Yazoo! a écrit :
en gros, pour exister, quelque chose doit être prouvé... le Saint Thomas version spiritualité quoi... mais pourquoi
quelque chose ne pourrait-il pas exister sans être prouvé ? c'est pourtant la définition mathématique de l'axiome, non ? et tu admets bien les axiomes mathématiques sans discuter...
Je n'admets pas spécialement les axiomes mathématiques - les chiffres et moi on n'a jamais été très copains....
Mais ça n'a rien à voir avec la métaphysique, et je peux les admettre de loin, sans trop m'engager, parce que je sais (je crois savoir au vu des progrès techniques, disons) qu'ils donnent des résultats concrets - ce qui n'est pas le cas des certitudes des croyants, qu'ils soient athées ou non.
En d'autres termes, si telle hypothèse donne des résultats prévisibles et reproductibles, je vais lui accorder la valeur correspondante (la considérer comme un fait jusqu'à preuve du contraire).
Puisque l'hypothèse de l'existence d'un être suprême ne donne aucun résultat tendant à prouver cette existence, j'écarte cette hypothèse comme oiseuse.
Puisque l'hypothèse de la NON-existence d'un être suprême (d'une vie après la mort, etc. etc. etc.) ne donne aucun résultat tendant à prouver cette non-existence, j'écarte également cette hypothèse comme oiseuse.
Dans les deux cas, j'écarte l'hypothèse jusqu'à plus informé.
Je ne dis pas que
ces choses n'existent pas parce qu'elles ne sont pas prouvées.
Je dis que je ne peux fonder ma conduite là-dessus parce qu'il ne s'agit que d'hypothèses non fondées comme il y en a des milliers d'autres, et cette attitude, je la conserve
jusqu'à plus informé
C'est quand même pas si difficile à comprendre ?
Yazoo! a écrit :
tu me fais le reproche de te lire en diagonale, je te fais celui de me comprendre en diagonale: à aucun moment je ne prétends que mon point de vue est LE point de vue, qu’il est « supérieur » aux autres points de vue; je cherche juste à en expliqer les fondements; en revanche, tu me fais le
mauvais procès de mes croyances et j'essaie de te faire admettre, très certainement en vain, ce qui est pour moi tout sauf une évidence honteuse : tu entretiens toi aussi des croyances.
Je n'entretiens pas de croyances - au contraire je les combats.
La croyance est
nocive en soi.
Au delà des faits (raisonnablement établis selon la règle ci-dessus), il ne peut y avoir que des
hypothèses, et lorsqu'une hypothèse s'impose
parce qu'elle donne des résultats reproductibles, alors je l'intègre tout en gardant à l'esprit que des découvertes ultérieures peuvent la remettre en question.
En attendant, le scepticisme est de rigueur.
Et si nous discutaillons ainsi depuis trois jours, c'est parce que je te dis que ton attitude (celle de l'athée pur et dur) est équivalente à celle du croyant :
tu CROIS sans savoir, pour des raisons que j'ignore, mais qui ne sont pas des faits dans la mesure ou il s'agit d'hypothèses infondées.
(Et tu n'as toujours pas répondu à ma question.)
Yazoo! a écrit :
En d'autres termes, les constructions intellectuelles les plus ingénieuses (affirmation de l'ignorance, invocation de la rationnalité...) sont nocives si leur fonction est d'occulter la RÉALITÉ de ses propres croyances.
Mais je n'érige aucune espèce de construction intellectuelle, contrairement à vous les croyants
Je dis simplement (et ça n'a vraiment, mais alors vraiment rien d'original) que
la charge de la preuve incombe à qui soutient l'existence ou la non-existence de ceci ou de cela - voilà tout