Ad Rock a écrit :
Comment ça c'est pas le problème ? Explique parce que j'ai du mal à te suivre...
Je ne sais plus ce que je voulais dire, si on reprends l'histoire du ratio, le calcul de chevallier s'est montré plus pertinent que celui des stress-tests.
2 choses:
-Rien ne garantit que les autorités de régulation utiliseront le calcul type "chevallier", tant qu'elle sont soumis à la double influence politique+banque.
-Même si la méthode de calcul du ratio est juste, je ne pense pas que l'on puisse déterminer une valeur "juste" de ce ratio, qui garantirait la non-faillite et applicable à toutes les banques. (Il y a toujours un cygne noir etc...) Sans compter les conséquences néfastes d'un ration trop sévère etc...
Azazello a écrit :
Justement c'est là qu'est le vrai scandale. Les conséquences d'une telle faillite sont à la fois tellement énorme et imprévisible qu'on n'ose pas se le permettre. Donc d'un côté on a l'épargnant qui passe à la caisse via le renflouement étatique et de l'autre côté les banquiers qui sont renforcés dans leur irresponsabilité puisqu'ils peuvent maintenant se dire "quoi qu'il arrive on viendra nous sauver les miches". Alors la solution c'est quoi ? Séparer l'activité de dépôt et de prêt classique des activités à risque ? Pourquoi pas mais cela risque sans doute à terme de rendre difficile le recours au crédit...
Le problème est complexe et je n'ai pas toutes les réponses sur un plateau. Mais la situation actuelle est clairement pourrie et a quelque chose de scandaleux. Les gens ont raison de s'indigner et on ne peut plus défendre un statu quo aujourd'hui tout simplement parce que chaque jour nous apporte une nouvelle preuve du fait que ce système est malade et intenable à terme.
Les faillites de banques sont un problème du capitalisme depuis au moins le XIIIe siècle (et sans doute avant même on a pas toutes les archives).
Je ne crois pas qu'il existe un système bancaire idéal, mais ce que je sais c'est que le système actuel que je définirais par:
réserves fractionnaires+monopole banque centrale+règle too big too fail
n'est pas juste.
Ce que je sais aussi c'est que je ne vois pas pourquoi plus de régulation=intervention de l’État l'améliorerait parce que dans ce que j'ai décrit au moins 2 des caractéristiques sur 3 découlent implicitement ou explicitement d'une intervention de l’État.
Un point de vue sur dexia par exemple:
http://www.contrepoints.org/20(...)eante