Actualité politique / Règles en page 1

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Blow Up
casseoreille, l'idiot utile ( comme d'hab quoi ) des fonds pensions et de la finance spéculative.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
PierredesElfes
Je suis pas certain que ces soit disant " régimes spéciaux " comme celui des professions libérales voient d' un très bon oeil cette reforme a venir ..ils cotisent en effet 2 fois plus et leur caisse de retraite est autonome et excédentaire !!! l' Etat et le gouvernement Macron veulent juste faire main basse sur leur pactole ...et j' ignore si les autres régimes spéciaux sont bâtis sur ce modèle ...

Je précise ( au cas ou je me contente d' une retraite de 1200 € apres 42 années de taf ) que je ne fais pas partie de ces régimes de retraite mais je comprends tout a fait qu' ils refusent de se faire enfler par la bande a Macron ....
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
Khryss
  • Khryss
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casseoreille a écrit :
Plus de quarante régimes de retraite tous aussi diversifiés ou profondément injustes, voilà une bonne raison d'apporter aux français l'Egalité, la Fraternité et la Solidarité!


Oui et comme d'hab on prendra le régime le plus pourri et c'est celui qu'on appliquera à tout le monde...le nivellement par le bas.
Olric
  • Olric
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On peut effectivement aussi dire retraite à 52 ans pour tout le monde (je signe tout de suite), mais est ce que ça tient... ?
Me tirez pas dessus, j'ai pas de PEA !
BluesBarbu
Tout a été fait pour l'individu roi et la mort du sentiment d'appartenance à une communauté nationale.

Et après ça s'étonne que les gens ne soient plus solidaires pour les retraites ...
Kandide
BluesBarbu a écrit :
Tout a été fait pour l'individu roi et la mort du sentiment d'appartenance à une communauté nationale.

Et après ça s'étonne que les gens ne soient plus solidaires pour les retraites ...


Chacun devient individualiste et égoïste...

Tout est fait pour diviser les gens.
Diviser pour mieux régner.

C'est facile aussi de diviser les gens avec l'argent comme c'est notre priorité...
On donne un peu plus à Pierre qu'à Paul et le tour est joué !
Et on tombe tous dans le piège...
PEACE & LOVE
casseoreille
"Blow Up" jusqu'à présent aucun président n'a voulu toucher à la réforme des retraites, sachant pourtant pertinemment que ce bazar ne pouvait perdurer! Alors critiquer systématiquement une personne qui a le courage d'affronter les intégristes politiques, ce n'est guère constructif!

Surtout lorsque l'on sait que cette réforme sera élaborée avec la collaboration des partenaires sociaux, syndicats compris.

Alors, cessons les critiques acerbes, agressives, infondées, attendons de voir à quoi ressemble cette réforme avant de porter un jugement. Je ne suis pas inquiet sachant que les français sauront parfaitement quel comportement adopter en fonction des propositions!

Celui qui n'évolue et n'avance pas dans notre monde moderne, est condamné à reculer, à régresser irrémédiablement. Aujourd'hui, il y a trop d'injustice et d'écart important dans le montant des retraites versées à chacun, essayer de trouver un calcul de points identique pour tous c'est quand même aller vers plus de justice, d'égalité et de solidarité.

Et oui, certaines caisses de retraites comme celles des mutuelles de santé par exemple, versent des retraites importantes, placent leur argent, argent qui est le notre, nous les clients mutualistes!
Redstein
Le pire du capitalisme prédateur anglo-saxon et le pire du capitalisme de connivence hexagonal :

Citation:
Dans son dernier livre : La Caste, publié aux éditions La Découverte, Laurent Mauduit met à nue la haute fonction publique. Entre enrichissement personnel et prise de pouvoir, le cofondateur de Mediapart signe une enquête passionnante. Entretien.

C’est un livre qui, à n’en pas douter, fera date. Avec La Caste, Laurent Mauduit nous emmène dans les arcanes du pouvoir à travers une enquête fouillée, précise et ô combien précieuse pour comprendre comment se fabrique et se perpétue l’oligarchie à la française. Une oligarchie qui, loin d’œuvrer dans l’intérêt général, cherche avant tout à conforter sa domination tout en se remplissant les poches au détriment de la Nation. Un livre qu’on ne peut que recommander chaudement à ceux qui cherchent à comprendre la construction d’un pouvoir tout en évitant le piège des théories du complot.

Mr Mondialisation : La caste, qu’est-ce que vous désignez par cette appellation ?

