La manif contre les reforme de fillion => UNE HONTE !

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fmkf
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    fmkf
    le 16 Mar 2005, 14:22
Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-"Blancs"
LE MONDE | 15.03.05 | 14h17
Les archives du "Monde" : plus de 800 000 articles à consulter. Abonnez-vous au Monde.fr

Issus de Seine-Saint-Denis et des quartiers nord de Paris, les "casseurs" des précédents défilés, eux-mêmes scolarisés, expriment leur haine des "petits Français" qu'ils ont agressés le 8 mars. La peur de ces incidents risquait d'affaiblir la mobilisation de la journée du 15 mars.
Heikel, 18 ans, de nationalité française et tunisienne, se présente, sans dire son nom, comme un "casseur" et le revendique fièrement. Il affirme avoir participé aux manifestations lycéennes à Paris pour se battre et voler des portables. "Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", reconnaît-t-il. "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes."

Heikel déclare avoir volé trois portables et participé à de multiples agressions. Avec sa bande, il assure avoir récupéré une quinzaine de téléphones, en usant de violences "dans 75 % des cas" : des petites baffes, une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait. Heikel fait partie de ces 700 à 1 000 jeunes, selon la police, venus essentiellement de Seine-Saint-Denis et des arrondissements du nord de Paris pour agresser des lycéens pendant les manifestations de ces dernières semaines, en particulier celles du 15 février et du 8 mars. Comme la plupart de ses camarades, qu'ils reconnaissent ou non avoir commis des agressions, qu'ils aient participé ou non aux manifestations, Heikel assume la violence.

Dans le discours de ces jeunes se cumulent des explications économiques ("se faire de l'argent facile"), ludiques ("le plaisir de taper") et un mélange de racisme et de jalousie sociale ("se venger des Blancs").

Rencontrés aux abords d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis - que Le Monde a choisi de ne pas identifier à la suite de la demande de son proviseur soucieux de ne pas fragiliser le travail de l'équipe enseignante -, plusieurs de ces élèves sont descendus à Paris avec la volonté de se battre. Le même scénario s'est répété des dizaines de fois : un ou deux "casseurs" menacent un manifestant pour obtenir son portable, son lecteur MP3 ou son portefeuilles ; si la victime refuse, et même lorsqu'elle accepte, ils la frappent, la font tomber puis la rouent de coups. Le plus souvent, d'autres jeunes, jusqu'à une dizaine, se joignent à eux pour frapper leur cible.

Pour les élèves de ce lycée, qui recrute sur plusieurs communes du département et où 80 % des élèves sont "de couleur", selon l'estimation du proviseur, tout concourrait à faire des "petits Blancs" parisiens des victimes idéales. Dans leur langage, ils les appellent des "bolos" (ou "borros", parfois). "Un bolos, c'est un pigeon, une victime", explique Heikel, tout en étant incapable, comme les autres lycéens, d'expliquer l'origine du mot.

"C'est comme s'il y avait écrit "Viens prendre mes affaires" sur leur front", glisse Patty, 19 ans, résidant à Sevran, qui n'était pas aux manifestations et qui aurait plutôt tendance à critiquer les violences. "Les bolos regardent par terre parce qu'ils ont peur, parce que c'est des lâches", affirme un autre lycéen de 19 ans en deuxième année de brevet d'études professionnelles (BEP). "Un Maghrébin peut être "bolos" s'il a la mentalité des Français, ajoute Rachid, 18 ans, qui vient de Montreuil. S'il parle de sexe avec sa sœur, par exemple." Rachid dit aussi que les "bolos" sont "plutôt blonds".

Les vêtements portés par les manifestants constituent un signe distinctif, qui permet de repérer ceux qui, selon leurs mots, ne sont "pas normaux" : les "skateurs", par exemple,"avec des grands pantalons et des coupes de ouf (fou, en langage verlan)", dit un lycéen "blanc", qui refuse de donner son prénom. Les "skateurs" ont été souvent agressés. Comme les "gothiques", qui ont le malheur de "porter des trucs de ouf", eux aussi, et d'"avoir une religion bizarre". Le simple fait d'être "fashion", d'avoir des vêtements trop amples pouvait encourager une agression. Sans chercher à faire de l'humour, Rachid croit même savoir que "c'est pour ça qu'on parle de "fashion victim"".

