Biosmog a écrit :
ZePot a écrit :
Ça fait longtemps qu'on vit dans un putain de jardin en réalité. La nature dans un pays comme la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne ? Comparé à ce qu'elle serait sans activité humaine, elle est inexistante, on peut considérer que ce sont des pays morts.
L'agriculture des Pays-Bas est la plus productive du monde.
L'effondrement environnemental est une tragédie, mais il n'
entraîne pas l'effondrement de notre civilisation industrielle. La courbe de l'effondrement du vivant, pourtant bien entamé, ne s'accompagne pas d'un effondrement de la production, je suis bien obligé de le constater.
Ben non, justement, les hollandais sont en train de constater qu'ils foncent dans le mur:
https://www.google.com/amp/s/w(...)94648
Pas mal de chercheurs démontrent justement que les rendements baissent avec la diminution de la richesse de la biodiversité...
Pour preuve, une publication importante dans Science Advances,
Dainese
et al., Sci. ADV. 2019
A global synthesis reveals biodiversity-mediated benefits for crop production
Abstract :
Human land use threatens global biodiversity and compromises multiple ecosystem functions critical to food production. Whether crop yield-related ecosystem services can be maintained by a few dominant species or rely on high richness remains unclear. Using a global database from 89 studies (with 1475 locations), we partition the relative importance of species richness, abundance, and dominance for pollination; biological pest control; and final yields in the context of ongoing land-use change. Pollinator and enemy richness directly supported ecosystem services in addition to and independent of abundance and dominance. Up to 50% of the negative effects of landscape simplification on ecosystem services was due to richness losses of service providing organisms, th negative consequences for crop yields. Maintaining the biodiversity of ecosystem service providers is therefore vital to sustain the flow of key agroecosystem benefits to society.
Traduction :
L'utilisation des terres par l'homme menace la biodiversité mondiale et compromet de multiples fonctions écosystémiques essentielles à la production alimentaire. La question de savoir si les services écosystémiques liés au rendement des cultures peuvent être maintenus par quelques espèces ou reposent sur une grande richesse reste incertaine. En utilisant une base de données mondiale de 89 études (avec 1475 localités) nous partageons l’importance de la richesse, de l’abondance et de la dominance des espèces pour la pollinisation ; lutte biologique contre les ravageurs ; et les rendements finaux dans le contexte du changement continu de l'utilisation des terres.
La richesse en pollinisateurs et prédateurs soutient directement les services écosystémiques indépendamment de l'abondance et de la dominance. Jusqu'à 50% des effets négatifs de la simplification du paysage sur les services écosystémiques étaient dus à la perte de richesse des organismes "prestataires de services" (pas fan de cette traduction mais on comprend), avec des conséquences négatives sur les rendements des cultures. Entretenir la biodiversité des prestataires de services écosystémiques est donc vital pour soutenir le flux de bénéfices pour la société par les agroécosystèmes clés.