lemg a écrit :
BIZ, ton exemple sur l'arrière-pays niçois est intéressant mais il ya encore mieux (euh, en fait c'est pire qu'il faut comprendre hein).
Suite aux résultats des dernières présidentielles, il avait été montré que certains départements avaient voté FN alors qu'ils n'avaient - comme tu le dis de manière si poétique - pas vu un jogging un peu bronzé.
En gros, tu prends un village de 42 habitants du fin fond de la Creuse (choix arbitraire, vous pouvez mettre le Jura à la place si ça vous chante), et tu leur demandes :
"Mais pourquoi votez-vous FN ? Si toutefois il y a des raisons de le faire, ici vous n'en avez aucune."
Réponse :
"Ah mais vous savez, c'est parce qu'avec ce qu'on voit à la télé, on n'a pas envie que ça nous arrive un jour."
On ne vote plus FN seulement par "ras-le-bol" (mouais
) ou de manière "répressive", on vote maintenant de manière "préventive".
C'est grave dans les deux cas, mais le deuxième est plus inquiétant je trouve.
Ce genre d'attitude n'est pas que le fait des campagnes reculées. Pour prevue, le cas de l'Alsace qui est une région où le Front national enregistre régulièrement de bons scores aux élections. La campagne alsacienne est surtout une camapagne péri-urbaine pour l'essentiel : quand on vit dans un village on n'est jamais très loin d'une grande agglomération ; souvent même on y travaille, d'ailleurs... Or l'Alsace est réputée pour contenir deux zones extrèmement sensibles, à savoir les banlieux de Strasbourg et Mulhouse. Effectivement, les Alsaciens qui votent FN peuvent le faire pour se prémunir d'un déplacement de la violence des quartiers chaud vers leurs zones d'habitation...