Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
Biosmog
  • Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
cliclac a écrit :
Heureusement que tous ceux qui vont une fois en prison ne récidivent pas pour le coup ça exploserai vraiment et pour réparer les criminels il faut d’abord qu’ils aient envie de l’être


il faudrait regarder en détail les chiffres mais quand on voit que la récidive dans la première année se monte à 30%, on peut se dire qu'un bon paquet de détenus n'ont pas fini leur parcours de délinquants.

https://www.lemonde.fr/societe(...)enne.
Vous battez pas, je vous aime tous
Mikka Grytviken
Ce que nous faisons en France tout du moins, c'est un peu comme si tu avais une fuite d'eau et que tu te contentais de juste "éponger". Alors qu'il suffirait de réparer et stopper la fuite.

Si on ne prend pas un problème à sa source, on ne résout jamais rien.

Mais pour ça il faut une véritable volonté politique ... on en revient toujours là.
Fenson66
Biosmog a écrit :
Le problème, Fenson, c'est que, méritée ou pas, la privation de liberté toute seule ne résout pas le problème. Si la prison se contente de punir, elle ne dissuade pas les individus de commettre des crimes et conduit, ceux qui y ont gouté, à en commettre de plus graves.

Mais la question est en réalité celle des moyens que l'on se donne: est-ce qu'on veut réellement "réparer" les criminels, ou ne cherche-t-on pas simplement à s'en débarrasser pendant une durée suffisamment longue? La prison a simplement remplacé la vengeance personnelle, le Pouvoir ne pouvant admettre que les individus fassent justice eux-mêmes. Il n'y a aucune volonté de réinsertion, au principe des prisons: juste l'intérêt que le système mis en place convienne aux victimes et à leurs proches.


Oh mais je n'ai jamais dit qu'elle était une solution en soit. Les taux de récidives prouvent bien que non.
Elle est clairement un moyen d'écarter un problème pour un temps donné.
Mais je lis souvent qu'il n'y a pas de volonté de réinsertion. Ca part du postulat que la personne a déjà été insérée (donc connaisse les codes de la vie en société) et qu'elle soit réinsérable (volonté et/ou capacité de les appliquer).

De fait on en vient à la remarque de Mikka. Qu'est ce qui relève de la possibilité de l'Etat à ce niveau.
D'un côté tu as une société consumériste (et de classes) qui donne des individus prêts à tout pour avoir de l'argent (besoin, envie, jalousie) et de l'autre des familles à problème (problèmes environnementaux dès la naissance créant des malformations psychiques, abandon de l'éducation) donnant des individus violents et n'ayant aucune notion du respect d'autrui ou de l'autorité.

C'est un beau mot la réinsertion, mais elle est plus facile à dire qu'à faire. Il y a des individus qui sont tout bonnement irrécupérables car ils ne sont pas en capacité de faire évoluer leur système de pensée.

La délinquance n'est pas toujours un choix et ce serait un tort de croire que l'on peut en corriger toutes les variantes sur la simple base d'une volonté politique. C'est la société toute entière qui doit changer et je doute que ce ne soit qu'une question politique.
Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

"La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion." S.WEINBERG

https://www.droitaucorps.com/
gatestoavalon
La reinsertion est une chose aussi personnelle que publique. A moins de vivre dans une dystopie à la Orange Mécanique et sa technique de reprogrammation sociale assez extrême, cela dépend beaucoup de la personnalité de la personne condamné, de son éducation, de sa santé mentale, de son environnement... Une politique publique de reinsertion trouve forcément ses limites, la première résidant dans l adhésion de bonne foi ou pas de la personne condamnée.
La justice actuelle tend à la reinsertion sociale et l'appelle de ses vœux. Avec le SPIP en milieu ouvert, avec les associations d'aide, avec les différents dispositifs alternatifs à l'emprisonnement, on travaille à rendre possible l'insertion sociale du sortant de prison. C'est d'ailleurs cette volonté un peu trop positiviste d'y croire qui occasionne des sorties un peu prématurées et ainsi de la recidive (faut dire aussi que la surpopulation et le manque de moyen...). Mais on ne peut pas dire que la Justice française ne pense pas à la reinsertion. Comme le dit Fenson, c'est plus facile de l'évoquer que de la réaliser.
cliclac
effectivement dire qu'il suffirait d'une volonté politique est peu simple et renvoi le problème sur le système en place.
Le lien qu'a posté Biosmog le dit bien, entre autres:
Citation:
La photographie est celle d’une population jeune, non diplômée, souffrant d’addictions ou de troubles. Sans surprise, la moitié des sortants de prison de 2016 avaient moins de 30 ans au moment de leur incarcération, 64 % ont un niveau collège ou inférieur. 39 % sont signalés pour des addictions aux drogues, à l’alcool ou aux psychotropes, tandis qu’un quart a fait l’objet d’un suivi psychologique ou psychiatrique.
oldamp
  • oldamp
  • Vintage Méga utilisateur
C'est une photo en noir et blanc ou en couleurs ?
Kandide
Fenson66 a écrit :
Autre point important : la fermeture des structures psychiatriques. L'Etat s'est depuis plusieurs années engagé dans un système d'économie en laissant en détention des profils psychiatriques lourds qui n'y ont clairemement pas leur place. Un détenu coûte moins cher qu'un patient. Problème, grosse augmentation des risques auto et hétéro agressifs.
Mikka Grytviken
cliclac a écrit :
effectivement dire qu'il suffirait d'une volonté politique est peu simple et renvoi le problème sur le système en place.
Le lien qu'a posté Biosmog le dit bien, entre autres:
Citation:
La photographie est celle d’une population jeune, non diplômée, souffrant d’addictions ou de troubles. Sans surprise, la moitié des sortants de prison de 2016 avaient moins de 30 ans au moment de leur incarcération, 64 % ont un niveau collège ou inférieur. 39 % sont signalés pour des addictions aux drogues, à l’alcool ou aux psychotropes, tandis qu’un quart a fait l’objet d’un suivi psychologique ou psychiatrique.


