La crise acte III

Rappel du dernier message de la page précédente :
straoul
Doc Loco a écrit :
straoul a écrit :
Woody's baisse la note de la Belgique de 2 crans : AA3

... çà se rapproche ...


"Woody's" ... t'es sûr? . Prend l'oseille et tire-toi.



J'ai corrigé
JulosImac
Il y a autre chose aussi : personne n'a jamais osé/pris le temps d'évaluer l'effet des lois, aussi bien par exemple les radars routiers que les exemptions de charges sur les bas salaires, ce qui fait que personne ne sait en définitive ce qu'il est bon de faire ou pas. Je tire mon chapeau au premier gouvernement qui s'attèlera à se prêter à l'exercice avec objectivité et distance, et sur une longue période de temps (20 ou 30 ans voire plus). Personne ne semble avoir songé à ne serait-ce que nommer une commission pour ce faire. Les hommes politiques préfèrent se faire mener par le bout du nez par tel ou tel lobby (économique ou idéologique) à qui il donne des gages et lâche du lest quand il croit que l'opinion populaire va dans son sens.
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Kandide
straoul a écrit :
Doc Loco a écrit :
straoul a écrit :
Woody's baisse la note de la Belgique de 2 crans : AA3

... çà se rapproche ...


"Woody's" ... t'es sûr? . Prend l'oseille et tire-toi.



J'ai corrigé


WOODY WOOD PECKER !!

AAA AAA AAA AAA AAA....

AA3


PEACE & LOVE
Kunde
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    Kunde
    le 17 Déc 2011, 20:43
Le problème des bas salaire des fonctionnaire, c'est que ca ne protege pas de la corruption au contraire même.

Sinon l'évaluation économique des lois existe déja, néanmoins elle est compliqué à réaliser
J'irai cracher sur vos tongs !
Redstein
Jean Quatremer a écrit :


18 décembre 2011

Des nouvelles du café du commerce des agences de notation : et si on se faisait la Belgique ?

Imperturbable, le trio comique Moody’s (dont l’actionnaire de référence est le même que celui de Goldman Sachs), Standard and Poor’s et Fitch (pas celui d’Albert Crombie, l’autre) poursuit sa performance en dépit des lazzis du public. Il faut dire que leur numéro n’a guère varié depuis deux ans et que l’on commence à s’en lasser, tellement il est attendu : surprises, comme tout le monde -- car elles sont comme tout le monde comme le montre leur incapacité à voir venir crises ou faillites -- par la crise de la dette souveraine, les agences se sont mises à dégrader à tour de bras les États victimes de la défiance des investisseurs. Après tout si les investisseurs s’inquiètent, c’est qu’il a des raisons, non ?

La boucle ou la prophétie autoréalisatrice est parfaite : les investisseurs sont défiants, les agences dégradent ce qui renforce la défiance des investisseurs ce qui pousse les agences à dégrader davantage ce qui renforce la défiance, etc. Jusqu’à la faillite. Bon, au fond, on devrait s’en fiche royalement des agences. Car leurs analyses économiques sont dignes du café du commerce et je suis parfaitement capable de faire les mêmes ainsi que Maurice, mon copain du café du coin. Ce n’est pas la brillante « analyse » de Moody’s qui a dégradé vendredi soir de deux crans la Belgique qui passe de Aa1 à Aa3 qui va me faire changer d’avis.

Notez bien : la dégradation est de deux crans, pas de un, hein, sans doute parce que la Belgique a enfin un gouvernement après dix-huit mois de crise et, mieux, a réussi à adopter un plan de rigueur à 12 milliards d’euros. Ça leur apprendra à ces crétins qui sentent la frite. Moody’s invoque trois raisons à cette dégradation. La première est incontestable : c’est le sauvetage de Dexia qui va plomber les comptes publics belges. Mais si le royaume l’avait laissé couler, c’est ça qui est rigolo avec les agences, elle n’aurait pas non plus échappé à la dégradation, car on aurait risqué la grosse crise systémique. C’est un jeu auquel les agences gagnent à tous les coups. Tu laisses filer ton déficit pour sauver la croissance ? Paf, deux crans en moins. Tu serres les boulons pour éviter un trop gros déficit ? Paf, deux crans en moins aussi. On doit bien rigoler chez Moody’s.