SE FAIRE "BOLOSSER"

Les "petits Blancs" ne savent pas se battre et ne se déplacent pas en bande. Le risque de les attaquer est donc moins grand. Même s'il condamne la violence, Abdel, 18 ans, a trouvé une explication globale : "Les rebeus (arabes) et les renois (noirs) font plein d'enfants. Donc, tu peux pas savoir si celui qui manifeste a pas des grands frères." De fait, aucune violence entre bandes n'a été signalée lors des manifestations.

Dans leur logique, tous les "Blancs" ne se valent cependant pas. "Il y a des Blancs qui se prennent pas pour des Blancs", observe Soukhana, 18 ans, une jeune fille de Sevran, qui a préféré ne jamais manifester. Cette différence de comportement explique, pour elle, qu'une partie des "Français", ceux qui vivent en banlieue, soient acceptés. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien", confirme Heikel. A l'inverse, précise Soukhana, "un Noir qui se prend pour un Blanc se fait bolosser".

Patty, en deuxième année de BEP, est convaincue qu'il faut remonter à la colonisation et à l'esclavagisme pour expliquer ces comportements. "C'est les Noirs qui se vengent du racisme des Français et des policiers", explique-t-elle. Issa, en classe de terminale, affirme, lui, que le comportement des policiers avant la manifestation a énervé sa bande d'amis venus de Noisy-le-Sec. Il était descendu sur Paris avec une quinzaine de copains : "Ils ont voulu nous empêcher de venir en faisant plein de contrôles. Dans la manif, ils nous ont donné des coups et ça a provoqué des bagarres."

L'injustice sociale est mise en avant. "Paris, c'est la capitale des sous", remarque un élève d'un lycée général voisin qui dit s'appeler Dadyx et qui traîne devant le lycée professionnel. De toute façon, affirment ces lycéens, les "Blancs" qui se font voler un téléphone ou un lecteur MP3 peuvent en racheter un autre. "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses", déclare Heikel.

Luc Bronner


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Polémique sur la surveillance policière


Le Parti socialiste et la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, ont dénoncé, lundi 13 mars, la passivité des forces de l'ordre lors des manifestations lycéennes.

Le PS a exigé la création d'une commission d'enquête. "Les jeunes ont été pris à partie, voire lynchés, sans qu'il y ait à aucun moment intervention des forces de police. La première question que nous posons est la suivante : quel était le dispositif de sécurité, quelles étaient les consignes, pourquoi a-t-on laissé faire, et qui a pris cette décision ?", a demandé Julien Dray, porte-parole du PS.

Par la voix de son président, Georges Dupon-Lahitte, la FCPE s'interroge sur une manipulation, : "Voudrait-on dissuader les lycéens d'exprimer leurs inquiétudes dans la rue que l'on ne s'y prendrait pas autrement."

Pour la journée nationale de mobilisation du 15 mars, la plupart des observateurs s'attendaient à une faible mobilisation à Paris, en raison du risque de violences.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.03.05


Sans commentaires
fmkf
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    le 16 Mar 2005, 14:35
Une seule chose me parait vraie dans les propos des gars interviewes dans l'article: la lachete et la peur des blancs face a la violence.
Il faut du repondant en face et sortir de ces postures de victimes.
Des personnes dans mon entourage se comportent comme ca et c'est vrai qu'ils ont des panneaux "agressez nous" sur la tete. Il faut savoir etre primaire des fois.
L'autre truc qui me degoute, c'est e fait que personne ne reagisse devant les agressions. Les casseurs selon les temoignages rentraient dans la foule pour chopper un gars au hasard et le tabasser en dehors du cortege. Tout le monde laisse faire, ca me fait presque autant gerber que le comportement des casseurs.
fmkf
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    fmkf
    le 16 Mar 2005, 14:42
D'un autre cote, quand je vois la colere que ces evenements provoquent chez moi, je me demande quelles consequences ca peut avoir au niveau de la societe. La prochaine agression raciale a l'encontre d'un arabe ou d'un noir risque d'etre applaudie. Ca fait flipper.
Metaloose
fmkf a écrit :
Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-"Blancs"
LE MONDE | 15.03.05 | 14h17
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Issus de Seine-Saint-Denis et des quartiers nord de Paris, les "casseurs" des précédents défilés, eux-mêmes scolarisés, expriment leur haine des "petits Français" qu'ils ont agressés le 8 mars. La peur de ces incidents risquait d'affaiblir la mobilisation de la journée du 15 mars.
Heikel, 18 ans, de nationalité française et tunisienne, se présente, sans dire son nom, comme un "casseur" et le revendique fièrement. Il affirme avoir participé aux manifestations lycéennes à Paris pour se battre et voler des portables. "Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", reconnaît-t-il. "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes."