J'ai du mal à croire que vous ne puissiez pas voir que tout ceci dépend énormément d'une volonté politique.

On ne pourra évidemment pas tout résoudre à 100% mais une véritable volonté politique qui mettrait en place tous les éléments nécessaires pour aider au mieux un bon démarrage dans la vie et un environnement éducatif et sociale correct pourrait éviter beaucoup de chute vers la délinquance.
Fenson66
Un bon démarrage dans la vie ce sont un ou des parents qui s'occupent convenablement de leur nourrisson sans l'exposer à aucune violence physique ou psychique (et pas qu'envers lui même mais en général. Etre témoin suffit à impacter considérablement l'état psychique en devenir de l'enfant. Ce que les pouvoirs publics ne considère toujours pas) et ça, l'Etat n'a que peu de prise là dessus. Il ne suffit pas de fournir des moyens confortables aux parents pour que l'environnement de l'enfant le soit.
Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

"La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion." S.WEINBERG

https://www.droitaucorps.com/
oldamp
  • oldamp
  • Vintage Méga utilisateur
Interdire aussi tous les jeux ou séries montrant de la violence gratuite ou comment rouler en grosses bagnoles et se taper des meufs à forte poitrine en dealant de la merde ! Car c'est ça le nouveau mode d'éducation des gamins actuels ! mais comme ces jeux et séries drainent des milliards, c'est pas près de s'arrêter
Mikka Grytviken
Fenson66 a écrit :
Un bon démarrage dans la vie ce sont un ou des parents qui s'occupent convenablement de leur nourrisson sans l'exposer à aucune violence physique ou psychique (et pas qu'envers lui même mais en général. Etre témoin suffit à impacter considérablement l'état psychique en devenir de l'enfant. Ce que les pouvoirs publics ne considère toujours pas) et ça, l'Etat n'a que peu de prise là dessus. Il ne suffit pas de fournir des moyens confortables aux parents pour que l'environnement de l'enfant le soit.


Ou plutôt il ne suffit pas toujours mais souvent ça suffit.

On ne trouvera jamais de solution 100% efficace mais rien qu'une amélioration de 25% serait déjà énorme en soi même si je suis convaincu que l'impact serait nettement supérieure.

Si il y a de la stabilité familiale et une éducation simplement correcte, vivre extérieurement des choses occasionnellement plus ou moins violentes, ça ne déstabilise aucun enfant autrement nous serions tous des serial killers en puissance ou des pervers narcissiques et que sais-je encore...
Fenson66
Citation:
Si il y a de la stabilité familiale et une éducation simplement correcte, vivre extérieurement des choses occasionnellement plus ou moins violentes, ça ne déstabilise aucun enfant autrement nous serions tous des serial killers en puissance ou des pervers narcissiques et que sais-je encore...


J'aurais du être plus précis. Quand je disais témoin, c'est témoin de maltraitance sur l'entourage familial direct et plus particulièrement (voir même presque exclusivement) sur la personne qui sert de repère à l'enfant, soit la mère la majeure partie du temps.

Et comme le problème de violence intra-familiale n'est pas qu'une question de catégorie sociale...
Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

"La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion." S.WEINBERG

https://www.droitaucorps.com/
Fenson66
Mikka Grytviken a écrit :
Est-ce que ça justifie de ne rien faire ?

De mon avis, NON !!!

Car il y aura automatiquement des résultats non négligeables.



Ai-je seulement dit le contraire ?
Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

"La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion." S.WEINBERG

https://www.droitaucorps.com/
Kandide
Mikka Grytviken a écrit :
Citation:
Et comme le problème de violence intra-familiale n'est pas qu'une question de catégorie sociale...
+1

Aussi, les gens sont-ils violents parce que la société est violente ? Ou bien la société est violente par ce que les gens sont violents ?
Un mélange des deux certainement, la violence se nourrit de la violence...
Après comment gère-t-on ? nos propres pulsions, nos émotions, etc.
Par la construction ? Par la destruction ?

C'est pourquoi, depuis des (dizaines) d'années, j'ai toujours prôné des cours de psychologie dès le plus jeune âge.
Il est important de briser certaines chaînes de violence familiale qui passent d'une génération à l'autre. Sinon c'est le monde sans fin de la violence...
Apprendre à décoder comment l'être humain fonctionne intrinsèquement et extrinsèquement, soi et les autres est indispensable si l'on veut (ou pas) avoir une société agréable à vivre...
Sinon on prépare joyeusement une société à Mad Max.
Encore une fois, c'est une question de choix, de priorité,...

Voir également la citation dans la signature de Lao.

En ce moment sur backstage...