La crise acte III

Rappel du dernier message de la page précédente :
ZePot
  • ZePot
  • Vintage Total utilisateur
  • #150
  • Publié par
    ZePot
    le 26 Oct 2011, 12:06
Un vrai alcoolique boit au réveil.
20th Century Boy
Azazello a écrit :

Je pense que la nationalisation d'un système bancaire en faillite nous couterait beaucoup plus cher qu'une nationalisation disons aujourd'hui.
Parce qu'il faudrait 1/assumer les pertes 2/recapitaliser (on peut difficilement estimer le 1/, par contre le 2/...). Bref que l'idée de Lordon de ramasser les banques "à la pelle et au petit râteau" quand leur valorisations boursières sera nulles est la pire idée pour les contribuables.
Peux-tu me prouver que j'ai tort?
Tu veux dire que quand l'état français a racheté des entreprises ultra endettées pour le revendre une fois renfloué pour un franc symbolique ( Thompson) c'était une super affaire pour le contribuable?
Si on ne recapitalise pas les produits spéculatifs ça ne comptera quand même pas si cher que ça au contribuable. Lordon prône quand même de surtout préserver les emprunts des ménages et des PME et les économies qui sont sur des comptes type livrets, le reste il s'en fout je crois. On est sur des produits bancaire relativement sure, c'est pas avec ça que les banques ont perdu de l'argent...
Lordon n'a pas de recette miracle ( contrairement aux gourous de l'économie qui voient tout/ savent tout/ retour de l'être aimé dans les 48 heures) mais plutôt un éventail de propositions.
well I’m a mess / hell, I know that it’s a crappy excuse
Azazello
20th Century Boy a écrit :
Tu veux dire que quand l'état français a racheté des entreprises ultra endettées pour le revendre une fois renfloué pour un franc symbolique ( Thompson) c'était une super affaire pour le contribuable?


A ton avis.

20th Century Boy a écrit :

Si on ne recapitalise pas les produits spéculatifs ça ne comptera quand même pas si cher que ça au contribuable. Lordon prône quand même de surtout préserver les emprunts des ménages et des PME et les économies qui sont sur des comptes type livrets, le reste il s'en fout je crois. On est sur des produits bancaire relativement sure, c'est pas avec ça que les banques ont perdu de l'argent...


On ne "recapitalise pas des produits."
On ne diminuera pas le bilan rapidement en vendant des actifs à la va-vite (et les "produits spéculatifs" ne sont souvent pas dans le bilan ou qui ne vaudront plus rien) dans un marché où les banques sont en faillite en plus, en plus un mec comme Lordon ne voudrait pas qu'on "contracte" trop le crédit donc une réduction de bilan est peu envisageable, on est en situation de faillite, les capitaux propres ont été balayés, la vente d'actifs ne suffit pas à couvrir les pertes. Les risques de faillite aujourd'hui peuvent venir des dettes souveraines, ce ne sont pas des produits spéculatifs. Lordon ne veut tout de même pas revendre de la dette française? Faut-il virer les participations dans les entreprises aussi?

Le bilan des grosses banques françaises est de l'ordre de 6000 Mds d'euros. S'il diminue de 20% (option optimiste à mon avis) on arrive à 5000 Mds, imaginons que l'on veuille respecter Bâle III (ou alors Lordon est favorable à la sous-capitalisation des banques il faudrait le dire), on arrive à une injection de capitaux propres de 450 Mds d'euros, c'est beaucoup et je ne vois pas trop où l'on pourrait les trouver. Et je n'ai pas compter les pertes mais peut-être que Lordon espère ne pas payer les créanciers pour nous mettre bien avec le reste du monde. Enfin tout ça part d'une hypothèse d'école de sa part.

On retrouve des chiffres comparables pour la nationalisation de Fannie Mae 100 Mds d'injectés pour 1200 Mds de bilan.

20th Century Boy a écrit :

Lordon n'a pas de recette miracle ( contrairement aux gourous de l'économie qui voient tout/ savent tout/ retour de l'être aimé dans les 48 heures) mais plutôt un éventail de propositions.


Ah oui son système mutualisé du crédit avec avis des syndicats et des associations écolos...no comment...
Et qui sont ces fameux "gourous de l'économie"?
Invité
  • Invité
Azazello a écrit :
Le libéralisme n'existe pas. Qu'est-ce que la spéculation ?

lol
Azazello
Quand je vois que la valorisation boursière de BNP (la plus grosse banque) est de 37 Mds, SG à 15 Mds d'euros etc..., j'aimerais qu'on m'explique l'intérêt d'attendre la faillite et la panique, si on a des méthodes sures et fiables pour gérer une banque (on vends les actifs risqués vouivoui)... On va faire la bonne affaire.

