Le Topic Punk

Rappel du dernier message de la page précédente :
SupaDog
Masha a écrit :
Vous trouvez le temps d'écouter/jouer de la musique, entre deux branlettes intellectuelles ?

ben mon taff c'est d'en écouter.. Justement (en ce moment LKJ sur la platine) mais je peux faire deux choses à la fois hein!!
Sinon j'en fais de la zique quand je ne suis pas bloqué devant un clavier derrière un bureau à attendre que des usagers viennent m'en emprunter (de la musique) et puis autrement je lis des livres aussi (sur la musique souvent mais pas que!) et c'est aussi une partie de mon taff.. Pas mal non??
Slyonline2
SupaDog a écrit :
Bah le garage 60's c'est une musique d'adolescents boutonneux et frustrés sexuellement.. Qui tournent à l'alcool cheap et au speed...
Ne savent pas très bien jouer et essaient d'imiter les groupes de la british invasion sur du matos cheap.. Et profitent de la vie avant de se retrouver au Vietnam... Et les petits frangins vireront psyché...
Les punks anglais ce sont des ados boutonneux et frustrés sexuellement qui tournent à l'alcool cheap et au speed en jouant sur du matos chouré et en tripand sur le freakbeat 60's à la Who etc.... Avant de se retrouver au chomedu... Et les petits frères vireront synth wave!!


Bien vu

No fun my babe, no fun...
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
SupaDog
Et les punks ricains 75 sont des esthètes New Yorkais (anciens hippies dèçus souvent)qui se la pètent Arty en prenant de l'héroine et en tripant sur les girls groups le garage 60's et le le combo Velvet/Stooges Voire qui ne sont pas punk du tout mais qui profitent du mood (Television & Patti Smith si vous m'entendez!)
Mr Park
Biosmog a écrit :

Je ne crois pas que les américains aient fait du punk. Musicalement ça y ressemble, mais l'esprit n'y est pas du tout. Park parlait de musique populaire: le punk est au contraire une musique d'aristocrates, urbaine, désoeuvrée. La croix gammée est peut-être un bon test: aucun bon sens ouvrier ne permet d'arborer un insigne nazi. C'est le summum de l'aristocratie ce geste. Il y a une attitude nihiliste, non-festive (ce qui fait que le punk à roulette sort définitivement du genre selon moi)', arrogante qui est tout le contraire de la culture populaire "on profite de l'instant présent avant de retourner demain à l'usine". Le punk ne profite de rien! c'est au contraire "demain il n'y a pas usine". Le populo peut être véhément, critique. Le punk cherche à être haïssable, auto-critique.


Le punk à roulette (terme déjà bien péjoratif quand même) a justement ça de chouette qu'il se fout de toutes ces considérations et branlettes intellectuelles, ce sont juste des gars qui veulent jouer de la musique rapide et s'amuser, comme tous les autres à d'autres époques ils ont voulu faire la BO de leur génération. Cela n'empêche pas certains de ces groupes d'avoir une grosse culture musicale. Les mots-valise comme ça sont toujours réducteurs, perso je ne vois pas de lien entre Rancid et Blink 182, ils sont tous les deux californiens mais viennent de deux réalités très différentes.

Ce serait plus chouette de se filer des liens de bonne musique plutôt que de causer sémantique et faire de ce topic un autre topic chiant.

Biosmog
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Mr Park a écrit :

Le punk à roulette (terme déjà bien péjoratif quand même)


Le punk à roulette, c'est la musique des skaters, je ne vois pas ce qu'il y a de péjoratif
Vous battez pas, je vous aime tous
Biosmog
  • Biosmog
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SupaDog a écrit :
Biosmog a écrit :
Mr Park a écrit :

Le punk à roulette (terme déjà bien péjoratif quand même)


Le punk à roulette, c'est la musique des skaters, je ne vois pas ce qu'il y a de péjoratif

SKATER???


Oui, c'est l'origine de l'expression: le milieu skate s'est lié à un style particulier de punk-rock (que je ne trouve pas très punk dans l'esprit d'ailleurs).


Sinon pour Park:
J'ai essayé de préciser l'épicentre du punk et de l'attitude punk. C'est un phénomène précis, qui s'est inspiré du rock un peu débridé qu'on faisait ça et là, qui a puisé aussi dans le mal-être de la société anglaise des années 70, pour créer quelque chose d'inédit d'assez bien circonscrit. Le phénomène s'est transformé en mode vestimentaire et musicale. Mais cet épicentre, c'est vraiment pas du tout "jouer vite et s'amuser". Après, comme tout genre, il n'y a pas de frontières, cela s'hybride, s'étend, évolue.. Parler d'un style en terme de territoire est inapproprié: il faut donner le point de départ et observer comment cela a évolué. Il y a des évolutions qui sont plus ou moins éloignées de cet esprit "dandy destroy" de l'origine.

Bon assez intellectualisé.

edit: Mais je pense que les signes nazis sont une bonne porte d'entrée pour comprendre ce que j'essaie de dire: ce n'est pas un hasard inculte ni un truc marginal du mouvement mais bien au coeur de l'esprit punk (pas nazi, mais violemment anti-valeurs)
Vous battez pas, je vous aime tous
Redstein
Ne pas confondre musique des skaters et musique d'Eskaton

'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
bobofran
Beaucoup confondent le skate-punk/Skatecore et la pop-punk.
C'est pour çà que je préfère l'appelation Hardcore mélodique. La différence c'est un son plus dur :

Fletcher de Pennywise joue sur Ibanez avec EMG sur un Dual Rectifier.