Laurent Mauduit : Nous vivons, en France, dans un capitalisme qui s’est converti au modèle anglo-saxon et qui est donc devenu beaucoup plus inégalitaire que par le passé, comme en témoigne la crise sociale historique que nous traversons avec le mouvement des gilets jaunes. Mais notre pays ne traverse pas qu’une crise sociale ; il traverse aussi une crise démocratique. Et si c’est le cas, c’est parce qu’un petit groupe de très hauts fonctionnaires, essentiellement issus de l’un des corps d’élite de Bercy, l’Inspection des finances, a réalisé au fil des ans, un double hold-up, d’abord sur la vie des affaires, ensuite sur le pouvoir.

Le premier hold-up a été effectué grâce aux privatisations : les hauts fonctionnaires chargés de les conduire les ont souvent effectuées à leur propre profit puisqu’ils ont pris les commandes des groupes privatisés. Regardez par exemple les banques françaises : elles sont toutes aujourd’hui dirigées par des Inspecteurs des finances, qui ont déserté le service de l’intérêt général, et qui ont pactisé avec la finance. Et puis, plus récemment, certains de ces anciens hauts fonctionnaires qui étaient passés dans le privé sont revenus dans le public, et on a assisté à une sorte de privatisation des postes clefs de la République. Observez que le gouverneur de la Banque de France vient de BNP-Paribas ; le patron de la Caisse des Dépôts de l’assureur italien Generali ; le directeur de cabinet du ministre des Finances de la banque italienne Mediobanca ; le secrétaire général de l’Élysée du transporteur maritime MSC ; et Macron lui-même est emblématique de cela puisque, Inspecteur des finances, il est passé par la banque Rothschild avant de revenir vers la sphère publique.

C’est donc cela, la Caste : une petite oligarchie de hauts fonctionnaires qui a mis la main sur une partie de la vie des affaires, et qui, avec Macron, a maintenant aussi pris le pouvoir en France.

Mr Mondialisation : Dans votre enquête, il est beaucoup question de pantouflages et de retropantouflages. Qu’est-ce que ces termes désignent, et dans quelle mesure ces phénomènes constituent-ils un problème pour notre démocratie ?

Laurent Mauduit : C’est précisément ce que je viens de vous dire. L’épisode 1, celui des pantouflages, a permis à cette caste de prendre le contrôle de secteurs clefs de la vie économique, et tout particulièrement du secteur de la finance. Et puis l’épisode 2, celui des rétropantouflages, a permis aux mêmes de prendre en main tous les rouages de l’État, jusqu’au sommet.

Si l’on regarde en arrière, les pantouflages constituent une pratique très ancienne. Déjà sous le Second Empire, les Inspecteurs des finances se ruaient dans les banques privées pour y faire fortune. En revanche, les rétropantouflages sont un phénomène nouveau, en tous cas par leur ampleur. Si nouveau qu’ils ont entraîné avec Macron un phénomène nouveau : une porosité générale entre l’intérêt général et les affaires privées. La muraille de Chine qui a presque toujours existé entre ces deux univers est en train de s’effondrer, entraînant une sorte de dissolution de l’intérieur de l’État au profit des intérêts privés. Et cette porosité généralisée est assumée puisque Macron propose que le temps passé dans le privé par un haut fonctionnaire qui revient ensuite vers la sphère publique soit pris en compte pour son avancement dans la fonction publique. C’est donc une implosion de la fonction publique qui est engagée.

Mr Mondialisation : L’affaire de l’actuel secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kholer, fait l’actualité depuis quelques mois. Pourriez-vous nous remémorer les faits et nous expliquer en quoi ils constituent un parfait exemple des dérives de la haute fonction publique ?

Laurent Mauduit : Cette porosité généralisée débouche sur une cascade sans précédent de conflits d’intérêts, qui posent soit des problèmes éthiques, soit des problèmes de prise illégale d’intérêt, c’est-à-dire des problèmes pénaux. Et c’est vrai que le cas d’Alexis Kohler, l’actuel secrétaire général de l’Élysée, est très emblématique de cela. Car à deux reprises, en 2014, puis en 2016, il a voulu quitter ses fonctions de membre du cabinet ministériel (auprès de Moscovici dans le premier cas, de Macron dans le second), pour rejoindre comme secrétaire général le géant mondial du transport maritime, MSC, sans jamais dire qu’il était lié familialement à ce groupe. Pis que cela ! Auparavant, il était haut haut fonctionnaire à l’Agence des participations de l’État (la grande direction de Bercy qui gère les participations de l’État), et a siégé à ce titre comme représentant de l’État au conseil d’administration de STX (les chantiers navals de Saint-Nazaire), à une époque où MSC était son unique client ; et il a siégé à la même époque comme représentant de l’État au conseil de l’Établissement public du port du Havre, dont MSC était le principal opérateur. Or, dans les deux cas, il a également caché qu’il était lié d’un point de vue familial à ce groupe tout en votant des mesures en sa faveur. Pour finir, le scandale a fait tellement de vagues, du fait des révélations de Mediapart, que le parquet national financier a été contraint d’ouvrir une enquête préliminaire visant Alexis Kohler, qui est donc le principal collaborateur de Macron.

