Patchuko a écrit :
La question est surtout pour Monsieur M : quand tu parles d'une fantaisie contre une autre, c'est une astuce rhétorique ou tu penses RÉELLEMENT que les droits de l'Homme sont une fantaisie du même ordre que la Bible et que rien ne légitime le fait qu'on accorde plus d'importance à la DDHC qu'à la Bible dans les rapports humains ?
Les droits de l'Homme ne sont pas la Bible, ils n'apparaissent pas à la même époque, pas dans la même société. Ils ne sont donc pas tout à fait du même ordre : je ne pense pas que la même fin anime les deux documents, et leurs partisans. Il est claire que la vision de la DDHC est plus moderne, au sens où elle est une pleine et puissante légitimation de la Loi, de l'Etat donc, de la propriété privée, bref, de tout un tas de choses envers lesquelles j'ai de sérieuses réserves.
La DDHC est une fantaisie dans le sens où elle pose des droits qui sont en tant que tels chimériques : je ne suis pas égal à toi, par exemple. Je ne suis pas né libre (d'ailleurs on pourrait au passage en parler de la Liberté), toi non plus, et penser que naître libre est un fait me semble occulter une bonne partie de notre servitude. En outre, le droit lui même me semble chimérique : le fait est que si l'envie me prenait de t'exploiter, rien ne m'en empêcherait, sûrement pas le droit (on pourrait même dire que par l'acte même j'aurais pris le droit).
Enfin, qui est l'Homme que définit la DDHC ? De toute évidence, pas moi. Je ne me reconnaît pas dans cette tentative de définition de qui je suis, moi individu unique.
C'est pourquoi j'ai demandé, au même titre que je doutais de la positivité de la religion (les réflexes positifs), je doute de la positivité de la DDHC.
PS : je ne pratique aucun relativisme.
lui
Pendez-les tous.