Heikel déclare avoir volé trois portables et participé à de multiples agressions. Avec sa bande, il assure avoir récupéré une quinzaine de téléphones, en usant de violences "dans 75 % des cas" : des petites baffes, une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait. Heikel fait partie de ces 700 à 1 000 jeunes, selon la police, venus essentiellement de Seine-Saint-Denis et des arrondissements du nord de Paris pour agresser des lycéens pendant les manifestations de ces dernières semaines, en particulier celles du 15 février et du 8 mars. Comme la plupart de ses camarades, qu'ils reconnaissent ou non avoir commis des agressions, qu'ils aient participé ou non aux manifestations, Heikel assume la violence.

Dans le discours de ces jeunes se cumulent des explications économiques ("se faire de l'argent facile"), ludiques ("le plaisir de taper") et un mélange de racisme et de jalousie sociale ("se venger des Blancs").

Rencontrés aux abords d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis - que Le Monde a choisi de ne pas identifier à la suite de la demande de son proviseur soucieux de ne pas fragiliser le travail de l'équipe enseignante -, plusieurs de ces élèves sont descendus à Paris avec la volonté de se battre. Le même scénario s'est répété des dizaines de fois : un ou deux "casseurs" menacent un manifestant pour obtenir son portable, son lecteur MP3 ou son portefeuilles ; si la victime refuse, et même lorsqu'elle accepte, ils la frappent, la font tomber puis la rouent de coups. Le plus souvent, d'autres jeunes, jusqu'à une dizaine, se joignent à eux pour frapper leur cible.

Pour les élèves de ce lycée, qui recrute sur plusieurs communes du département et où 80 % des élèves sont "de couleur", selon l'estimation du proviseur, tout concourrait à faire des "petits Blancs" parisiens des victimes idéales. Dans leur langage, ils les appellent des "bolos" (ou "borros", parfois). "Un bolos, c'est un pigeon, une victime", explique Heikel, tout en étant incapable, comme les autres lycéens, d'expliquer l'origine du mot.

"C'est comme s'il y avait écrit "Viens prendre mes affaires" sur leur front", glisse Patty, 19 ans, résidant à Sevran, qui n'était pas aux manifestations et qui aurait plutôt tendance à critiquer les violences. "Les bolos regardent par terre parce qu'ils ont peur, parce que c'est des lâches", affirme un autre lycéen de 19 ans en deuxième année de brevet d'études professionnelles (BEP). "Un Maghrébin peut être "bolos" s'il a la mentalité des Français, ajoute Rachid, 18 ans, qui vient de Montreuil. S'il parle de sexe avec sa sœur, par exemple." Rachid dit aussi que les "bolos" sont "plutôt blonds".

Les vêtements portés par les manifestants constituent un signe distinctif, qui permet de repérer ceux qui, selon leurs mots, ne sont "pas normaux" : les "skateurs", par exemple,"avec des grands pantalons et des coupes de ouf (fou, en langage verlan)", dit un lycéen "blanc", qui refuse de donner son prénom. Les "skateurs" ont été souvent agressés. Comme les "gothiques", qui ont le malheur de "porter des trucs de ouf", eux aussi, et d'"avoir une religion bizarre". Le simple fait d'être "fashion", d'avoir des vêtements trop amples pouvait encourager une agression. Sans chercher à faire de l'humour, Rachid croit même savoir que "c'est pour ça qu'on parle de "fashion victim"".

SE FAIRE "BOLOSSER"

Les "petits Blancs" ne savent pas se battre et ne se déplacent pas en bande. Le risque de les attaquer est donc moins grand. Même s'il condamne la violence, Abdel, 18 ans, a trouvé une explication globale : "Les rebeus (arabes) et les renois (noirs) font plein d'enfants. Donc, tu peux pas savoir si celui qui manifeste a pas des grands frères." De fait, aucune violence entre bandes n'a été signalée lors des manifestations.