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas un cas isolé. Au contraire, la porosité généralisée à laquelle nous assistons génère des conflits d’intérêts de ce type en cascade. Je vous en donne juste une autre illustration, celle d’Emmanuel Moulin, l’actuel directeur de cabinet du ministre des Finances Bruno Le Maire. Ancien de la direction du Trésor, il a souhaité voici quelques années pantoufler : il a rejoint comme secrétaire général la banque italienne Mediobanca. Comme par hasard, cette banque a été choisie peu de temps après par le ministère des Finances comme banque-conseil pour conseiller l’État lors de la privatisation de l’aéroport de Nice. Or, on a découvert que cette même banque était aussi actionnaire minoritaire du consortium qui a gagné la privatisation. Épaulée par Emmanuel Moulin, issue de Bercy, la banque était donc en plein conflit d’intérêts, étant tout à la fois du côté du vendeur et du côté des acquéreurs. Ce qui est tout à fait choquant. Et comme si de rien n’était, Emmanuel Moulin a donc quelque temps après été coopté comme directeur de cabinet. Voilà où conduit cette porosité : à une prédation des intérêts publics par des intérêts privés.

Emmanuel Macron

Mr Mondialisation : À travers une rétrospective historique, vous rappelez dans votre livre que les dérives de la haute fonction publique étaient déjà monnaie courante durant le Second Empire. Qu’est-ce qui distingue les dérives d’hier et les affaires que vous analysez aujourd’hui ?

Laurent Mauduit : Oui, la consanguinité est un trait distinctif depuis très longtemps du capitalisme français. Du capitalisme de connivence qui prévaut sous Napoléon le Petit jusqu’au capitalisme du Fouquet’s qui sévit sous le Petit Nicolas, ce sont les mêmes mélanges des genres que l’on constate. Mais avec Macron, on fait tout de même un pas de plus, spectaculaire, vers ce système poreux. Pour la bonne raison que le chef de l’État lui-même est l’un de ces hauts fonctionnaires essuie-glace, qui est venu de la sphère publique, avant d’aller s’enrichir chez Rothschild, puis de partir à la conquête du sommet de l’État. Avec lui, la porosité n’est pas une dérive. D’un seul coup, elle fait système.


Cher lecteur, cet article gratuit et indépendant n’existerait pas sans toi. Afin de perpétuer ce travail libre, offrez un thé à l’équipe 😉☕


Mr Mondialisation : Vous faites la distinction à plusieurs reprises entre le capitalisme à la française et le capitalisme anglo-saxon. Pourquoi cette distinction vous semble-t-elle nécessaire ?

Laurent Mauduit : Le capitalisme anglo-saxon est beaucoup plus inégalitaire que le capitalisme des Trente Glorieuses que la France a connu jusqu’à la fin des années 1970. La France a donc connu un choc immense en se convertissant à ses règles à partir du milieu des années 1980, car c’est une forme de capitalisme qui fait exercer une véritable tyrannie du capital sur le travail. C’est un capitalisme d’actionnaires dont la seule logique est le profit… pour les actionnaires.

Mais, en se ralliant à ce modèle, la France a fait un choix curieux : elle a importé certaines des règles de fonctionnement de ce capitalisme (le primat au profit des actionnaires ; les rémunérations insensées ; etc.) mais elle n’a pas importé certaines des autres caractéristiques de ce capitalisme anglo-saxon, qui sous la pression des marchés financiers pourchasse l’opacité et défend les principes de transparence, tout en pourchassant aussi toutes les situations de conflits d’intérêts.

En fin de compte, le capitalisme français est devenu un capitalisme hybride : il a copié le pire du capitalisme anglo-saxon (la tyrannie du capital ; les rémunérations hallucinantes pour les cadres dirigeants), mais il a gardé le pire du vieux capitalisme hexagonal (les conflits d’intérêts, l’opacité, la consanguinité…). C’est donc sur un terrain déjà très préparé que Macron a pu prendre le pouvoir et promouvoir un système de mélange des genres généralisés.

