Mr Park a écrit :
Doc Loco a écrit :
Pour revenir deux secondes sur l'utilisation de l'imagerie nazie par les punks anglais - y'a pas de mystère, c'est juste une question de génération: leurs parents étaient ceux qui avaient connus - et parfois fait - la guerre en 40-45 et comme il s'agissait avant tout de provoquer cette génération, les insignes nazi était le moyen le plus simple et le plus rapide.
Bref, c'est juste parce que c'était ce qui faisait le plus chier et révulsait la génération de leur parents, aucune fascination pour ce que ces insignes représentaient.
Oui, on a dû leur rabâcher les oreilles avec ça quand ils étaient gamins, reste que c'était très con, chaque génération s'est construite en opposition aux parents sans pour autant sortir des croix gammées.
Bien sûr c'était très con. Mais justement: il n'y avait (surtout) aucune démarche intellectuelle là-derrière, juste l'envie de choquer.
Citation:
Sinon j'ai du mal à comprendre pourquoi dès qu'on parle de punk on revient à ceux de 77, comme si après les Pistols et compagnie il n'y avait plus rien eu ou que plus rien n'était punk. Pour moi qui n'ait pas vécu la période (j'imagine que ça joue beaucoup) ce n'est clairement pas la période la plus intéressante musicalement et même socialement (vu que le punk est quand même toujours rattaché à ça) à part les Clash que je mets toujours sur un autre niveau (la ligne de basse de London Calling ou celle de Guns of Brixton vaut toute la discographie des Pistols, Uk Subs, Ramones,... réunie). Les années 80, sous Thatcher ont été bien plus bouillonnantes culturellement avec le ska, les skins,... Là il se passait un truc. Perso, je suis bien plus influencé par le deuxième génération du punk que par la première en tout cas, celle qui s'est servi du punk pour aller ailleurs (post-punk, musiques d'origine africaine, folk, synthés,...).
Comme tu dis, il faut l'avoir vécu. Au début, le punk, c'était trè sdifférent de l'image d'Epinal: pas ou peu d'uniformes. Le mot d'ordre, c'était bricolage/do it yourself. Pour tout: la musique, les fringues, les lieux de concert improvisés. L'ambiance était un joyeux foutoir où out le monde mettait la main à la pâte, les cheveux étaient en général mi-longs et ébouriffés, les fringues disparates - récup des puces, blousons cheap pseudo cuir ou vinyl, baskets, futals fuseaux mais très disparate.
A partir de '78 sont apparu ce que j'appelle les "uniformes" - crêtes, fringues de chez Westwood ou inspirés, tshirt "no future" ... et bastons. Et les suiveurs. Les Pistols (et pas qu'eux!) se séparent, le deuxième album de Clash est une déception ... Pour beaucoup de punks de la première heure, le mouvement a perdu sa magie et on passe à autre chose - il y'a plein de groupes excitants (souvent issus du punk - Joy Division, The Cure, XTC, & co - le troisième album de Clash fait d'ailleurs partie du lot).
Mais de '76 à '78, pour l'avoir vécu, c'était une période intense et super créative, très loin des clichés.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"