Bon, comme il faut bien avoir l’air sérieux, on enfile les perles. Pour l’agence américaine, amie de Goldman Sachs, ce parangon de vertu, « la fragilité des marchés de la dette publique est de plus en plus accusée et a peu de chances de s’arrêter dans un avenir proche », avenir qu’elle sait lire, évidemment, comme elle l’a montré de l’Argentine aux subprimes en passant par Enron. « Cela se traduit dans un potentiel accru de tensions sur le financement des pays de la zone euro avec une dette publique et des besoins de refinancement comme la Belgique ». Ca, c’est beau comme l’antique : en disant cela, Moody’s accroit de fait la « tension sur le financement », ce qui va justifier une future dégradation. D’ailleurs, pas conne Moody’s, elle a déjà placé la Belgique sous perspective négative. Et bien sûr, comme cela va coûter cher au Royaume, cela entraine une « hausse considérable des risques à moyen terme pour la croissance économique, bien au-delà de tout ajustement cyclique normal, dans la petite et très ouverte économie belge ». Paf, ça leur apprendra à être une économie ouverte, genre élève modèle de l’OMC.

Bref, Moody’s dégrade la Belgique parce qu’il y a une crise de la dette souveraine et, par conséquent, une crise économique. Bien vu l’aveugle, mais cela s’applique à tous les pays de la zone euro, mais aussi à la Grande-Bretagne (regardons calmement son tableau de bord et fuyons ensuite) qui, curieusement, passe sous son radar.

Curieusement, Moody’s oublie de se poser la question essentielle : les risques de défaut belge ont-ils augmenté ces derniers mois au point de justifier une dégradation de deux crans ? Elle aurait eu du mal à le faire. Car la Belgique a montré dans un passé récent qu’elle avait la capacité de réduire fortement son endettement : celui-ci est passé de 130 % du PIB en 1993 à 84 % en 2007. Soit une réduction de 46 points ! Pas mal pour un petit pays, non ? Certes, à cause du coût du sauvetage des banques, en 2008, la dette est repassée à 96,2 % et, pour la première fois depuis longtemps, la Belgique a de nouveau un déficit primaire (hors intérêts de la dette). Mais après avoir atteint 2,2 % du PIB en 2009, il a été ramené à -0,7 % en 2010. Et le nouveau gouvernement vient d’adopter un plan de rigueur de près de 12 milliards d’euros (pour un pays de 11 millions d’habitants…). La France serait-elle capable d’adopter un tel plan ?

Surtout, la Belgique est un pays riche dont l’épargne privée couvre plusieurs fois le montant de la dette publique. La souscription, au début du mois, par les Belges de plus de 5 milliards d’euros de bons du Trésor (contre 200 millions attendus) montre que le pays a de la réserve sous le pied. Bref, les créanciers du Royaume ne sont pas prêts de perdre leur mise. Mais grâce à Moody’s et à ses copines, ils vont pouvoir se faire davantage de gras sur le dos des Belges.

Les commissaires européens -- dont le commissaire socialiste espagnol chargé de la politique de concurrence, Joaquin Almunia -- qui ont affaibli le projet de réglementation des agences de notation présenté le mois dernier par Michel Barnier vont peut-être commencé à se poser des questions sur la capacité du thermomètre à fonctionner correctement. L'urgence absolue, désormais, est de sortir des textes prudentiels l'ensemble des références aux notes des agences afin de ne pas déclencher des ordres de vente en cascade. L'urgence absolue est là.
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http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
JulosImac
Kunde a écrit :
Le problème des bas salaires des fonctionnaires, c'est que ça ne protège pas de la corruption, au contraire même.