« La France baigne depuis longtemps dans une culture de démocratie anémiée »

Mr Mondialisation : Quand on vous lit, on a le sentiment que la Ve République est viciée de toute part. Il existe pourtant des organismes chargés de contrôler la probité de nos élus ? Comment travaillent-ils et pourquoi n’arrivent-ils pas à endiguer le phénomène ?

Laurent Mauduit : La France baigne depuis longtemps dans une culture de démocratie anémiée. C’est le legs de la monarchie, du bonapartisme, du gaullisme : nous vivons dans un système présidentialiste qui confère des pouvoirs absolument exorbitants au monarque républicain, et des pouvoirs dérisoires sinon nuls à tous les contre-pouvoirs ou autorités indépendantes. Observez ce que sont les prérogatives microscopiques du Parlement français par rapport à celles du Congrès américain. Alors oui, il existe, comme vous le soulignez, des organismes pour contrôler la probité des élus. Mais certains de ces organismes sont récents. Dans le cas de la haute autorité pour la transparence de la vie publique – qui constitue une réelle avancée démocratique-, vous savez que c’est une création récente, survenue au lendemain du scandale Cahuzac, révélé par Mediapart. D’autres autorités ne sont indépendantes qu’en apparence. Comment voulez-vous qu’une autorité soit réellement indépendante quand son président et nommé par le chef de l’État et qu’il est souvent l’un de ses obligés ?

Mr Mondialisation : On associe souvent le macronisme au bonapartisme. Vous-même, dans votre livre, usez de cette comparaison. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Laurent Mauduit : Pour la raison que je viens de vous indiquer : c’est la même culture politique assez faiblement démocratique ; c’est la même culture autoritaire, verticale, avec un chef qui décide de tout ; qui peut gouverner par ordonnance ; c’est la culture du « coup d’État permanent » que François Mitterrand avait en d’autres temps justement dénoncé, avant d’en faire un usage immodéré une fois au pouvoir. La France ne connaîtra une refondation démocratique que lorsqu’elle tournera le dos à ces pratiques. C’est l’une des revendications du mouvement des gilets jaunes, et elle est pour le moins la bienvenue.

Mr Mondialisation : Vous revenez longuement sur le rôle de l’ENA dans la reproduction des élites. Vous défendez même la suppression pure et simple de cette école. Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Laurent Mauduit : L’ENA est une exception française : c’est une école qui a été créée pour former des hauts fonctionnaires dans le cadre d’une démocratie autoritaire. Dans son livre L’étrange défaite, écrit juste au lendemain de la débâcle de Juin-40, le grand républicain Marc Bloch critiquait vivement le Front populaire qui avait eu, juste avant la guerre, l’idée de créer l’ENA – qui ne verra finalement le jour qu’à la Libération. Et il le faisait avec des arguments très forts, estimant que l’on ne pouvait pas former les élites publiques au travers d’un moule de formation unique, et qu’il fallait au contraire laisser à l’Université, dans le pluralisme de ses approches, le soin de former ces élites publiques. Je trouve que cette remarque est d’une très grande actualité.

De surcroît, cette caste est devenue si puissante et si arrogante qu’il serait opportun, me semble-t-il, de prendre des mesures énergiques, pour lui briser les reins. La suppression de l’ENA pourrait donc être une mesure symbolique de cette nature. Mais, par-dessus tout, je pense qu’il faudrait envisager la suppression pure et simple de l’Inspection des finances, qui ne sert à rien : c’est juste une association d’entraide pour oligarques.

Mr Mondialisation : Votre collègue Fabrice Arfi expliquait sur France 24 ce mardi 26 mars que la France était l’un des pays où l’on comptait le plus d’affaires politico-financières. Est-ce un symptôme de cette prise de pouvoir par la Caste ?

Laurent Mauduit : Oui, sûrement. Mais cela découle surtout des institutions présidentialistes dont cette caste se sert avec délectation. Car quand, face à la toute-puissance d’un hyperprésident, les autorités indépendantes sont faibles ou inexistantes ; quand la justice n’est pas réellement indépendante ; quand le pays barbote dans un système de consanguinité malsaine, cela favorise nécessairement des dérives.

M : Auriez-vous un dernier mot pour les lecteurs de Mr Mondialisation ?

Laurent Mauduit : De suivre le conseil auquel vous ne cessez vous-même de les inviter : de traverser la vie les yeux ouverts, en hommes libres ; d’essayer de comprendre le monde, tel qu’il bouge, et de n’abandonner son destin à nul homme providentiel ; d’être un acteur de la vie publique. Il n’y a pas d’autre voie pour refonder notre démocratie : que chacun y contribue…
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Blow Up
casseoreille a écrit :
"Blow Up" jusqu'à présent aucun président n'a voulu toucher à la réforme des retraites, sachant pourtant pertinemment que ce bazar ne pouvait perdurer! Alors critiquer systématiquement une personne qui a le courage d'affronter les intégristes politiques, ce n'est guère constructif!


