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Maxime Combes, porte-parole d'Attac, était en tête du cortège et s'est pris des gaz lacrymo :
« Ce samedi matin, à 9 heures, place de la Madeleine, nous avons voulu faire la jonction symbolique entre les gilets jaunes, les syndicats et les associations de défense de l'environnement et pour la justice climatique. On nous en a empêchés. L'après-midi, les gilets jaunes ont rejoint la manifestation pour le climat, la jonction s'est faite. Mais la préfecture a décidé d'attaquer la tête du cortège, des milliers de gens ont été gazés. Aujourd'hui aurait pu s'opérer la jonction entre les mouvements qui bataillent pour la justice sociale et fiscale et le mouvement climat. Mais cette jonction "fin du mois, fin du monde, même combat" n'a pas été possible.
On est en colère. Les responsables de la préfecture et du gouvernement, qui ne voulaient pas de cette jonction entre gilets jaunes et mouvement climat portent l'entière responsabilité de ce qui s'est passé. Si les autorités avaient voulu s'assurer qu'il n'y ait pas de grabuge sur le parcours, elles auraient pu s'y prendre autrement. Dans le même temps, on a une massification et un renouvellement du mouvement climat à l'échelle internationale qui est gigantesque. C'est révélateur pour la suite. Plus personne ne croit au verdissement de ce gouvernement, plus personne ne croit qu'il sera capable de répondre de manière intelligente à la crise climatique. Ce mouvement pour le climat qui grossit va finir par obliger le gouvernement à faire ce qu'il ne veut pas faire. Dans les prochaines semaines, il y aura plusieurs batailles emblématiques. Le projet Europacity, à Gonesse, doit être annulé, il ne faut plus artificialiser de terres. Il faut aussi que la France se montre cohérente au niveau international et relocalise ses activités économiques : le gouvernement doit s'opposer au CETA. S'il veut donner des preuves de son virage écolo, voilà pour Emmanuel Macron deux occasions de le faire ».