L'homosexualité

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Monsieur M a écrit :
GoGo35 a écrit :
ça me rappel le lycée tout ça

Personnellement, ce type de raisonnement me rappelle plutôt le collège... question de point de vue sûrement.



lui


ouai mais le niveau baisse toujours entre les génération faut pas l'oublier,
moi j'ai vu ça au lycée, ton papi voyait ça au CP...
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Le problème, face aux critères génétiques, n'est pas la peur qu'ils déclenchent, mais le fait qu'ils permettent à des gens qui n'entravent rien à rien de trouver des explications simples à des problèmes qui les dépassent, sur fond de déterminisme.

Les gènes ont leur rôle dans les caractères physiques des individus (encore qu'il y a des bizarreries que la génétique peine à expliquer), mais RIEN n'est prouvé aujourd'hui quant à leur influence sur les comportements individuels et la vie psychique. Pas plus que le rôle de la biochimie cérébrale dans les causes des diverses personnalités psychologiques, d'ailleurs. (par exemple, on sait que des neurotransmetteurs dysfonctionnent dans certaines pathologies psychiatriques, et qu'en agissant dessus, on fait disparaître certains signes. Mais rien ne détermine si ces dysfonctionnements sont la cause du fonctionnement psychique ou sa conséquence. Trancher dans un sens ou dans l'autre est de l'idéologie, pas de la science).

On peut s'interroger aussi sur la façon dont des thèses simplifiant à mort le fonctionnement de l'être humain peuvent être récupérées à des fins idéologiques, mais c'est un autre débat.
ton!o
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MC Circulaire a écrit :
Parce que dans le cadre des bisexuels justement t'expliques ça comment?

ce serait un x-men : l'individu aurait deux fois plus de gênes sexuels, capterait deux fois plus d'hormones...


















je connais le chemin
GoGo35
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Fozzie a écrit :


Les gènes ont leur rôle dans les caractères physiques des individus (encore qu'il y a des bizarreries que la génétique peine à expliquer), mais RIEN n'est prouvé aujourd'hui quant à leur influence sur les comportements individuels et la vie psychique. Pas plus que le rôle de la biochimie cérébrale dans les causes des diverses personnalités psychologiques, d'ailleurs. (par exemple, on sait que des neurotransmetteurs dysfonctionnent dans certaines pathologies psychiatriques, et qu'en agissant dessus, on fait disparaître certains signes. Mais rien ne détermine si ces dysfonctionnements sont la cause du fonctionnement psychique ou sa conséquence. Trancher dans un sens ou dans l'autre est de l'idéologie, pas de la science).



oui c'est tres ambigus, moi ce qui m'intrigue c'est la relation qu'il y a entre notre fonctionnement primitif(besoin de reproduction,instinct de survie...) et notre fonctionnement propre a l'homme (conscience...)
le premier etant déterminé par nos genes.
Monsieur M
GoGo35 a écrit :
oui c'est tres ambigus, moi ce qui m'intrigue c'est la relation qu'il y a entre notre fonctionnement primitif(besoin de reproduction,instinct de survie...) et notre fonctionnement propre a l'homme (conscience...)
le premier etant déterminé par nos genes.

Ah bon ?



lui
Pendez-les tous.
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corrigez moi si je me trompe...
clarissep
Elle est dérangeante votre discussion . C'est un peu comme si, si on trouvait le pq, une raison, on se sentirait mieux....qu'il y avait un besoin de trouver le pq de l'homosexualité.
ils sont ce qu'ils sont et il y a pas à trouver de raison, juste à accepter qu'on est tous différents et que c'est pas pour autant que l'on ne doit pas accepter ces différences tout simplement.
Tout est si simple et si facile quand on rêve. Comment ensuite continuer tout bonnement d'exister s'il n'y avait pas eu cette parenthèse....
GoGo35
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boa j'y avait jamais pensé avant ce soir, j'ai juste réagit quand j'ai lu les reactions genre : bouuuuh Satan les gènes (discours legerement influençé par la bien pensance qui flotte)
ça ma démangé, je me suis fait l'avocat du diable.
enfin sa reste un sujet tres interressant je trouve...
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clarissep a écrit :
Elle est dérangeante votre discussion . C'est un peu comme si, si on trouvait le pq, une raison, on se sentirait mieux....qu'il y avait un besoin de trouver le pq de l'homosexualité.
ils sont ce qu'ils sont et il y a pas à trouver de raison, juste à accepter qu'on est tous différents et que c'est pas pour autant que l'on ne doit pas accepter ces différences tout simplement.


Clarissep, penser et ne pas considérer le monde comme un nuage rose n'est pas nécessairement dérangeant.

Il y a une différence entre tenter de comprendre un état de fait et le juger ou vouloir l'éradiquer. Rien dans notre discussion n'a trait à la deuxième partie de cette phrase.
Si le fait que les gens veuillent comprendre le monde qui les entoure te dérange, ce n'est pas nécessairement eux qui ont un un problème d'acceptation de la différence ou de tolérance.
Monsieur M
GoGo35 a écrit :
corrigez moi si je me trompe...