Dans leur logique, tous les "Blancs" ne se valent cependant pas. "Il y a des Blancs qui se prennent pas pour des Blancs", observe Soukhana, 18 ans, une jeune fille de Sevran, qui a préféré ne jamais manifester. Cette différence de comportement explique, pour elle, qu'une partie des "Français", ceux qui vivent en banlieue, soient acceptés. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien", confirme Heikel. A l'inverse, précise Soukhana, "un Noir qui se prend pour un Blanc se fait bolosser".

Patty, en deuxième année de BEP, est convaincue qu'il faut remonter à la colonisation et à l'esclavagisme pour expliquer ces comportements. "C'est les Noirs qui se vengent du racisme des Français et des policiers", explique-t-elle. Issa, en classe de terminale, affirme, lui, que le comportement des policiers avant la manifestation a énervé sa bande d'amis venus de Noisy-le-Sec. Il était descendu sur Paris avec une quinzaine de copains : "Ils ont voulu nous empêcher de venir en faisant plein de contrôles. Dans la manif, ils nous ont donné des coups et ça a provoqué des bagarres."

L'injustice sociale est mise en avant. "Paris, c'est la capitale des sous", remarque un élève d'un lycée général voisin qui dit s'appeler Dadyx et qui traîne devant le lycée professionnel. De toute façon, affirment ces lycéens, les "Blancs" qui se font voler un téléphone ou un lecteur MP3 peuvent en racheter un autre. "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses", déclare Heikel.

Luc Bronner


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Polémique sur la surveillance policière


Le Parti socialiste et la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, ont dénoncé, lundi 13 mars, la passivité des forces de l'ordre lors des manifestations lycéennes.

Le PS a exigé la création d'une commission d'enquête. "Les jeunes ont été pris à partie, voire lynchés, sans qu'il y ait à aucun moment intervention des forces de police. La première question que nous posons est la suivante : quel était le dispositif de sécurité, quelles étaient les consignes, pourquoi a-t-on laissé faire, et qui a pris cette décision ?", a demandé Julien Dray, porte-parole du PS.

Par la voix de son président, Georges Dupon-Lahitte, la FCPE s'interroge sur une manipulation, : "Voudrait-on dissuader les lycéens d'exprimer leurs inquiétudes dans la rue que l'on ne s'y prendrait pas autrement."

Pour la journée nationale de mobilisation du 15 mars, la plupart des observateurs s'attendaient à une faible mobilisation à Paris, en raison du risque de violences.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.03.05


Sans commentaires


Et après on se plains qu'il y ait des rascistes en france...Vous m'escuserez, mais la je me demande ou sont les rascistes. A en comprendre la haine de certains. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien" ... Et la, c'est qui les cons ? Eux, pour dire ca, ou nous, pour les avoir laissés venir s'installer en france, leur laisser une chance ?...
Quelques compos :
http://www.myspace.com/freearcadedealer

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ori
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    ori
    le 16 Mar 2005, 14:47
Fmkf je comprend ton "desaroi" mais ca ne pourra pas durer comme ca longtemps, ca va exploser et bientot.... pour le pire.
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
ori
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    ori
    le 16 Mar 2005, 14:57
metaloose a écrit :
fmkf a écrit :
Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-"Blancs"
LE MONDE | 15.03.05 | 14h17
Les archives du "Monde" : plus de 800 000 articles à consulter. Abonnez-vous au Monde.fr

Issus de Seine-Saint-Denis et des quartiers nord de Paris, les "casseurs" des précédents défilés, eux-mêmes scolarisés, expriment leur haine des "petits Français" qu'ils ont agressés le 8 mars. La peur de ces incidents risquait d'affaiblir la mobilisation de la journée du 15 mars.
Heikel, 18 ans, de nationalité française et tunisienne, se présente, sans dire son nom, comme un "casseur" et le revendique fièrement. Il affirme avoir participé aux manifestations lycéennes à Paris pour se battre et voler des portables. "Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", reconnaît-t-il. "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes."