"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
fabh
  • fabh
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Redstein a écrit :
Le pire du capitalisme prédateur anglo-saxon et le pire du capitalisme de connivence hexagonal :

Citation:
Dans son dernier livre : La Caste, publié aux éditions La Découverte, Laurent Mauduit met à nue la haute fonction publique. Entre enrichissement personnel et prise de pouvoir, le cofondateur de Mediapart signe une enquête passionnante. Entretien.

C’est un livre qui, à n’en pas douter, fera date. Avec La Caste, Laurent Mauduit nous emmène dans les arcanes du pouvoir à travers une enquête fouillée, précise et ô combien précieuse pour comprendre comment se fabrique et se perpétue l’oligarchie à la française. Une oligarchie qui, loin d’œuvrer dans l’intérêt général, cherche avant tout à conforter sa domination tout en se remplissant les poches au détriment de la Nation. Un livre qu’on ne peut que recommander chaudement à ceux qui cherchent à comprendre la construction d’un pouvoir tout en évitant le piège des théories du complot.

Mr Mondialisation : La caste, qu’est-ce que vous désignez par cette appellation ?

Laurent Mauduit : Nous vivons, en France, dans un capitalisme qui s’est converti au modèle anglo-saxon et qui est donc devenu beaucoup plus inégalitaire que par le passé, comme en témoigne la crise sociale historique que nous traversons avec le mouvement des gilets jaunes. Mais notre pays ne traverse pas qu’une crise sociale ; il traverse aussi une crise démocratique. Et si c’est le cas, c’est parce qu’un petit groupe de très hauts fonctionnaires, essentiellement issus de l’un des corps d’élite de Bercy, l’Inspection des finances, a réalisé au fil des ans, un double hold-up, d’abord sur la vie des affaires, ensuite sur le pouvoir.

Le premier hold-up a été effectué grâce aux privatisations : les hauts fonctionnaires chargés de les conduire les ont souvent effectuées à leur propre profit puisqu’ils ont pris les commandes des groupes privatisés. Regardez par exemple les banques françaises : elles sont toutes aujourd’hui dirigées par des Inspecteurs des finances, qui ont déserté le service de l’intérêt général, et qui ont pactisé avec la finance. Et puis, plus récemment, certains de ces anciens hauts fonctionnaires qui étaient passés dans le privé sont revenus dans le public, et on a assisté à une sorte de privatisation des postes clefs de la République. Observez que le gouverneur de la Banque de France vient de BNP-Paribas ; le patron de la Caisse des Dépôts de l’assureur italien Generali ; le directeur de cabinet du ministre des Finances de la banque italienne Mediobanca ; le secrétaire général de l’Élysée du transporteur maritime MSC ; et Macron lui-même est emblématique de cela puisque, Inspecteur des finances, il est passé par la banque Rothschild avant de revenir vers la sphère publique.

C’est donc cela, la Caste : une petite oligarchie de hauts fonctionnaires qui a mis la main sur une partie de la vie des affaires, et qui, avec Macron, a maintenant aussi pris le pouvoir en France.

Mr Mondialisation : Dans votre enquête, il est beaucoup question de pantouflages et de retropantouflages. Qu’est-ce que ces termes désignent, et dans quelle mesure ces phénomènes constituent-ils un problème pour notre démocratie ?

Laurent Mauduit : C’est précisément ce que je viens de vous dire. L’épisode 1, celui des pantouflages, a permis à cette caste de prendre le contrôle de secteurs clefs de la vie économique, et tout particulièrement du secteur de la finance. Et puis l’épisode 2, celui des rétropantouflages, a permis aux mêmes de prendre en main tous les rouages de l’État, jusqu’au sommet.

Si l’on regarde en arrière, les pantouflages constituent une pratique très ancienne. Déjà sous le Second Empire, les Inspecteurs des finances se ruaient dans les banques privées pour y faire fortune. En revanche, les rétropantouflages sont un phénomène nouveau, en tous cas par leur ampleur. Si nouveau qu’ils ont entraîné avec Macron un phénomène nouveau : une porosité générale entre l’intérêt général et les affaires privées. La muraille de Chine qui a presque toujours existé entre ces deux univers est en train de s’effondrer, entraînant une sorte de dissolution de l’intérieur de l’État au profit des intérêts privés. Et cette porosité généralisée est assumée puisque Macron propose que le temps passé dans le privé par un haut fonctionnaire qui revient ensuite vers la sphère publique soit pris en compte pour son avancement dans la fonction publique. C’est donc une implosion de la fonction publique qui est engagée.