A toi de prouver tes affirmations.

clarissep a écrit :
Elle est dérangeante votre discussion . C'est un peu comme si, si on trouvait le pq, une raison, on se sentirait mieux....qu'il y avait un besoin de trouver le pq de l'homosexualité.
ils sont ce qu'ils sont et il y a pas à trouver de raison, juste à accepter qu'on est tous différents et que c'est pas pour autant que l'on ne doit pas accepter ces différences tout simplement.

C'est un moment historique : nous sommes d'accord.

GoGo35 a écrit :
(discours legerement influençé par la bien pensance qui flotte)

C'est quoi la "bien pensance" ? Elle flotte où ?



lui
Pendez-les tous.
clarissep
Fozzie a écrit :
clarissep a écrit :
Elle est dérangeante votre discussion . C'est un peu comme si, si on trouvait le pq, une raison, on se sentirait mieux....qu'il y avait un besoin de trouver le pq de l'homosexualité.
ils sont ce qu'ils sont et il y a pas à trouver de raison, juste à accepter qu'on est tous différents et que c'est pas pour autant que l'on ne doit pas accepter ces différences tout simplement.


Clarissep, penser et ne pas considérer le monde comme un nuage rose n'est pas nécessairement dérangeant.

Il y a une différence entre tenter de comprendre un état de fait et le juger ou vouloir l'éradiquer. Rien dans notre discussion n'a trait à la deuxième partie de cette phrase.
Si le fait que les gens veuillent comprendre le monde qui les entoure te dérange, ce n'est pas nécessairement eux qui ont un un problème d'acceptation de la différence ou de tolérance.


arrêtes d'essayer de m'analyser ou de trouver une explication dans mes propos. Ma réaction est juste du fait que la différence est souvent difficile à accepter et quand on voit ça, essayer de trouver des raisons donne qlq part raison à ces gens-là car ils se disent que c'est pas un état de fait mais juste une anormalité ...je sais pas si je suis très clair mais en se disant qu'il y a pê une raison, on donne une raison à toutes ces personnes de se conforter dans l'idée que c'est pas normal...
voilà
Tout est si simple et si facile quand on rêve. Comment ensuite continuer tout bonnement d'exister s'il n'y avait pas eu cette parenthèse....
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clarissep a écrit :

arrêtes d'essayer de m'analyser ou de trouver une explication dans mes propos.

Tu fais fausse route, je t'assure.

Citation:
Ma réaction est juste du fait que la différence est souvent difficile à accepter et quand on voit ça, essayer de trouver des raisons donne qlq part raison à ces gens-là car ils se disent que c'est pas un état de fait mais juste une anormalité ...je sais pas si je suis très clair mais en se disant qu'il y a pê une raison, on donne une raison à toutes ces personnes de se conforter dans l'idée que c'est pas normal...
voilà

Je suis en total désaccord avec toi.
Toi, tu pars du point de vue qu'il n'y a rien d'anormal, moi du point de vue qu'il n'y a pas de norme.
Partant de ça, m'intéresser à toute composante du fonctionnement humain m'intéresse et m'interroge.

Par ailleurs, je refuse l'angélisme et le politiquement correct. Refuser de discuter d'un sujet sous prétexte que ça pourrait conforter certains dans leur pensée n'est pas du tout dans mon tempérament.
Je ne me censurerai pas, ni sur ce sujet, ni sur un autre, tant que je n'outrage pas les concernés. Et je ne crois pas que ce soit le cas ici.
Monsieur M
Fozzie a écrit :
Je suis en total désaccord avec toi.
Toi, tu pars du point de vue qu'il n'y a rien d'anormal, moi du point de vue qu'il n'y a pas de norme.
Partant de ça, m'intéresser à toute composante du fonctionnement humain m'intéresse et m'interroge.

Certes, mais, personnellement, je ne sais pas comment fonctionne toutes les parcelles de mon corps, et je n'en dors pas plus mal la nuit. Admet que c'est une attitude purement scientifique (et je le dis sans connotation négative).
Après on peut prendre le discours de clarrissep à l'envers, c'est sûr : certains affirment que c'est une maladie, il faut chercher les "causes" pour affirmer le contraire.



lui
Pendez-les tous.
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Monsieur M a écrit :

Certes, mais, personnellement, je ne sais pas comment fonctionne toutes les parcelles de mon corps, et je n'en dors pas plus mal la nuit. Admet que c'est une attitude purement scientifique (et je le dis sans connotation négative).

Probablement.
Mais ça n'en fait pas quelque chose de "sale", de "dérangeant" et en tout état de cause, pas quelque chose dont on ne doit pas parler.
Monsieur M
Fozzie a écrit :
Probablement.
Mais ça n'en fait pas quelque chose de "sale", de "dérangeant" et en tout état de cause, pas quelque chose dont on ne doit pas parler.