Ça relève de la lapalissade.

Kunde a écrit :
Sinon l'évaluation économique des lois existe déjà, néanmoins elle est compliquée à réaliser


Avec ce qu'on paye les énarques, et ce qu'ils sont censés savoir vu qu'ils en sont persuadés, ils sont priés de se livrer à ces évaluations et s'ils ne sont pas foutus de les faire, qu'ils rendent leurs diplômes. Après tout ils étaient supposés connaître les effets de leurs lois avant de les faire voter, non ? C'est une question de courage/volonté politique et de recherche d'une "bonne gouvernance" (c-à-d la volonté d'œuvrer dans le sens de l'intérêt général).

Sinon, chouette article que celui de Jean Quatremer ! Plus ça va et plus on peut en lire sur les constats à faire et ce qu'on peut réellement envisager pour régler les problèmes. Et donc de s'émouvoir de s'apercevoir que rien de tout cela ne semble figurer dans les agendas des hommes politiques.
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Si la crise européenne s'aggrave, il faudra bien on prendre compte.

D'ici là, certains d'entre vous ont-ils pensés à ce qu'ils feraient en cas de perte d'emploi sans possibilité d'en retrouver? Vous savez, un moment de votre vie ou les guitares seraient le moindre de vos soucis!
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straoul
mabuto a écrit :
Si la crise européenne s'aggrave, il faudra bien on prendre compte.

D'ici là, certains d'entre vous ont-ils pensés à ce qu'ils feraient en cas de perte d'emploi sans possibilité d'en retrouver? Vous savez, un moment de votre vie ou les guitares seraient le moindre de vos soucis!


Ben ce sera le moment où jamais de s'en servir de sa guitare pour écrire et chanter son Blues

Invité
YAPOUSSIE a écrit :
http://www.rtl.fr/actualites/economie/article/des-patrons-toujours-plus-riches-malgre-la-crise-7740944594



Le gros problème selon moi c'est que la plupart des gens a qui je parle sont incapables de reconnaitre la nature du système. En fait pour coller au plus près de mon expérience je dirais que la classe moyenne se trouve être la classe ou ce comportement est le plus prégnant. Assez inquiétant quand on connait son poids électoral. Pour ces personnes qui jouent "le jeu" la couleuvre est trop grosse a avaler et la peur de perdre ce qu'ils ont (fondée ou pas) semble complétement biaiser leur opinion. Je tends a penser que c'est la classe en fait la plus égoïste et celle qui inconsciemment soutient et permet d'un système dévié tel que le notre. Je me demande si elle n'est pas l'enfant prodige de la petite bourgeoisie qui répugnait tant Balzac.

Pour ne rien arranger notre cerveau nous trahit plus qu'a son tour, je me rappelle avoir lu un article signalant une étude universitaire qui montrait comment les faits allant a l'encontre des croyances d'une personne, et contrairement a ce que l'on pourrait penser, renforcent le plus souvent les convictions de cette personne.

Le fonctionnement parfois inique de notre cerveau est déjà instrumentalise, si non institutionnalise, je pense que c'est ce que certains avaient intuitivement compris, répété un nombre suffisant de fois un mensonge devient une vérité irréfutable, c'est a dire le cerveau refusera la remise en cause de cette idée, pire la remise en cause de cette idée par de fait renforcera leur conviction. On vit dans un monde entre Matrix et Inception...
Kandide
liolio a écrit :
On vit dans un monde entre Matrix et Inception...


On vit surtout dans un monde où l'on fait croire aux ouvriers, aux pauvres, etc... qu'il y faut faire des gros efforts à cause de la crise que certains ont générées...

Qui a généré, la crise ?
N'est-ce pas à ceux-là même de résoudre le problème ?

