BenoiR a écrit :
- On a pas le sacro-saint droit de grève : Oui, là je parle de l'armée (entre autres restrictions de libertés).
- On ne connait pas le 8 heures - 17 heures : ça vaut pour certains militaires,
- On laisse des membres sur des chantiers (Je ne vous fait pas un dessin sur le genre de choses qu'on peut laisser en Afghanistan ...par exemple... ) : Les métiers à risque, y'en a un bon nombre, et tous légaux.
Pour le cas de l'armée, j'ai pas envie de m'étendre sur le sujet, puisqu'il y'en a des belles à raconter, surtout en ce moment où on nous prend un peu pour des cons. Mais bon, on a pas le droit de faire la greve, pas le droit de se syndiquer, à peine le droit de préparer la vaseline."
Ca, tu le sais quand tu signes, et personne ne t'y oblige...
En signant dans l'armée, tu renonces à tes libertés fondamentales.
Tu acceptes de flinguer quelqu'un que tu ne connais pas seulement parce-qu'on te l'a demandé.
Tu acceptes de te faire descendre.
Tu passes des heures à crever de chaud ou à te meuler les miches dans des défilés ridicules.
Tu reçois des ordres de plus cons que toi.
---> ça fait pas mal de sacrifices, et ça fait s'asseoir sur pas mal de principes. C'est un choix...
Mais ce n'est pas un métier que l'on peut comparer aux autres.
BenoiR a écrit :
- On ne vit pas chez soi : Nos amis routiers par exemple, ou ceux qui sont toujours en déplacement....
Il y a une paye en conséquence...
Compare le salaire d'un agent administratif avec celui d'un chauffeur routier, et tu comprendras.
Cela dit, c'est clair que c'est un métier qui demande pas mal de sacrifices.
BenoiR a écrit :
- On ne connait pas le 8 heures - 17 heures : ça vaut pour certains militaires, la grande grande majorité des patrons, beaucoup de médecins, ".
Je ne vais pas m'appitoyer sur leur sort... Les revenus sont en conséquence... Là encore, c'est un choix, mais le flouze suit.
BenoiR a écrit :
- On est parfois payés encore moins : Des gens obligés de bosser à mi-temps parceque c'est tout ce qu'il y'a à prendre, ça existe AUSSI. "
Ca, c'est plus difficilement tolérable !
C'est un principe qui me pose vraiment problème à moi aussi.
BenoiR a écrit :
Mon propos de base, c'est que la vie est facile pour personne (ou alors vraiment quelques rares privilégiés), et que rares sont les métiers où ont a le beurre, l'argent du beurre et le cul de la fermière. Et surtout, surtout, que c'est pas une raison suffisante pour travailler "à l'arrache".
Bien sûr !
Et il ne s'agit absolument pas de cautionner ceux qui travaillent à l'arrache !
Simplement, il faut comprendre que la précarité conduit à ne plus avoir de solutions contre ce genre de comportement.
Quand t'as ton taf, en CDI, tu sais que si tu merdes tu te fais gicler. Donc, tu merdes pas ! Si t'as un contrat de 5 jours sans autre perspective, tu peux saboter le boulot, ça ne change rien pour toi !
D'où les remarques précédentes : pour avoir de bons employés, il faufrait commencer par arrêter de considérer l'humain comme une variable d'ajustement !
Et il faut aussi arrêter les clichés "les fonctionnaires n'en branlent pas une, ils ont des tonnes d'avantages et ils sont bien payés".
Là, on est en plein dans le principe du bouc émissaire.
Le seul avantage qui reste aux fonctionnaires, c'est la sécurité de l'emploi (qui reste relative, car les fautes graves sont sanctionnées tout de même !)
La paye n'est pas bonne, les "avantages" dont on parle de façon si générique n'existent pas, et les 35 heures sont un serpent de mer pour pas mal de fonctionnaires qui ne peuvent pas faire leur taf en 35 heures et qui alignent donc des heures supplémentaires qui ne sont pas payées ! Niveau temps de travail, le mec qui fait les trois 8 est nettement plus vernis que pas mal de fonctionnaires.
Pour être tout à fait honnête, la seule fois où j'ai eu le sentiment d'être vraiment pas mal payé par rapport à la somme de travail que j'avais à fournir, c'est quand j'étais prof.
Enfin, ce discours est dangereux et il vient d'en haut en vertu d'un principe machiavélique très ancien : diviser pour mieux régner.
Et on en arrive ici même à des comportements très représentatifs de ce mal : des gens qui n'essaient pas de se battre pour avoir de meilleures conditions de travail, mais qui préfèrent se battre pour que ceux qu'ils considèrent abusivement comme des nantis en prennent plein la gueule...
Le monde à l'envers...
Et enfin, pour revenir un peu plus dans le sujet, je le répète : La Poste, ce n'est plus la fonction publique !!! Et le fait est que la qualité de service et la proximité se sont dégradés... Sans devenir catastrophiques pour autant, mais ça en prend le chemin...
Dommage, d'ailleurs, car La Poste était le seul service public d'Etat à être (très) bénéficiaire, et donc très lucratif pour l'Etat...