Mr Mondialisation : L’affaire de l’actuel secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kholer, fait l’actualité depuis quelques mois. Pourriez-vous nous remémorer les faits et nous expliquer en quoi ils constituent un parfait exemple des dérives de la haute fonction publique ?

Laurent Mauduit : Cette porosité généralisée débouche sur une cascade sans précédent de conflits d’intérêts, qui posent soit des problèmes éthiques, soit des problèmes de prise illégale d’intérêt, c’est-à-dire des problèmes pénaux. Et c’est vrai que le cas d’Alexis Kohler, l’actuel secrétaire général de l’Élysée, est très emblématique de cela. Car à deux reprises, en 2014, puis en 2016, il a voulu quitter ses fonctions de membre du cabinet ministériel (auprès de Moscovici dans le premier cas, de Macron dans le second), pour rejoindre comme secrétaire général le géant mondial du transport maritime, MSC, sans jamais dire qu’il était lié familialement à ce groupe. Pis que cela ! Auparavant, il était haut haut fonctionnaire à l’Agence des participations de l’État (la grande direction de Bercy qui gère les participations de l’État), et a siégé à ce titre comme représentant de l’État au conseil d’administration de STX (les chantiers navals de Saint-Nazaire), à une époque où MSC était son unique client ; et il a siégé à la même époque comme représentant de l’État au conseil de l’Établissement public du port du Havre, dont MSC était le principal opérateur. Or, dans les deux cas, il a également caché qu’il était lié d’un point de vue familial à ce groupe tout en votant des mesures en sa faveur. Pour finir, le scandale a fait tellement de vagues, du fait des révélations de Mediapart, que le parquet national financier a été contraint d’ouvrir une enquête préliminaire visant Alexis Kohler, qui est donc le principal collaborateur de Macron.

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas un cas isolé. Au contraire, la porosité généralisée à laquelle nous assistons génère des conflits d’intérêts de ce type en cascade. Je vous en donne juste une autre illustration, celle d’Emmanuel Moulin, l’actuel directeur de cabinet du ministre des Finances Bruno Le Maire. Ancien de la direction du Trésor, il a souhaité voici quelques années pantoufler : il a rejoint comme secrétaire général la banque italienne Mediobanca. Comme par hasard, cette banque a été choisie peu de temps après par le ministère des Finances comme banque-conseil pour conseiller l’État lors de la privatisation de l’aéroport de Nice. Or, on a découvert que cette même banque était aussi actionnaire minoritaire du consortium qui a gagné la privatisation. Épaulée par Emmanuel Moulin, issue de Bercy, la banque était donc en plein conflit d’intérêts, étant tout à la fois du côté du vendeur et du côté des acquéreurs. Ce qui est tout à fait choquant. Et comme si de rien n’était, Emmanuel Moulin a donc quelque temps après été coopté comme directeur de cabinet. Voilà où conduit cette porosité : à une prédation des intérêts publics par des intérêts privés.

Emmanuel Macron

Mr Mondialisation : À travers une rétrospective historique, vous rappelez dans votre livre que les dérives de la haute fonction publique étaient déjà monnaie courante durant le Second Empire. Qu’est-ce qui distingue les dérives d’hier et les affaires que vous analysez aujourd’hui ?

Laurent Mauduit : Oui, la consanguinité est un trait distinctif depuis très longtemps du capitalisme français. Du capitalisme de connivence qui prévaut sous Napoléon le Petit jusqu’au capitalisme du Fouquet’s qui sévit sous le Petit Nicolas, ce sont les mêmes mélanges des genres que l’on constate. Mais avec Macron, on fait tout de même un pas de plus, spectaculaire, vers ce système poreux. Pour la bonne raison que le chef de l’État lui-même est l’un de ces hauts fonctionnaires essuie-glace, qui est venu de la sphère publique, avant d’aller s’enrichir chez Rothschild, puis de partir à la conquête du sommet de l’État. Avec lui, la porosité n’est pas une dérive. D’un seul coup, elle fait système.


Cher lecteur, cet article gratuit et indépendant n’existerait pas sans toi. Afin de perpétuer ce travail libre, offrez un thé à l’équipe 😉☕


Mr Mondialisation : Vous faites la distinction à plusieurs reprises entre le capitalisme à la française et le capitalisme anglo-saxon. Pourquoi cette distinction vous semble-t-elle nécessaire ?