Car quand ils se font des millions, ils ne viennent pas partager...
Par contre leurs dettes, il faut que l'on partage ?

PEACE & LOVE
JulosImac
Pour aller dans le sens de Kandide, j'ai appris que la valeur des actions des banques en Bourse avait diminué de 11 et quelques % alors que leurs dirigeants dans la même période (2009-2010) se sont goinfré d'augmentations de l'ordre de 17 % de leurs revenus. Cherchez l'erreur… Et tout un chacun constatera qu'il paiera davantage de CSG l'an prochain car si le taux n'a pas augmenté, la déduction opérée sur le salaire brut sur laquelle elle est calculée, déjà passé de 5 à 3%, diminuera à 1,75 % selon la loi de finance qui devrait être votée prochainement. Cela concerne à la fois la CSG déductible et la non déductible (concept à chier en soi : on paye un impôt sur de l'argent qu'on n'a pas reçu).
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Invité
Je suis en train de lire ca:
http://www.zerohedge.com/news/(...)risis
(le pdf en bas de page / http://www.scribd.com/doc/7606(...)oad25 )
C'est intéressant.

Sinon avant de quitter la France j'avais fait un calcul grossier de ce que l'Etat me prennait (des soi disant charge patronales, aux impots a la TVA) J'ai finit allégrement a plus de 60%.

Pour les pauvres ont leur fait croire si, ca... enfin soit disant, les classes moyennes sont les faiseurs de roi.
JulosImac
liolio a écrit :


Sinon avant de quitter la France j'avais fait un calcul grossier de ce que l'Etat me prennait (des soi disant charge patronales, aux impots a la TVA) J'ai finit allégrement a plus de 60%.



As-tu aussi fait un calcul grossier de :
1) ce que coûte la médecine quand tu dois prendre en charge sur tes fonds propres le coût d'une ou plusieurs opérations médicales ; a contrario combien y-a-t-il de millions d'Américains qui doivent recourir à des organisations de charité, quand ils peuvent, faute de prise en charge publique de leur soins ;
2) de comment tu fais si tu perds ton boulot et n'en retrouve pas un tout de suite ;
3) comment un État se finance en général et donc prend en charge la construction d'hôpitaux, de routes, de voies ferrées, de canaux, d'écoles, etc.

Tu ne nous fera pas croire qu'on en paye pas d'impôts outre-Atlantique et rien n'est gratuit dans ce monde. Soit la puissance publique intervient et elle le fait avec tes impôts soit tout est pour ta pomme. Je sais, aucun système n'est parfait et la situation varie pas mal en fonction de l'État U.S. où l'on vit (pas de "sales tax" dans certains) mais il ne faut pas se raconter d'histoires, tout ce qu'on paye en France ne va pas aux impôts (il y a les caisses de retraite ou de chômage aussi) et tout ce qui est payé n'est pas gaspillé d'une manière ou d'une autre. Maintenant c'est vrai que la situation a tendance à se dégrader en ce moment, il n'empêche que la redistribution des revenus c'est la richesse des nations. Ce qui caractérise un pays du tiers-monde n'est pas le niveau de son P.I.B. mais le fait qu'il ne profite qu'à quelques-uns.

Donc 60 % je ne sais pas, je n'ai jamais fait le calcul de mon côté mais j'aurais du mal à calculer ce que me rapporte ce que je paye en impôts tellement cela couvre un vaste pan de nos vies, au moins du point de vue matériel.
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Invité
hum, c'est toi qui te plaint des impots, non?
Faut arreter la schizophrenie, si t'es content de payer +60% (et probablement plus que moi , mes revenu etaient bas) pour les services rendus, en quoi cette augmentation te choque t'elle?

Sinon c'est long ( j'ai pas fini pour tout dire) mais le lien que j'ai donne est vraiment intéressant. Lis le si tu peux lire l'Anglais. Ca fait peur

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