Holydrag a écrit :
Peut être du fait que ça serai encore pire si on les plombait encore plus?
Je suis d'accord sur le fond, les niches fiscales sont assez intolérables et c'est évident que beaucoup trop les exploitent. Ceci dit elles existes la plupart du temps parce qu'a l'origine le législateur a voulu offrir des réductions d'impôts par des investissements dans le but de relancer l'économie (par exemple en investissant dans des fonds de soutien de PME) donc l'argent perdu a cause des niches fiscales ne l'est pas totalement en réalité, cela permet parfois (quand ce n'est pas totalement abusif) de créer des logements ou de soutenir des entreprises même si, on est d'accord, les gens qui en profitent en ont rien a foutre et veulent juste être exonéré d'impôt. Ces niches n'existent pas totalement par hasard ou dans le but de ne rien prendre aux plus fortunés non plus, il faut relativiser.
je ne suis pas en désaccord avec tout ça bien entendu.
Ce qui me fait sourire, c'est quand on dit que la France taxe trop ses grosses fortunes etc. en l'occurence, on voit que si on sait naviguer dans les niches, on ne paye pas d'impôt, donc cet argument ne tient pas la route.
Ensuite, le monsieur que je cite fait un raccourci que j'espère involontaire en disant si tu laisses partir "les grosses fortunes / gros actionnaires". C'est amusant quand on sait que la grande majorité des actionnaires des entreprises du CAC40 sont ... étrangers !
Même si tu mettais un bouclier fiscal à 1%, il y en aurait toujours qui voudrait aller à monaco pour payer 0, puisque cela fait partie de la vie de ces gens-là : le profit. Essayer de nous faire croire que la réduction d'impôt les fera revenir est une idiotie.
Là où il a raison c'est d'indiquer qu'aujourd'hui grosses fortunes et gros actionnaires c'est la même chose. Le % de pib de la France est de moins en moins constitué par des salaires (on est passé de plus de 70% à - de 60% en 20 ans), on échange plusieurs fois le PIB mondial
par jour en bourse, les flux financiers ont été déroutés de plusieurs centaines de milliards d'euros de l'économie "réelle" (entreprises investissements, salariés, etc.) vers l'actionnariat (en 20 ans toujours). La bourse ne sert plus du tout à permettre aux entreprises d'investir (elles ne se sont jamais autant tournées vers les banques pour emprunter), c'est juste un jackpot quotidien (sauf en cas de credit crunch ce qui risque de nous arriver au 2ème semestre).