Heikel déclare avoir volé trois portables et participé à de multiples agressions. Avec sa bande, il assure avoir récupéré une quinzaine de téléphones, en usant de violences "dans 75 % des cas" : des petites baffes, une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait. Heikel fait partie de ces 700 à 1 000 jeunes, selon la police, venus essentiellement de Seine-Saint-Denis et des arrondissements du nord de Paris pour agresser des lycéens pendant les manifestations de ces dernières semaines, en particulier celles du 15 février et du 8 mars. Comme la plupart de ses camarades, qu'ils reconnaissent ou non avoir commis des agressions, qu'ils aient participé ou non aux manifestations, Heikel assume la violence.

Dans le discours de ces jeunes se cumulent des explications économiques ("se faire de l'argent facile"), ludiques ("le plaisir de taper") et un mélange de racisme et de jalousie sociale ("se venger des Blancs").

Rencontrés aux abords d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis - que Le Monde a choisi de ne pas identifier à la suite de la demande de son proviseur soucieux de ne pas fragiliser le travail de l'équipe enseignante -, plusieurs de ces élèves sont descendus à Paris avec la volonté de se battre. Le même scénario s'est répété des dizaines de fois : un ou deux "casseurs" menacent un manifestant pour obtenir son portable, son lecteur MP3 ou son portefeuilles ; si la victime refuse, et même lorsqu'elle accepte, ils la frappent, la font tomber puis la rouent de coups. Le plus souvent, d'autres jeunes, jusqu'à une dizaine, se joignent à eux pour frapper leur cible.

Pour les élèves de ce lycée, qui recrute sur plusieurs communes du département et où 80 % des élèves sont "de couleur", selon l'estimation du proviseur, tout concourrait à faire des "petits Blancs" parisiens des victimes idéales. Dans leur langage, ils les appellent des "bolos" (ou "borros", parfois). "Un bolos, c'est un pigeon, une victime", explique Heikel, tout en étant incapable, comme les autres lycéens, d'expliquer l'origine du mot.

"C'est comme s'il y avait écrit "Viens prendre mes affaires" sur leur front", glisse Patty, 19 ans, résidant à Sevran, qui n'était pas aux manifestations et qui aurait plutôt tendance à critiquer les violences. "Les bolos regardent par terre parce qu'ils ont peur, parce que c'est des lâches", affirme un autre lycéen de 19 ans en deuxième année de brevet d'études professionnelles (BEP). "Un Maghrébin peut être "bolos" s'il a la mentalité des Français, ajoute Rachid, 18 ans, qui vient de Montreuil. S'il parle de sexe avec sa sœur, par exemple." Rachid dit aussi que les "bolos" sont "plutôt blonds".

Les vêtements portés par les manifestants constituent un signe distinctif, qui permet de repérer ceux qui, selon leurs mots, ne sont "pas normaux" : les "skateurs", par exemple,"avec des grands pantalons et des coupes de ouf (fou, en langage verlan)", dit un lycéen "blanc", qui refuse de donner son prénom. Les "skateurs" ont été souvent agressés. Comme les "gothiques", qui ont le malheur de "porter des trucs de ouf", eux aussi, et d'"avoir une religion bizarre". Le simple fait d'être "fashion", d'avoir des vêtements trop amples pouvait encourager une agression. Sans chercher à faire de l'humour, Rachid croit même savoir que "c'est pour ça qu'on parle de "fashion victim"".

SE FAIRE "BOLOSSER"

Les "petits Blancs" ne savent pas se battre et ne se déplacent pas en bande. Le risque de les attaquer est donc moins grand. Même s'il condamne la violence, Abdel, 18 ans, a trouvé une explication globale : "Les rebeus (arabes) et les renois (noirs) font plein d'enfants. Donc, tu peux pas savoir si celui qui manifeste a pas des grands frères." De fait, aucune violence entre bandes n'a été signalée lors des manifestations.

Dans leur logique, tous les "Blancs" ne se valent cependant pas. "Il y a des Blancs qui se prennent pas pour des Blancs", observe Soukhana, 18 ans, une jeune fille de Sevran, qui a préféré ne jamais manifester. Cette différence de comportement explique, pour elle, qu'une partie des "Français", ceux qui vivent en banlieue, soient acceptés. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien", confirme Heikel. A l'inverse, précise Soukhana, "un Noir qui se prend pour un Blanc se fait bolosser".