Laurent Mauduit : Le capitalisme anglo-saxon est beaucoup plus inégalitaire que le capitalisme des Trente Glorieuses que la France a connu jusqu’à la fin des années 1970. La France a donc connu un choc immense en se convertissant à ses règles à partir du milieu des années 1980, car c’est une forme de capitalisme qui fait exercer une véritable tyrannie du capital sur le travail. C’est un capitalisme d’actionnaires dont la seule logique est le profit… pour les actionnaires.

Mais, en se ralliant à ce modèle, la France a fait un choix curieux : elle a importé certaines des règles de fonctionnement de ce capitalisme (le primat au profit des actionnaires ; les rémunérations insensées ; etc.) mais elle n’a pas importé certaines des autres caractéristiques de ce capitalisme anglo-saxon, qui sous la pression des marchés financiers pourchasse l’opacité et défend les principes de transparence, tout en pourchassant aussi toutes les situations de conflits d’intérêts.

En fin de compte, le capitalisme français est devenu un capitalisme hybride : il a copié le pire du capitalisme anglo-saxon (la tyrannie du capital ; les rémunérations hallucinantes pour les cadres dirigeants), mais il a gardé le pire du vieux capitalisme hexagonal (les conflits d’intérêts, l’opacité, la consanguinité…). C’est donc sur un terrain déjà très préparé que Macron a pu prendre le pouvoir et promouvoir un système de mélange des genres généralisés.

« La France baigne depuis longtemps dans une culture de démocratie anémiée »

Mr Mondialisation : Quand on vous lit, on a le sentiment que la Ve République est viciée de toute part. Il existe pourtant des organismes chargés de contrôler la probité de nos élus ? Comment travaillent-ils et pourquoi n’arrivent-ils pas à endiguer le phénomène ?

Laurent Mauduit : La France baigne depuis longtemps dans une culture de démocratie anémiée. C’est le legs de la monarchie, du bonapartisme, du gaullisme : nous vivons dans un système présidentialiste qui confère des pouvoirs absolument exorbitants au monarque républicain, et des pouvoirs dérisoires sinon nuls à tous les contre-pouvoirs ou autorités indépendantes. Observez ce que sont les prérogatives microscopiques du Parlement français par rapport à celles du Congrès américain. Alors oui, il existe, comme vous le soulignez, des organismes pour contrôler la probité des élus. Mais certains de ces organismes sont récents. Dans le cas de la haute autorité pour la transparence de la vie publique – qui constitue une réelle avancée démocratique-, vous savez que c’est une création récente, survenue au lendemain du scandale Cahuzac, révélé par Mediapart. D’autres autorités ne sont indépendantes qu’en apparence. Comment voulez-vous qu’une autorité soit réellement indépendante quand son président et nommé par le chef de l’État et qu’il est souvent l’un de ses obligés ?

Mr Mondialisation : On associe souvent le macronisme au bonapartisme. Vous-même, dans votre livre, usez de cette comparaison. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Laurent Mauduit : Pour la raison que je viens de vous indiquer : c’est la même culture politique assez faiblement démocratique ; c’est la même culture autoritaire, verticale, avec un chef qui décide de tout ; qui peut gouverner par ordonnance ; c’est la culture du « coup d’État permanent » que François Mitterrand avait en d’autres temps justement dénoncé, avant d’en faire un usage immodéré une fois au pouvoir. La France ne connaîtra une refondation démocratique que lorsqu’elle tournera le dos à ces pratiques. C’est l’une des revendications du mouvement des gilets jaunes, et elle est pour le moins la bienvenue.

Mr Mondialisation : Vous revenez longuement sur le rôle de l’ENA dans la reproduction des élites. Vous défendez même la suppression pure et simple de cette école. Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Laurent Mauduit : L’ENA est une exception française : c’est une école qui a été créée pour former des hauts fonctionnaires dans le cadre d’une démocratie autoritaire. Dans son livre L’étrange défaite, écrit juste au lendemain de la débâcle de Juin-40, le grand républicain Marc Bloch critiquait vivement le Front populaire qui avait eu, juste avant la guerre, l’idée de créer l’ENA – qui ne verra finalement le jour qu’à la Libération. Et il le faisait avec des arguments très forts, estimant que l’on ne pouvait pas former les élites publiques au travers d’un moule de formation unique, et qu’il fallait au contraire laisser à l’Université, dans le pluralisme de ses approches, le soin de former ces élites publiques. Je trouve que cette remarque est d’une très grande actualité.