Et puisqu'on est dans le Sk8, j'en profite pour faire un peu de pub à des potes ; )

Dernier son : Compilation Mr PSYCHO ROCK Vol.1 : https://youtu.be/cL_hs5SN3R4?f(...)hared

MES VENTES (suspendues pour le moment) :
https://www.guitariste.com/for(...)72037
Blow Up
Biosmog a écrit :
Le phénomène s'est transformé en mode vestimentaire et musicale.


C'est un peu le contraire non ? Le punk anglais est né dans une boutique de fringue dirigé par une sorte de situationniste (il avait déjà tenté le coup avec les NY Dolls avant, ça n'avait pas marché, avec les Pistols il a tiré le gros lot)

"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
SupaDog
+1 pour Mc Laren... Bon même si il n'a pas fais le punk à lui tout seul et piqué le look t-shirt destroy et épingles à nourrice à Monsieur Richard Hell qui fut dans Télévision qui n'était pas particulièrement punk mais jouait au CBGB

Et qu'en fait le punk sans le passage des Pistols à la télé ne serait peut-etre rester qu'un phenomème mineur... J'allais dire comme le Glam... MAIS??? ou le pub rock?
Biosmog
  • Biosmog
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Blow Up a écrit :
Biosmog a écrit :
Le phénomène s'est transformé en mode vestimentaire et musicale.


C'est un peu le contraire non ? Le punk anglais est né dans une boutique de fringue dirigé par une sorte de situationniste (il avait déjà tenté le coup avec les NY Dolls avant, ça n'avait pas marché, avec les Pistols il a tiré le gros lot)



Oui cela a commencé par des fringues et l'attitude qui va avec. Je n'ai pas dit que la musique était première, je parlais de l'expansion du mouvement comme "mode vestimentaire ET musicale", qui a perdu un peu l'esprit "situationiste" (c'est toi qui le dit, mais ça qualifie assez bien) et s'est transmis surtout comme "look" et comme genre musical. Quoique les villes européennes ont assez bien accueillis cette "déprime" punk, dans les années 78-80. Cet esprit a assez vite disparu (après 85, il restait des punks plus qu'un ou deux cas marginaux par ville, idécrottables) pour laisser la place à quelque chose de plus poétique et construit avec la new wave gothique d'un côté, et un truc vif et souriant avec le punk à roulettes de l'autres
Vous battez pas, je vous aime tous
Doc Loco
Mr Park a écrit :
Doc Loco a écrit :
Pour revenir deux secondes sur l'utilisation de l'imagerie nazie par les punks anglais - y'a pas de mystère, c'est juste une question de génération: leurs parents étaient ceux qui avaient connus - et parfois fait - la guerre en 40-45 et comme il s'agissait avant tout de provoquer cette génération, les insignes nazi était le moyen le plus simple et le plus rapide.
Bref, c'est juste parce que c'était ce qui faisait le plus chier et révulsait la génération de leur parents, aucune fascination pour ce que ces insignes représentaient.


Oui, on a dû leur rabâcher les oreilles avec ça quand ils étaient gamins, reste que c'était très con, chaque génération s'est construite en opposition aux parents sans pour autant sortir des croix gammées.


Bien sûr c'était très con. Mais justement: il n'y avait (surtout) aucune démarche intellectuelle là-derrière, juste l'envie de choquer.

Citation:
Sinon j'ai du mal à comprendre pourquoi dès qu'on parle de punk on revient à ceux de 77, comme si après les Pistols et compagnie il n'y avait plus rien eu ou que plus rien n'était punk. Pour moi qui n'ait pas vécu la période (j'imagine que ça joue beaucoup) ce n'est clairement pas la période la plus intéressante musicalement et même socialement (vu que le punk est quand même toujours rattaché à ça) à part les Clash que je mets toujours sur un autre niveau (la ligne de basse de London Calling ou celle de Guns of Brixton vaut toute la discographie des Pistols, Uk Subs, Ramones,... réunie). Les années 80, sous Thatcher ont été bien plus bouillonnantes culturellement avec le ska, les skins,... Là il se passait un truc. Perso, je suis bien plus influencé par le deuxième génération du punk que par la première en tout cas, celle qui s'est servi du punk pour aller ailleurs (post-punk, musiques d'origine africaine, folk, synthés,...).


Comme tu dis, il faut l'avoir vécu. Au début, le punk, c'était trè sdifférent de l'image d'Epinal: pas ou peu d'uniformes. Le mot d'ordre, c'était bricolage/do it yourself. Pour tout: la musique, les fringues, les lieux de concert improvisés. L'ambiance était un joyeux foutoir où out le monde mettait la main à la pâte, les cheveux étaient en général mi-longs et ébouriffés, les fringues disparates - récup des puces, blousons cheap pseudo cuir ou vinyl, baskets, futals fuseaux mais très disparate.
A partir de '78 sont apparu ce que j'appelle les "uniformes" - crêtes, fringues de chez Westwood ou inspirés, tshirt "no future" ... et bastons. Et les suiveurs. Les Pistols (et pas qu'eux!) se séparent, le deuxième album de Clash est une déception ... Pour beaucoup de punks de la première heure, le mouvement a perdu sa magie et on passe à autre chose - il y'a plein de groupes excitants (souvent issus du punk - Joy Division, The Cure, XTC, & co - le troisième album de Clash fait d'ailleurs partie du lot).
Mais de '76 à '78, pour l'avoir vécu, c'était une période intense et super créative, très loin des clichés.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"

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