Biosmog a écrit :
Redstein a écrit :
biosmog a écrit :
Oui, les méthodes sont dégueulasses, mais tuer pour se nourrir est inscrit dans l'ordre des choses
Pourquoi devrait-on accepter cet aspect particulier de (ce qui te sembler être) l'ordre des choses alors toute la démarche de l'étrumain depuis la nuit des temps est précisément de s'en affranchir ?
Voilà le problème: l'homme pense pouvoir s'affranchir de l'ordre des choses, se prend pour le maître du monde capable de décider du destin de la planète... et
un certain végétarisme militant en est un avatar.
Mais l'homme en général n'est qu'une abstraction (sexiste, d'ailleurs, comme notre langue, je puis me permettre
).
La réalité, c'est que chaque êtrumain (vi, c'est mon mot de la semaine
) se sent confronté avec plus ou moins de violence à ce que tu nommes l'ordre des choses, et qu'ilelle s'en accommode tant bien que mal, quitte à faire un rejet lui-même tout abstrait...
Tenter de s'affranchir de l'ordre des choses, soit aller systématiquement contre la Nature, cette marâtre, n'est-ce pas une excellente définition de ce que c'est qu'être... humain ?
Biosmog a écrit :
Je suis d'accord que ça pose d'autres problèmes, je cherchais en fait à montrer que ce n'est pas si simple. Le végétarisme en soi est tout à fait respectable, selon les motifs et j'accepte même que certains cherchent à convaincre d'autres de les suivre. Mais j'ai l'impression qu'un certain militantisme végétariste est exactement du même ordre, la même logique de toute puissance que, par exemple, la pèche à l'explosif ou la déforestation massive.
Là, j'ai du mal à te suivre : on est bien d'accord que rien n'est simple, et également d'accord sur le fait que le moteur de tout militantisme est une certaine volonté de puissance, mais...
...si la pêche à l'explosif ou la déforestation massive sont incontestablement destructrices, elles ne sont pas le produit d'un militantisme... Elles sont très exactement l'expression crétine d'un pouvoir effectif sur le réel...
...contrairement à un militantisme (non violent), qui vise à altérer la perception du réel chez autrui mais ne modifie pas ce réel par la force.
Biosmog a écrit :
Je crois de plus en plus à la relativité et à la pluralité, je me méfie de plus en plus des idées absolues. Je pense qu'elles sont toujours fausses.
Oui, l'absolu est une porte de prison... Voilà pourquoi (et je m'adresse aussi à manu) je parle de chemin et non pas de destination... un long chemin que quiconque se pique d'humanisme se doit de parcourir parce que l'exploitation animale n'est pas une abstraction et qu'elle ne procède d'aucun ordre des choses immuable ou nécessaire (pas plus que la consommation de viande, d'ailleurs)...
Donc (et ceci devrait passionner les trolls et autres CFO-addicts habituels si leur neurone n'était pas bloqué en mode rancoeur) : si elles sont déjà une raison bien suffisante de gerber, il serait bien naïf de penser que les épouvantables tortures imposées bon an mal an à
65 milliards d'animaux (plus d'un milliard pour la seule France) ne font du tort qu'à ces bestioles mutilées, broyées, ébouillantées ou équarries à vif, et qu'elles n'auraient pas la moindre résonance pernicieuse dans nos cervelles d'êtres... sensibles