skynet a écrit :
Redstein a écrit :
Si une révolution des sensibilités amoureuses doit avoir lieu, elle passera par les femmes. Elles sont davantage faites pour les amours libres, plurielles, car elles ont moins de mal à s'affranchir du besoin de contrôler l'autre. « Quand sera brisé l'infini servage de la femme », pour reprendre les mots de Rimbaud, nous verrons enfin des amours heureuses.
C'est très joli. Mais pour en revenir à la continuation de l'humanité, Il est très fréquent (sans doute normal) que les femmes aient de désir de devenir mères. Et à ce moment là: va donc leur parler d'amours libres et plurielles tien!
D'un autre côté, le désir de maternité est aussi une construction sociale... Et les femmes commencent tout juste à culpabiliser un peu moins à l'idée que non, elles ne sont pas
l'autre jour, ça ne manque pas d'intérêt (notez quand même à quel point l'article prend des gants...) :
Citation:
Décider de ne pas avoir d’enfant et assumer ce choix est loin d’être évident à une époque où la maternité est portée aux nues. Pas un numéro de magazine people qui ne montre des stars pouponnant, un bébé sur la hanche, deux dans une poussette ou trois en cours d’adoption, comme s’il s’agissait d’un exploit ou d’un extraordinaire engagement humanitaire. Pas une chef d’entreprise qui ne déclare que, bien sûr, son métier la passionne, mais que, quand même, sa joie de la maternité passe avant tout…
Agacées par cette célébration qu’elles jugent mièvre et mensongère, quelques voix féminines commencent à s’élever pour dire que non, ce n’est pas forcément aussi merveilleux que cela, et que d’ailleurs, si c’était à refaire, l’une ou l’autre y regarderait bien à deux fois avant de se lancer. Parmi elles, Corinne Maier, mère de famille qui, dans un essai caustique et comique, No Kid (Michalon, 2007), expose « quarante raisons de ne pas avoir d’enfant », et remet en question ce désir.
« Avoir un enfant, écrit-elle, est le meilleur moyen d’éviter de se poser la question du sens de la vie : il est un merveilleux bouche-trou à la quête existentielle. » Même Simone de Beauvoir n’aurait pas osé de tels propos, elle qui se contentait juste d’un : « Que l’enfant soit la fin suprême de la femme, c’est là une affirmation qui a tout juste la valeur d’un slogan publicitaire. » (in Le Deuxième Sexe, Gallimard, “Folio”, 1986).
Remise en question des vertus de la maternité ? Non pas. Mais une désacralisation qui aura peut-être le mérite de faire mieux comprendre et accepter le choix des femmes qui ne désirent pas être mères. Et celles-ci sont plus nombreuses qu’on le croit. Tandis qu’aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Grande-Bretagne, des associations de « non-parents » se sont créées au milieu des années 1980, revendiquant le terme de childfree (« libre d’enfant ») plutôt que de childless (« sans enfant »), on découvre qu’en Allemagne, aujourd’hui, 30 % des femmes « en âge de procréer » ne le font pas.