Analyse/thérapie/travail sur soi

Rappel du dernier message de la page précédente :
Invité
  • Invité
GuitaristeX a écrit :


Peut on alors parler de bipolarité à la place du dédoublement de personnalité ( et non pas personnalité multiples.) ?


Non plus.
Le trouble bipolaire, c'est ce qu'on appelait avant la "psychose maniaco-dépressive", soit une alternance d'états dépressifs et d'états d'agitation extrême (c'est dur de décrire l'état maniaque, notamment à cause de l'appropriation du terme par le langage populaire).

Ca n'a strictement rien à voir, donc.
GuitaristeX
Fozzie a écrit :
GuitaristeX a écrit :


Peut on alors parler de bipolarité à la place du dédoublement de personnalité ( et non pas personnalité multiples.) ?


Non plus.
Le trouble bipolaire, c'est ce qu'on appelait avant la "psychose maniaco-dépressive", soit une alternance d'états dépressifs et d'états d'agitation extrême (c'est dur de décrire l'état maniaque, notamment à cause de l'appropriation du terme par le langage populaire).

Ca n'a strictement rien à voir, donc.


OK en fait la bipolarité c'est le fait "d'être cyclothymique"... je crois qu'on en avait parlé sur un autre topic. Le cyclothymique ( m'avait on dit ) est pratiquement tout le temps diagnostiqué au final comme bipolaire Lvl 1 ...
Invité
  • Invité
Starfucker Inc. a écrit :

Un prof nous avait expliqué qu'on pouvait envisager les pathologies en termes de fréquence et d'intensité: tu te brosses les dents tous les jours pendant 3minutes, tout va bien, si tu le fais pendant 2h30 jusqu'au sang ça commence à être pathologique

J'aime assez cette explication.
Mais entre les deux, je rajouterais celui qui se les brosse trois fois six minutes, en chronométrant : celui là n'est pas un cas pathologique, mais a des traits névrotiques marqués sur un secteur précis.
Starfucker Inc.
faut dire qu'à l'époque les mecs naviguaient plus ou moins à vue niveau théorie. ça se remaniait sans cesse, et même encore maintenant on doit remanier et s'interroger et c'est tant mieux.

Ce qui est super intéressant c'est de lire les correspondances de freud et des autres grands noms. Les voir écrire "j'abandonne tel concept", "je suis en difficulté là dessus", ça les rends plus accessible, plus "humain" dans le sens "faillible".
VENTE A PERTE PEDALES ET BAFFLE HAUT DE GAMME

"J'ai l'impression que certains ici ne prennent pas la guitare assez au sérieux... J'en ai surpris en train de s'amuser... Dommage..." - Zepot

FAUVE ? "imiter Thierry Roland qui imite Grand corps malade, c'est pas donné a tout le monde" - Mia Wallace
GuitaristeX
Fozzie a écrit :
Starfucker Inc. a écrit :

Un prof nous avait expliqué qu'on pouvait envisager les pathologies en termes de fréquence et d'intensité: tu te brosses les dents tous les jours pendant 3minutes, tout va bien, si tu le fais pendant 2h30 jusqu'au sang ça commence à être pathologique

J'aime assez cette explication.
Mais entre les deux, je rajouterais celui qui se les brosse trois fois six minutes, en chronométrant : celui là n'est pas un cas pathologique, mais a des traits névrotiques marqués sur un secteur précis.


Tin les nuances sont énormes ^^ Tu fais un métier difficile mais très intéressant.
Invité
  • Invité
GuitaristeX a écrit :

OK en fait la bipolarité c'est le fait "d'être cyclothymique"... je crois qu'on en avait parlé sur un autre topic. Le cyclothymique ( m'avait on dit ) est pratiquement tout le temps diagnostiqué au final comme bipolaire Lvl 1 ...

Y'a de ça, sauf que quand on monte dans les levels, les dégâts sur la personnalité et sur l'adaptation sociale sont très, très spectaculaires.
GuitaristeX
Fozzie a écrit :
GuitaristeX a écrit :

OK en fait la bipolarité c'est le fait "d'être cyclothymique"... je crois qu'on en avait parlé sur un autre topic. Le cyclothymique ( m'avait on dit ) est pratiquement tout le temps diagnostiqué au final comme bipolaire Lvl 1 ...

Y'a de ça, sauf que quand on monte dans les levels, les dégâts sur la personnalité et sur l'adaptation sociale sont très, très spectaculaires.


Tu peux développer ? En mp si tu veux...
Invité
  • Invité
hate_field a écrit :
Fozzie a écrit :


Par ailleurs, le dédoublement de la personnalité est pratiquement une invention hollywoodienne : la nosographie européenne ne mentionne rien de tel.


Il me semble qu'il fut un temps le dédoublement de personnalité faisait partie des symptômes possibles de l'hystérie. Mais là je parle du temps de Charcot, et il me semble que ça a complètement disparu depuis. Des vieux relents de cours de d'histoire de la psychologie clinique en première année, je pourrai pas citer de source.

