome 2)


J'aime pas tellement mais je finis le tome 3
Skelter : "Et dans 100 grammes de cacahuètes t'as autant voire plus de cacahuètes que dans 100g de viande."
Ben.oît
La disparition de Simone Veil m'a redonné envie de lire Les Bienveillantes.
Décidément un beau livre. Le cynisme du narrateur est superbe et il ose nous pousser dans nos derniers retranchements.

Non, nous ne serions pas des héros comme nous nous efforçons de le faire croire toute notre existence durant. On ne sait simplement pas.
Es könnte auch anders sein
jules_albert
jules_albert a écrit :
quelques nouveautés intéressantes aux éditions la découverte :



en parlant de la découverte, c'est chez eux qu'en septembre anselm jappe publiera son nouveau livre intitulé "la société autophage" basé sur son séminaire "les aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme".

http://www.palim-psao.fr/artic(...).html

PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE
La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le « fétichisme de la marchandise ». Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum. On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du « travail abstrait » qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert a écrit :
jules_albert a écrit :
quelques nouveautés intéressantes aux éditions la découverte :



en parlant de la découverte, c'est chez eux qu'en septembre anselm jappe publiera son nouveau livre intitulé "la société autophage" basé sur son séminaire "les aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme".

http://www.palim-psao.fr/artic(...).html

PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE
La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le « fétichisme de la marchandise ». Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum. On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du « travail abstrait » qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.



JAPPE = degré zéro de la pensée, c'est nul, un semblant de pensée qui relève d'un vide abyssal.
comme indiqué dans ma signature, beaucoup de science pour aucune jugeote. Il est dans le droit fil d'un Armando Verdiglione.

( ce que j'ai lui de Jappe, tout le temps, un verbiage consistant à un alignement de platitudes que n'importe collégien moyen pourrait aligner, aucune profondeur dans sa réflexion, si Jappe est philosophe, moi je suis pape lol ! ).
Kandide
jojolapinggg a écrit :

JAPPE = degré zéro de la pensée, c'est nul, un semblant de pensée qui relève d'un vide abyssal.
comme indiqué dans ma signature, beaucoup de science pour aucune jugeote. Il est dans le droit fil d'un Armando Verdiglione.

( ce que j'ai lui de Jappe, tout le temps, un verbiage consistant à un alignement de platitudes que n'importe collégien moyen pourrait aligner, aucune profondeur dans sa réflexion, si Jappe est philosophe, moi je suis pape lol ! ).


Sous doute n'es-tu pas d'accord avec Jappe...
Et ça c'est normal et le propre de la philosophie... de la liberté de penser, etc.

Dénoncer le narcissisme et le matérialisme, ça fait mal...
très mal

Mais de là à parler de: vide abyssal, aucune jugeote, aucune profondeur de réflexion,...

Je trouve au contraire, qu'il est important parfois (souvent) de sortir du cadre de la pensée unique et de réfléchir à notre approche du fétichisme matérialisme et du narcissisme.

Perso, je vois beaucoup (la plupart) de mes contemporains qui sont narcissiques et matérialistes... Sans doute moi aussi suis-je narcissique et matérialisme ? Donc je trouve intéressant de s'interroger avec cet angle de vue...
Pourtant, je lutte tous les jours pour m'extraire de ma condition de mouton consommateur qui trouve un sens à son existence par ses possessions matériels.
Même en voulant une vie dépouillée de biens matériels, ce n'est pas simple d'y arriver, Il faut aujourd'hui à minima un pc, un tél portable,... sinon tu deviens vite un marginal...
Je connais des personnes qui font de la résistance et tente de résister, mais sans carte bancaire sans tél c'est presque impossible... D'ailleurs je vois beaucoup de sdf avec des tél portable...
Donc il y a une réflexion globale qui me dit que nous sommes esclaves de la technologie donc du matérialisme...

A part me réfugier dans ma grotte lorsque tout cela devient trop insupportable, je ne vois pas comment vivre sans être esclave à un certain moment...

Je sais que pour l'ego et narcisse, c'est valorisant de sortir le dernier portable ou ses fringues de marque devant ses semblables et cela donne le sentiment d'être... car l'on est "jugé" que par rapport à cela !
L'habit fait le moine !
Le fétichisme matériel donne "l'impression" d'exister...
PEACE & LOVE

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