@reeves: je n'ai surement pas écrit "le libéralisme n'existe pas" ce qui ne veut rien dire, et oui je demandais des éclaircissements sur le sens donné au mot spéculation, puisqu'il est en général utilisé n'importe comment par des gens qui n'y comprennent rien comme toi.
20th Century Boy
Azazello a écrit :

Ah oui son système mutualisé du crédit avec avis des syndicats et des associations écolos...no comment...
Ben il revient peu ou prou 2 siècles en arrière, dans ses idées il n'y a aucune trouvaille, seulement des révolutions au sens premier du terme.
Citation:
Et qui sont ces fameux "gourous de l'économie"?

Ben Bernanke? Alan Greenspan? Marc Touati ? J'en sais rien, c'est toi qui sait.
Citation:
Je soupconne 20th Carte Bleue d'avoir posté bourré.
j'ai rien bu à part mon vin chaud du petit dej'!
well I’m a mess / hell, I know that it’s a crappy excuse
Azazello
20th Century Boy a écrit :
Ben il revient peu ou prou 2 siècles en arrière, dans ses idées il n'y a aucune trouvaille


Ah bon mince, moi qui pensais qu'on avait affaire à quelqu'un de l'envergure d'un Spinoza.

Citation:

Ben Bernanke? Alan Greenspan?


Oui ce sont des présidents de la Fed mais je ne vois pas le rapport avec le sujet.
Invité
  • Invité
Azazello a écrit :
@reeves: je n'ai surement pas écrit "le libéralisme n'existe pas" ce qui ne veut rien dire, et oui je demandais des éclaircissements sur le sens donné au mot spéculation, puisqu'il est en général utilisé n'importe comment par des gens qui n'y comprennent rien comme toi.

Pour le libéralisme n'existe pas, c'était un clin d’œil au néolibéralisme n'existe pas. Et sachant qu'un même mot à toujours des définitions différentes, je trouve un peu facile d'utiliser ces sophismes consistant à ne donner de définition précise à un terme de par ses définitions multiples. Au delà du lexique de l'OCDE ou des traders, le mot "spéculation" a un sens premier qui existe depuis l'Antiquité, au Moyen Âge jusqu'à nos jours.
Kandide
Sinon, j'ai trouvé cela:

le Global Wealth Report (credit suisse) fournit des estimations sur le nombre de high net worth individuals par pays de résidence, il porte toutefois sur une analyse nettement plus large, qui comprend l’ensemble de la population adulte mondiale et la totalité des richesses du globe, estimées à 231 billions de dollars (USD) mi-2011.

Malgré la crise financière qui a commencé en 2007, nous estimons que la fortune mondiale des ménages a gagné 117 billions USD entre 2000 et 2011, avec une forte progression de la part des marchés émergents. Mais que peut-on prévoir en ce qui concerne l’avenir proche? La fortune totale des ménages devrait augmenter de 50% sur les cinq prochaines années, passant de 231 billions USD en 2011 à 345 billions USD en 2016, soit un gain annuel de 8,4%. La fortune nette par adulte devrait atteindre 70'700 USD au niveau mondial en 2016, soit près de 40% de plus qu’en 2011. Selon les estimations, la Chine ravira au Japon la place du deuxième pays le plus riche au monde, avec une fortune totale des ménages de 39 billions USD en 2016, contre 31 billions USD pour le Japon. Les Etats-Unis maintiendront vraisemblablement leur suprématie dans les classements mondiaux, avec une fortune totale des ménages estimée à 82 billions USD. La France et l’Allemagne se situent clairement en retrait, avec respectivement 20,1 et 19,6 billions USD.

Sur les cinq prochaines années, on observera vraisemblablement une grande amélioration de la position des économies émergentes. En Chine comme en Afrique, la fortune devrait gagner plus de 90%, tandis que l’Inde et le Brésil feront probablement encore mieux, avec une fortune personnelle qui devrait plus que doubler d’ici à 2016.

source:

https://infocus.credit-suisse.(...)t.pdf

https://infocus.credit-suisse.(...)ng=FR

http://fr.wikipedia.org/wiki/W(...)eport

J'y connais rien, j'avoue. Mais si certains d'entre vous sont économistes ou financiers peut-être sauront-ils nous éclairer ?