Patty, en deuxième année de BEP, est convaincue qu'il faut remonter à la colonisation et à l'esclavagisme pour expliquer ces comportements. "C'est les Noirs qui se vengent du racisme des Français et des policiers", explique-t-elle. Issa, en classe de terminale, affirme, lui, que le comportement des policiers avant la manifestation a énervé sa bande d'amis venus de Noisy-le-Sec. Il était descendu sur Paris avec une quinzaine de copains : "Ils ont voulu nous empêcher de venir en faisant plein de contrôles. Dans la manif, ils nous ont donné des coups et ça a provoqué des bagarres."

L'injustice sociale est mise en avant. "Paris, c'est la capitale des sous", remarque un élève d'un lycée général voisin qui dit s'appeler Dadyx et qui traîne devant le lycée professionnel. De toute façon, affirment ces lycéens, les "Blancs" qui se font voler un téléphone ou un lecteur MP3 peuvent en racheter un autre. "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses", déclare Heikel.

Luc Bronner


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Polémique sur la surveillance policière


Le Parti socialiste et la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, ont dénoncé, lundi 13 mars, la passivité des forces de l'ordre lors des manifestations lycéennes.

Le PS a exigé la création d'une commission d'enquête. "Les jeunes ont été pris à partie, voire lynchés, sans qu'il y ait à aucun moment intervention des forces de police. La première question que nous posons est la suivante : quel était le dispositif de sécurité, quelles étaient les consignes, pourquoi a-t-on laissé faire, et qui a pris cette décision ?", a demandé Julien Dray, porte-parole du PS.

Par la voix de son président, Georges Dupon-Lahitte, la FCPE s'interroge sur une manipulation, : "Voudrait-on dissuader les lycéens d'exprimer leurs inquiétudes dans la rue que l'on ne s'y prendrait pas autrement."

Pour la journée nationale de mobilisation du 15 mars, la plupart des observateurs s'attendaient à une faible mobilisation à Paris, en raison du risque de violences.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.03.05


Sans commentaires


Et après on se plains qu'il y ait des rascistes en france...Vous m'escuserez, mais la je me demande ou sont les rascistes. A en comprendre la haine de certains. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien" ... Et la, c'est qui les cons ? Eux, pour dire ca, ou nous, pour les avoir laissés venir s'installer en france, leur laisser une chance ?...


Attention attention......
1) les musulmans et les noirs puisque je pense que c'est d'eux dont tu parlent sont venus uniquement en France pour effectuer les taches qu'aucun "bon " francais ne voulait faire dasn les années 60.
On les as utilisés en sous hommes et "Parqués" dans de magnifique HLM.
Je schématise mais a peine....

2) C'est jeunes "cons" ne représentent pas du tout la majorité de la jeunesse issue de l'immigration.

3) attention aux amalgammes....
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
aaaaa
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  • #366
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    aaaaa
    le 16 Mar 2005, 15:03
metaloos on ne les a pas laissé s'intstaler en france comme tu le dis ils sont comme toi et moi né en france la seul difference c'est que leurs parents pour beaucoup vienent d'un autre pays qui est le tiens , donc le problème n'a pas été importé en france c'est la france qui a créé ce problème, en les entassent comme des chiens , en leurs faisant bien voir qu'ils ne sont pas francais et qu'ils peuvent s'estimer heureux d'être là donc c'est sur que les generations engendré par les premiers arivant ne sont pas tres contant de ce voir concideré comme un étrangé même enétant né en france et en ayant vecu toute sa vie en france mais ca c'est un autre débat
moreaud1972@yahoo.fr
ori
  • ori
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  • #367
  • Publié par
    ori
    le 16 Mar 2005, 15:06
aaaaa a écrit :
metaloos on ne les a pas laissé s'intstaler en france comme tu le dis ils sont comme toi et moi né en france la seul difference c'est que leurs parents pour beaucoup vienent d'un autre pays qui est le tiens , donc le problème n'a pas été importé en france c'est la france qui a créé ce problème, en les entassent comme des chiens , en leurs faisant bien voir qu'ils ne sont pas francais et qu'ils peuvent s'estimer heureux d'être là donc c'est sur que les generations engendré par les premiers arivant ne sont pas tres contant de ce voir concideré comme un étrangé même enétant né en france et en ayant vecu toute sa vie en france mais ca c'est un autre débat


