Pour être dans le ton, je suis en train de lire actuellement
Le roman vrai de la crise financière d'Olivier Pastré et Jean-Marc Sylvestre. Le seul truc, c'est qu'il date de 2008, il est un peu vieux, donc, et n'évoque pratiquement pas les dettes souveraines. Mais on en apprend pas mal sur la notion de "subprime" et les bizarres instruments financiers des banques comme la titrisation.
En fait les agences de notation sont très ambigües de par leur positionnement : elles sont payées par les entreprises qui sont donc tentées de bricoler leurs comptes pour être bien vues des marchés et donc obtenir des prêts à des taux intéressants.
Citation:
Le "tonneau des Danaïdes" des crédits
subprime avait ainsi trouvé sa source de financement originelle. À partir de là, les agences de notation ont accepté de cautionner des prises de risque de plus en plus importantes et se sont mises à donner les meilleures notes à des produits financiers de plus en plus risqués. On connait la suite.
Quand les premiers craquements du système se sont fait entendre, les agences de notation ont fait volte-face et se sont mises à dégrader ce qu'elles avaient auparavant adoré. {...} En réalité, le métier même des agences est contradictoire. La notation est, en effet, par nature, pro-cyclique. Quand tout va bien, la note est bonne, les frais financiers s'allègent, et donc la note est améliorée ; puis à la seconde où l'entreprise (ou le pays) notée rencontre des difficultés, la note est abaissée et, dès lors, les difficultés se cumulent parfois jusqu'à la cessation des paiements. Après que l'huile a été mise dans les rouages, elle est mise sur le feu…