Car ils sembleraient qu'en divisant les richesses mondiales par le nombre d'habitant, on pourrait tous vivre convenable sur terre....

La crise n'est-elle pas tout simplement un problème de partage de richesse plutôt qu'un partage de dette ?
PEACE & LOVE
Invité
La partage des richesses certes mais entre qui? Quand aux prédictions du Crédit Suisse j'y croit pas des masses des masses et les liens sont "vides" ou foirés.
L'Europe est à deux doigts d'entrer officiellement en récession, le double dip est pas loin. Si on plonge, ou baissent significativement faut pas espérer que les pays émergents passent entre les gouttes.
Kandide
liolio,
Tu ne crois pas aux prévisions du Crédit Suisse, toi peut-être ? Mais les plus grands investisseurs ou décideurs l'utilisent ce type de rapport.

(Les liens ne sont pas vides !)

Dans l'Histoire de toute l'Humanité,
Le monde n'a jamais été aussi riche qu'aujourd'hui !
C'est un paradoxe de parler de crise !!!!!!!!!

Pour info:
Le partage signifie une répartition équitable.
PEACE & LOVE
Grünewald
Kandide a écrit :
Dans l'Histoire de toute l'Humanité,
Le monde n'a jamais été aussi riche qu'aujourd'hui !
C'est un paradoxe de parler de crise !!!!!!!!!

Très candide comme affirmation.




lui
fous qui n'ont l'air d'être en liberté que grâce à la grandeur du préau où ils prennent leurs ébats
Invité
Partage signifie la répartition équitable?
Et qui décide de ce qui est équitable?
En l'espèce depuis l'avènement du "néo libarisme" la répartition s'est faîte vers le haut, le nombre de millionnaires et milliardaires a explosé (et pas que dans les pays développés). Les classes moyennes diminuent en nombres, s'appauvrissent, les pauvres sont plus pauvres plus nombreux.
Dans les pays en voie de développement, le constat est meilleur certes, mais il ne faut pas oublier qu'ils perçoivent qu'à la marge les bénéfices qui sont fait sur leurs dos (et leur dur, très dur travai).

Pour le Crédit Suisse, je peux te dire pour avoir bossé dans une grande banque internationale que les rapports critiques ne sont jamais publics, jamais.
Azazello
Kandide a écrit :
Mais les plus grands investisseurs ou décideurs l'utilisent ce type de rapport.


Ah bon, tu leur a demandé?

Ça n'a pas de grand sens économique de calculer la valeur du patrimoine d'un pays.
Ce genre de rapport en faisant du mark-to-market sauvage sur l'immobilier ou autre arrive à des conclusions peu satisfaisantes du type la France est plus riche que l'Allemagne, la France est deux fois plus riche en 2008 qu'en 2002... Pas beaucoup d'intérêt.
Kandide
L'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing a relativisé, mercredi 26 octobre, la portée de la crise européenne, appelant ceux qui sont en train de paniquer à 'voir un peu plus loin'. 'On exagère', a estimé sur RTL l'ancien chef de l'Etat, fervent partisan de la construction européenne, en rappelant le sens de cette union.

'Nous avons une monnaie unique. Aujourd'hui qu'est-ce-qu'elle fait ? Elle monte. Elle n'est pas en crise. Donc, dans toute cette affaire, je suis frappé par le fait qu'elle est traitée dans l'agitation et avec un niveau de compétence relativement faible', a-t-il estimé à l'adresse des commentateurs. Quant aux politiques, 'ils disent toujours que l'heure est grave parce que si cela va mal, ils l'auront annoncé et si cela tourne bien ils auront le mérite d'avoir résolu les problèmes', a-t-il fait valoir.

'TOUT LE MONDE PANIQUE MAIS LE PIB DE L'EUROPE EST 3 FOIS CELUI DE LA CHINE'

Sur la situation des banques, l'ancien président a jugé que la question de leur recapitalisation était 'incompréhensible pour les citoyens'. 'En mai-juin dernier, on a fait subir des tests à toutes les banques européennes qui ont montré qu'il n'y avait pas de problème sérieux et qu'elles avaient de la trésorerie. Alors, trois mois après, on parle de les recapitaliser. Comment voulez-vous que les citoyens s'y retrouvent ?', a-t-il souligné. 'Et, d'autre part, ce ne sont pas des sujets pour les chefs d'Etat ou de gouvernement, mais pour les banquiers centraux', a-t-il ajouté.
PEACE & LOVE

En ce moment sur backstage...