de la meme maniere je ne peux pas etre tout a fait d'accord avec l'oeil pour oeil dent pour dent et la vengeance sont tout aussi intolérables que le racisme....
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
aaaaa
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  • #368
  • Publié par
    aaaaa
    le 16 Mar 2005, 15:11
je sais mais comme je dis c'est un autre debat , mais je voulais surtout souligner que le problème c'est quand même nous "la france" qui l'avont créé en grande partie créé ils ne vienent pas avec une attitude raciste les francais les aident a la déveloper cette attitude
moreaud1972@yahoo.fr
ori
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  • #369
  • Publié par
    ori
    le 16 Mar 2005, 15:15
Je ne pense pas qu'on puisse dire que les francais sont les seuls responsables.
C'est du 50/50.

l'effort doit etre fait des deux cotes.
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
GuitaristeX
Yazoo! a écrit :
Typoon a écrit :
Wesh n'est pas une insulte raciste envers les maghrebiens.

Ce mot designe aussi bien un blanc, un noir, un beurre, un jaune ayant un comportement de lascard et look de lascard.

Combien de fois ai je vu des jeunes apprenti Wesh Wesh issu de famille bien bourgeoise tout ca pour se la peter devant les copines.



donc wesh est synonyme de "racaille" ?

si tu vois un petit blondinet avec sa casquette retournée sous la capuche de son survet nike, tu dis c'est un "wesh" ?



J'ai bien précisé que l'amalgame etait vite fait car dans notre sociétée quand tu dis noir ou wesh ou racaille ou arabe, le coté pégoratif du terme tout a fait utilisable fait que l'on est considéré comme raciste ou extremiste.

Wesh wesh = racaille= lascard = fouteur de merde mais, ca ne veut en aucun cas dire con de noirs ou con d'arabe ou autre terme du genre et qui serait tout a fait désobligeant voir meme totalement innacceptable.

maintenant pour te répondre je dirais que de nos jours nous sommes dans une sociétée qui comprend une violence telle que nous sommes obligés de répondre par la violence. A marseille ( la ou j'habite, tout du moin a coté), si tu te laisses faire bah t'es un mort. C'est pour ça que moi je dis : Qui semme le vent récole la tempete. tous ces problemes de violences finiront par se calmer si on fait comprendre a tous ces jeunes qui ont l'impression de maitriser le reste de la population ( et qui sont de ma génération :'( ) qu'ils ne sont pas les maitres de nos destins !!

ou t'as vu que l'on a le droit de me menacer avec un couteau pour mon portable ou de me rouer de coup? j'en ai subit des trucs du genre crois moi je me suis pas laissé faire !!! La discussion ? n'importe quoi ... ca part tout le tps en sucette.
ori
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    ori
    le 16 Mar 2005, 15:20
Etant de Marseille je suis obligé de dire que cela se dégrade de plus en plus....
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
aaaaa
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    aaaaa
    le 16 Mar 2005, 15:21
j'ai bien dis en GRANDE PARTIE ca veux dire ce que ca veux dire quand même ,je ne pense pas avoir dis les SEUL responsable non?
une personne vient en france avec dans l'idée de ce faire une vie plus agréable que chez lui plus facile ,il ne vient pas pour casser du francais non ? donc que ce passe t'il pourquoi un etrangé en france serait raciste ??? peut être parceque l'acceuil qu'il a recu de nos compatriotes n'était pas des plus acceuillent non ? mais là je parle surtout pour les années 60 ensuite c'est l'effet boulle de neige qui prend donc de la les generations qui ont suivie sont de plus en plus dans un etat d'esprit meprisant vis a vis du francais ,et bien sur ce n'est bon que pour une partie ,je ne mes pas tout le monde dans le même sac
moreaud1972@yahoo.fr
Yazoo!
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Holydrag a écrit :
Ouais c'est ca, un wesh c'est un mec qu'a un survet lacoste rentré dans les chaussettes, la banane, la casquette, le blouson en faux cuir avec un col en fausse laine de mouton etc...
C'est pas une insulte contre les nord africains mais c'est une expression qui veut dire "racaille".
Ce qui me fout les boules c'est la peur des mots. Y'a deux cents ans on disait "negres", y'a 30 ans on disait "noir" et maintenant on dit "black" pour ne pas passer pour des raciste alors que c'est la même chose. Ca me saoule d'être obligé de prendre des pincette en disant qu'un pote est "black" au lieu de noir, on essai de fuir le probleme par de nouveaux mots alors que on devrait l'accepter.
Pareil quand on dit de quelqu'un qu'il est arabe, ca passe limite pour une insulte maintenant...