Ca doit se rencontrer, en effet : l'hystérie est tellement polymorphe...
Toute la question est de déterminer l'adhésion au fameux dédoublement : l'hystérique sait (en un sens, disons...) qu'elle (/il) joue, théatralise, séduit, en fait des caisses. Le délirant est emporté dans la néo-réalité du délire et n'a pas accès à la critique.
fabh
  • fabh
  • Vintage Méga utilisateur
  • #98
  • Publié par
    fabh
    le 07 Mai 2009, 18:42
Fozzie a écrit :
GuitaristeX a écrit :

OK en fait la bipolarité c'est le fait "d'être cyclothymique"... je crois qu'on en avait parlé sur un autre topic. Le cyclothymique ( m'avait on dit ) est pratiquement tout le temps diagnostiqué au final comme bipolaire Lvl 1 ...

Y'a de ça, sauf que quand on monte dans les levels, les dégâts sur la personnalité et sur l'adaptation sociale sont très, très spectaculaires.


C'est limite un RPG votre truc
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Invité
  • Invité
fabh a écrit :
Fozzie a écrit :
GuitaristeX a écrit :

OK en fait la bipolarité c'est le fait "d'être cyclothymique"... je crois qu'on en avait parlé sur un autre topic. Le cyclothymique ( m'avait on dit ) est pratiquement tout le temps diagnostiqué au final comme bipolaire Lvl 1 ...

Y'a de ça, sauf que quand on monte dans les levels, les dégâts sur la personnalité et sur l'adaptation sociale sont très, très spectaculaires.


C'est limite un RPG votre truc


Ca c'est de la vulgarisation efficace, hein ?
GuitaristeX
Je me permets de relancer le sujet avec un truc que j'viens de lire :

"introduction à la Psychologie "

Disons-le tout net, ce titre contient une erreur qui risque de produire une illusion. Il laisse entendre qu’il existerait « une » discipline appelée « psychologie » enveloppant dans sa structure différents « départements », suivant une classification admise. C’est faux. Il n’y a aujourd’hui aucune unité de la psychologie. Il n’existe pas parmi les sciences humaines de discipline plus fragmentée que la psychologie. Si un physicien relativiste peut ne pas connaître la théorie quantique, il admet pourtant qu’elle fait partie de la physique. Il sait reconnaître ce qui fait ou non partie de la physique. Mais ce n’est pas le cas en psychologie où personne ne connaît l’ensemble des références. Les auteurs majeurs pour les libraires n’existent tout simplement pas dans l’enseignement. Il n’y a aucun rapport entre ce que l’on trouve dans les magazines grand public de psychologie et ce qui se pratique à l’Université. Les spécialistes disent pudiquement que les modèles biologiques de la recherche et le modèle culturel de la psychologie "ont du mal à s’articuler". Il faut mettre en garde le futur étudiant, s’il cherche dans la psychologie universitaire une quelconque forme de « connaissance de soi », il sera déçu et surpris.

Dans le consensus actuel on admet la différence entre psychiatrie, spécialisation des études de médecine dans la maladie mentale, psychanalyse, école fondée par Freud ; psychologie générale. On admet qu’un psychologue est, soit une personne que l’on embauche pour faire des tests de recrutement en entreprise, ou quelqu'un qui donne des consultations pour soulager des personnes vis-à-vis de leurs problèmes. Mais pour ce qui est des contenus, c’est le flou le plus complet.

Le mot psychologie veut dire « science » de « l’âme », en grec. C’est un mot qui n’a pas cours en psychologie. Nous pouvons dire connaissance du « psychisme », ou science de « l’esprit », ou de la « pensée », ou du « mental », ou du « comportement » etc. Cela donne autant de pistes différentes. La question qu’est-ce que la psychologie ? est redoutable en raison de la confusion régnante quand à l’objet que l’on considère. Il n'est même pas évident que le « connais-toi toi-même !» socratique ait aujourd'hui vraiment un sens en psychologie.


Nous avons commencé par des avertissements à l’adresse de futurs étudiants en psychologie. Les statistiques montrent que la psychologie fait le plein en première année de faculté, mais que dans les années suivantes, plus des deux tiers des effectifs disparaissent. On ne devrait pas se diriger vers des études de psychologie par défaut, sur de vagues réminiscence de terminale ou pour tenter de résoudre des problèmes personnels. On ne trouvera pas ce que l’on y cherche. De même, il y aurait erreur à croire que l’on y trouvera une discipline ayant une unité et une cohérence semblable à celle de la physique. La scientificité de la psychologie est très problématique. Elle ne donne guère de résultats sous la forme de lois précises et quand elle le fait, c’est nécessairement en ignorant ce qui constitue le cœur de la psyché. Karl Popper n’a aucun mal a soutenir que les théories psychologiques ne sont pas falsifiables.

Cela ne veut pas dire qu’elle n’ait pas une grande importance et que la compréhension de l’esprit doive rester en friche, bien au contraire. Aurobindo disait dans les années 40 que la psychologie occidentale était encore dans l’enfance. C’est encore largement justifié 70 ans plus tard, mais il y a cependant eu des avancées significatives et un renouvellement formidable, mais j’ai le regret de dire en dehors de l’Université. La psychologie la plus vivante est celle qui est entrée délibérément dans une perspective spirituelle et qui a par là rejoint la philosophie dans sa quête.


Vos avis ? surtout Fozzie ^^ s'il est pas en vacances je trouve ce qui est écrit largement vrai.

j'vous ai quand même évité de lire d'autres passages vachement plus longs...

En ce moment sur backstage...