Dans Le Monde aujourd'hui, une analyse intéressante sur la culture mafieuse du pouvoir russe, avec cette conclusion :"quand le chef du Kremlin, hanté par le Covid-19, contraint chacun des membres du Conseil de sécurité à lui rendre des comptes un à un, à dix mètres de distance, alors qu’ils tremblent de peur, qu’est-ce qui est en jeu, la culture du « milieu » ou la paranoïa du tyran ? La distinction n’est pas sans importance, car elle implique une réaction différenciée. On ne traite pas de la même façon avec un caïd ou un paranoïaque."
Le KGB dont est issu Poutine, et avant lui le Guépéou, se sont toujours appuyés sur des délinquants (notamment pour gérer les camps), il y a donc un héritage. Sans parler de la kleptocratie au pouvoir en Russie.
Pendant des années, les occidentaux ont agit en VRP avec les Russes. Ils pensaient que la Russie raisonnerait coût/bénéfice. De son côté, la Russie raisonnait Gang, c'est à dire force/faiblesse.
Je me souviens d'une conversation professionnelle concernant un type sous contrôle judiciaire, qui avait été vu en ville à des endroits qui lui étaient interdit. Appuyé par sa mère, il prétendait que ce n'était pas lui mais un sosie. Un collègue pensait qu'il délirait : pas du tout, il raisonnait comme un délinquant, avec un rapport au mensonge adéquat.
Donc Poutine n'est pas fou, il suit d'autre règles. Et sa place n'est pas dans un HP, mais dans une prison.