mouais la "peur" des mots...

les gars j'adore vos contorsions sémantiques, sans dec, à tel point que chercher à les combattre se traduirait par un pied de ned vulgaire à la réalité: wesh est donc un terme parfaitement neutre, absolument pas connoté en dehors de l'aspect "cités", l'aspect "racaille", l'aspect "survêt nike", l'aspect "chourre et dépouille", l'aspect accent wesh, baratin wesh...

faudrait juste que les blondinets qui habitent les cités dans les banlieues de Lyon, de Paris ou de Marseille se démasquent un peu plus quoi.... pas de problème, ils sont tout aussi représentatifs des wesh, mais planqués sous leur capuches on se rend pas compte qu'ils sont blondinets...

sacrée putain de mauvaise foi
(+1 !)
ori
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    ori
    le 16 Mar 2005, 15:24
aaaaa a écrit :
j'ai bien dis en GRANDE PARTIE ca veux dire ce que ca veux dire quand même ,je ne pense pas avoir dis les SEUL responsable non?
une personne vient en france avec dans l'idée de ce faire une vie plus agréable que chez lui plus facile ,il ne vient pas pour casser du francais non ? donc que ce passe t'il pourquoi un etrangé en france serait raciste ??? peut être parceque l'acceuil qu'il a recu de nos compatriotes n'était pas des plus acceuillent non ? mais là je parle surtout pour les années 60 ensuite c'est l'effet boulle de neige qui prend donc de la les generations qui ont suivie sont de plus en plus dans un etat d'esprit meprisant vis a vis du francais ,et bien sur ce n'est bon que pour une partie ,je ne mes pas tout le monde dans le même sac


Le seul vrai probleme de ce genre de reflexion, qui je sais n'ets pas ta facon de penser ferait qu'en tant que juif j'ai envie de tuer tous les allemands sans distinction....
ce que je trouve totalement ridicule....
Et tres peu constructif....
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
GuitaristeX
Yazoo! a écrit :
Holydrag a écrit :
Ouais c'est ca, un wesh c'est un mec qu'a un survet lacoste rentré dans les chaussettes, la banane, la casquette, le blouson en faux cuir avec un col en fausse laine de mouton etc...
C'est pas une insulte contre les nord africains mais c'est une expression qui veut dire "racaille".
Ce qui me fout les boules c'est la peur des mots. Y'a deux cents ans on disait "negres", y'a 30 ans on disait "noir" et maintenant on dit "black" pour ne pas passer pour des raciste alors que c'est la même chose. Ca me saoule d'être obligé de prendre des pincette en disant qu'un pote est "black" au lieu de noir, on essai de fuir le probleme par de nouveaux mots alors que on devrait l'accepter.
Pareil quand on dit de quelqu'un qu'il est arabe, ca passe limite pour une insulte maintenant...


mouais la "peur" des mots...



les gars j'adore vos contorsions sémantiques, sans dec, à tel point que chercher à les combattre se traduirait par un pied de ned vulgaire à la réalité: wesh est donc un terme parfaitement neutre, absolument pas connoté en dehors de l'aspect "cités", l'aspect "racaille", l'aspect "survêt nike", l'aspect "chourre et dépouille", l'aspect accent wesh, baratin wesh...

faudrait juste que les blondinets qui habitent les cités dans les banlieues de Lyon, de Paris ou de Marseille se démasquent un peu plus quoi.... pas de problème, ils sont tout aussi représentatifs des wesh, mais planqués sous leur capuches on se rend pas compte qu'ils sont blondinets...

sacrée putain de mauvaise foi


Disons que la c'est ptet toi qui pense que l'on pense qu'il n'y a que certaines categories de personnes qui forment les bandes de racaille mais moi je te dis que je sais exactement quelles types de personnages forment toutes ces bandes vu que chez moi je les connais tous.

il y a de tout dans ces bandes et je suis un peu de ton avis on a tandance a associer magrebin = racaille Ce qui est tout a fait FAUX et tout a fait lamentable.

En ce moment sur backstage...