C'est vrai que les chiens ne sont d'aucune utilité dans une corrida.
Mais le débat chien ou chat ne se pose pas trop pour moi.
A la campagne, je connais des gens qui abritent chez eux les deux espèces et qui s'en accommodent parfaitement.
Le chat sied mieux à la vie citadine et le chien à la vie campagnarde, mais lorsqu'on a de la place et qu'on a le luxe des distractions saines, aucune des deux bestioles ne s'impose véritablement à l'autre.
D'abord d'un point de vue pratique, le chien pour la garde, la chasse et la promenade, et le chat pour l'intérieur ou la lutte contre la prolifération de rongeurs (souris, loirs, mulots, etc).
Mais au delà, le chien pour sa sympathie, sa fidélité et sa docilité, son air jovial et bêta.
Compagnon peu bavard mais présence agréable des longues promenades champêtres, où le chat casanier ne vous suivra pas.
Si il aboie de temps en temps, si il gémit en sautillant au pied d'un pin où le nargue une martre ou en farfouillant dans un amas de broussailles où est passé un renard, si il se lance à la poursuite d'un lièvre avant qu'on ne le rappelle à grands cris, et si il jappe à nos côtés, il ne gâche pas pour autant les plaisirs de la promenade solitaire, ni ne trouble les rêveries bucoliques dans lesquelles nous nous plongeons au gré d'une halte sur la berge d'un étang ou à la lisière d'une clairière.
Le chat pour son indépendance, son élégance, son silence et son petit air prétentieux.
Compagnon, lui aussi peu loquace, sa présence et son ronronnement sont appréciées le soir, en lisant un peu avant de tomber dans le sommeil, il peut aussi faire office de bouillotte lorsque les froides nuits d'hiver, on se glisse dans les draps glacés.
Ceci dit, les chiens ont aussi leurs moments de quiétude et les chats leurs moments de folie.
Maintenant... en ville...
Les merdes sur les trottoirs, les chiens qui puent dans le métro, les glapissements stridents des petites carnes frisées pour vieilles biques gâteuses... C'est insupportable.