C'est comme tout discours, ça dépend du public. Personnellement, ça ne me dérange pas le moins du monde, ça a juste tendance à me lasser quand ça devient de la spéculation du style "mais peut être qu'en fait l'allèle de l'homo est différemment marquée, et donc au contact de blablabla...".



lui
Pendez-les tous.
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Monsieur M a écrit :
Fozzie a écrit :
Probablement.
Mais ça n'en fait pas quelque chose de "sale", de "dérangeant" et en tout état de cause, pas quelque chose dont on ne doit pas parler.

C'est comme tout discours, ça dépend du public. Personnellement, ça ne me dérange pas le moins du monde, ça a juste tendance à me lasser quand ça devient de la spéculation du style "mais peut être qu'en fait l'allèle de l'homo est différemment marquée, et donc au contact de blablabla...".



lui


dsl...



sinon j'ai trouvé ça rapidos, qui resume un peu ce que je disais, et de ce que disait fozzie sur son utilisation comme arme ideologique:

Interview du généticien Axel Kahn dans l’Humanité

Axel Kahn. La notion fondamentale à saisir est celle-ci : un gène ne commande jamais un destin humain. Il ne fait qu’intervenir dans un programme complexe auquel participent de nombreux autres gènes en interaction subtile avec un programme biologique, qui définit la réactivité des êtres vivants à leur environnement. Pour l’homme, son environnement psychologique, psychique, éducatif...

Une fois pour toutes, il faut abandonner ces notions d’un gène du suicide, du crime, de l’agressivité ou de l’homosexualité. Ce qui n’est pas prétendre qu’il n’y aura aucun effet de la matérialité du cerveau dans la manière dont notre esprit réagit aux agressions du - milieu. Cette variabilité correspond profondément à ce à quoi on doit se confronter quand on est en situation de responsabilité. Ce qui est terrible dans ce que j’appelle « la vieille obsession de la nouvelle droite », c’est ce désir d’utiliser le déterminisme génétique comme un moyen efficace pour s’exonérer de ses responsabilités dans les désordres - comportementaux. Lorsque l’on voit la violence, les agressions sexuelles, les suicides dans tels ou tels milieux socialement et économiquement défavorisés, il est confortable de dire que cela n’est que le résultat d’une caractéristique constitutionnelle et que cela ne doit rien aux anomalies du système que l’on contribue à mettre en place. Assumer ses responsabilités implique de prendre en compte la réalité de l’homme, avec sa diversité. Des individus sont sans doute plus fragiles que d’autres, mais cette fragilité fait partie de l’éventail des comportements possibles.

Connaît-on la manière dont interagissent le patrimoine génétique et son environnement ?

Axel Kahn. Il existe deux exemples très parlants. On a observé, il y a une quinzaine d’années, dans une famille néerlandaise une coïncidence entre la mutation d’un gène (le gène MAO-A) porté uniquement par les garçons, et le fait que ces garçons étaient souvent des adultes délinquants, notamment sexuels. Aucun lien statistiquement significatif n’a été relevé entre les deux formes du gène et l’évolution vers la délinquance. Jusqu’au jour où on a pris en compte un troisième paramètre : la maltraitance infantile. On s’est rendu compte que chez les enfants maltraités qui ont hérité d’une forme du gène à faible activité, la fréquence d’une dérive vers la délinquance est jusqu’à cinq fois plus importante que chez les autres enfants. Le gène MAO-A n’est donc pas un déterminant de la délinquance, mais de la fragilité à l’agression de l’intégrité psychique de l’individu lors de l’enfance.

L’autre exemple concerne un gène qui code un recapteur de la sérotonine, essentiel à l’activité cérébrale. Dans la population, rien de statistiquement significatif n’apparaît entre la forme du gène et la dépression. En revanche, des individus qui ont connu des évènements graves, comme la mort d’un proche, et qui portent l’une des formes de ce gène, ont un risque accru de rentrer en dépression, jusqu’au suicide. Néanmoins, la forme de ce gène, en dehors de ces malheurs de la vie, est sans importance.

Pourquoi le débat sur le déterminisme génétique n’est-il pas clos ?

Axel Kahn. Depuis plus d’un siècle, sans discontinuité, on exhibe des résultats scientifiques venant à l’appui de préjugés idéologiques. C’est la définition du philosophe Georges Canguilhem de l’idéologie scientifique : un préjugé qui se drape dans les oripeaux dscience établie pour renforcer sa force de conviction. Dans Nature et Science, les deux plus grands journaux de biologie, 80 % à 90 % des commentaires des articles montrent que leurs auteurs relèvent de préjugés sociobiologiques (la sociobiologie vise à démontrer l’origine biologique du comportement social - NDLR). Or, le plus souvent, l’élément génétique est très faible par rapport à l’élément social et émotionnel

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