De surcroît, cette caste est devenue si puissante et si arrogante qu’il serait opportun, me semble-t-il, de prendre des mesures énergiques, pour lui briser les reins. La suppression de l’ENA pourrait donc être une mesure symbolique de cette nature. Mais, par-dessus tout, je pense qu’il faudrait envisager la suppression pure et simple de l’Inspection des finances, qui ne sert à rien : c’est juste une association d’entraide pour oligarques.

Mr Mondialisation : Votre collègue Fabrice Arfi expliquait sur France 24 ce mardi 26 mars que la France était l’un des pays où l’on comptait le plus d’affaires politico-financières. Est-ce un symptôme de cette prise de pouvoir par la Caste ?

Laurent Mauduit : Oui, sûrement. Mais cela découle surtout des institutions présidentialistes dont cette caste se sert avec délectation. Car quand, face à la toute-puissance d’un hyperprésident, les autorités indépendantes sont faibles ou inexistantes ; quand la justice n’est pas réellement indépendante ; quand le pays barbote dans un système de consanguinité malsaine, cela favorise nécessairement des dérives.

M : Auriez-vous un dernier mot pour les lecteurs de Mr Mondialisation ?

Laurent Mauduit : De suivre le conseil auquel vous ne cessez vous-même de les inviter : de traverser la vie les yeux ouverts, en hommes libres ; d’essayer de comprendre le monde, tel qu’il bouge, et de n’abandonner son destin à nul homme providentiel ; d’être un acteur de la vie publique. Il n’y a pas d’autre voie pour refonder notre démocratie : que chacun y contribue…


Go home, Jules_albert, you're drunk
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Redstein
Julot cite correctement quand il est pété ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Biosmog
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[quote]Les Force de l'ordre l'ont joué plutot cool, tu crois qu'ils vont risquer leur peau pour laisser quelques milliers de personnes se défouler ?[/crot

Certains militants climatiques trouvent leur motivation non pas dans la lutte contre le réchauffement, mais dans le combat contre les forces de l'ordre. Thunberg avec ses propos et ses attitudes violents a montré la voie de la révolte.

Ces militants climatiques pleurnicheurs oublient que tous les jeunes ménages d'aujourd'hui, d'hier, et d'avant hier, en bavent pour chauffer leur logement puis manger leurs jeunes enfants! Nous, nos parents, nos anciens, ont tous soufferts de cette période où nous avions tant besoin de viande!

J'appréhende les prochaines manifestations car des cerveaux vides vont tout casser et diviser la France! On oublie les difficultés des chauffeurs, chauffagistes, sans oublier les shamans, qui vont peut être cesser leur activité ou licencier du personnel!
Vous battez pas, je vous aime tous
Blow Up
Les forces de l'ordre ne se la jouent pas cool du tout cool. 3 contrôles d'identités hier pour aller manifester (dont un avec palpation par un connard de flic barbu au look de hispster débile, c'est toujours agréable). Pour ensuite se faire nasser pendant 2 heures à piétiner entre deux escadrons de CRS.
10000 flics pour gérer 14000 manifestant, c'est ça la France et la démocratie en 2019. Dissuader au maximum les gens qui veulent aller manifester.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
ravachol2
Dissuader était dès le départ du mouvement des GJ la stratégie choisie, par tous les moyens, en évitant au possible un cadavres. (... pas de bol y en a eu 2)

Chaque œil explosé c'était l'assurance d'un millier de "jojos" de moins le samedi suivant... une main arrachée : 2000 ...

Tant est preuve de cette stratégie adoptée, que les premières victimes n'ont pas réussi à faire
disparaître ces armes létales de la panoplie du flic, et dont l'usage était largement défendu sur ces cochonneries de "chaînes d'info" . N'importe quelle autre prétendue démocratie européenne aurait immédiatement interdit l'usage de ces saloperies...

Des gens mutilés à vie, avec tout ce que ça suppose ...
2000 procédures judiciaires, des gens emprisonnés même sans délit ..! (ça aussi ça dissuade ! )

Seulement hier : 120 détenus.

On ne parle même pas des fouilles, humiliations, confiscations, interdictions et arrestations arbitraires , etc ...

Ils ont bon dos les potes du Black Bloc !
... Eux qui, pour rappel, n'ont mutilés ni tués personne ... tout au plus endommagé ces "non-imposables" et autres représentés et imprésentables avec pignon sur rue, qui vous exploitent et oppressent ....

ACAB.
Redstein
Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres... et autres fondés de pouvoir de la classe parasite qui verrouille l'ensemble
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