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vendredi 20 mai 2005, 19h13

Le trésorier de la section du PS de Carcassonne détourne 17.000 euros



CARCASSONNE (AP) - La commission administrative de la section du Parti socialiste de Carcassonne (Aude) a démis de ses fonctions son trésorier, Michel Daniel, accusé d'avoir détourné 17.000 euros, a-t-on appris vendredi auprès de la section.


Cette décision a été prise jeudi soir en cellule de crise.


Depuis près d'un an, des retraits d'espèces, sans justificatifs, étaient effectués sur le compte bancaire de la section où sont versées les cotisations des adhérents.


Sur les 17.000 euros détournés, Michel Daniel en a remboursé 7.000. Il s'est engagé à restituer la différence selon un échéancier négocié avec le secrétaire de section.


Une demande d'exclusion du Parti Socialiste a été transmise à la Commission des conflits de la Fédération qui statuera après le 29 mai, jour du référendum.


Michel Daniel est un militant socialiste de longue date, par ailleurs très impliqué dans la vie associative carcassonnaise. On ignore les raisons pour lesquelles le trésorier de la section locale du PS s'est livré à ces détournements.

Maximes et ''raffarinades'' de Jean-Pierre Raffarin


PARIS (AFP) - En trois ans, Jean-Pierre Raffarin, l'homme de "la France d'en bas", s'est rendu célèbre par des formules dont certaines sont passées à la postérité.
"Raffarinades" choisies:

La vie:

- "Notre route est droite, mais la pente est forte"

- "Les jeunes sont destinés à devenir des adultes"

- "L'avenir est une suite de quotidiens"

- "La route, elle est faite pour bouger, pas pour mourir"

- "Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !"

- "La modestie, ça ne se proclame pas, ça se vit"

- "Il existe aussi une intelligence de la main (...) et elle communique directement avec le coeur"

- "Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints"

- "Je vous recommande la positive attitude"

La politique:

- "La France est forte quand c'est une force qui va et qui sait où elle va"

- "La Marseillaise sera d'autant moins sifflée qu'elle sera entonnée par tous"

- "Le citoyen est un piéton de la République"

- "Un peuple qui doute n'est pas un peuple qui marche"

- "La politique, ce n'est pas un sport, ce n'est pas une équipe contre une autre: on est tous l'équipe de France"

- "A force de penser au pluriel la politique, certains ont oublié le singulier de la France"

- "Merci (à Bernadette Chirac) de nous montrer que la victoire n'est pas facile, qu'elle se gagne étable par étable, commune par commune"

- "La rue doit s'exprimer mais ce n'est pas la rue qui gouverne"

- "Il faut mettre en place la République du bon sens"

- "Il y avait un projet de loi qu'on a arrêté à temps. C'était : quand on ne travaillera plus le lendemain du jour de repos, la fatigue sera vaincue"

- "C'est promis, l'année prochaine je viendrai avec des allègements d'impôts. Je ne prends pas de rique puisque le voisin d'en face l'a annoncé"

- "Les jeux +perso+ ne sont pas des jeux d'avenir"

L'Europe et le référendum:

- "L'Europe à laquelle nous devons penser demain, ce n'est pas l'Europe d'hier"

- "The yes needs the no to win against the no" ("le oui a besoin du non pour gagner contre le non")

- "Ne soyons pas frileux, ne soyons pas frigides" avec l'Europe

- "Mon oui est plus qu'un non au non"

Lui-même:

- "Je ne suis pas énarque, je parle directement comme je suis"

- "Je n'aime pas beaucoup ne pas être dans le logiciel central de moi-même"

- "Est-ce que j'ai l'air d'un psychosé ?"

- "J'ai mes rondeurs mais j'ai mon énergie"

- "Je suis le pilote de l'Airbus gouvernemental"

- "Je ne travaille pas pour moi, je n'ai pas un ego hypertrophié"

- "Il faut sauter des haies et finalement, je saute les haies les unes après les autres"

- "On annonce toujours mon départ pour la semaine prochaine. Finalement j'ai quelque résistance"

- "J'aimerais un jour être globe-trotter"

- "Je repars à neuf"

On a retrouvé, trente ans après, "deep throat", l'homme qui a balancé Nixon dans l'affaire du watergate. C'était le numéro deux du FBI.

Dire que Nixon a démissionné pour deux micros, alors que Mitterrand en avait fait poser dans toute la France....

à part ça, le best of Raffarinades est sorti. Après le "que d'eau" et le "j'y suis j'y reste", de Mac Mahon, voilà LE RAFF' :

- "Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints"
- "Je vous recommande la positive attitude"
- "Je ne suis pas énarque, je parle directement comme je suis"

mardi 7 juin 2005, 18h15

Fodé Sylla interpellé dans une affaire de drogue


PARIS (AFP) - Fodé Sylla, ancien président de SOS Racisme et ancien député européen, a été interpellé mardi à son domicile en région parisienne par la police qui le soupçonne d'usage de crack.
Il était mardi après-midi en garde à vue à la 2ème division de police judiciaire qui a agi "sur le long terme" dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge parisien et non dans le cadre d'un flagrant délit, a-t-on précisé de source policière.

M. Sylla a été arrêté vers 06H00 chez lui à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

La police enquête depuis plusieurs semaines sur un présumé trafic de crack et de cocaïne dans lequel il "est apparu", selon la même source, "au cours de surveillances et de filatures".

Outre son domicile, qui a été perquisitionné, la police a opéré deux autres perquisitions en région parisienne et procédé à d'autres interpellations.

Huit personnes étaient mardi après-midi en garde à vue dans cette affaire, y compris M. Sylla, qui a indiqué être "consommateur" sans autre précision, selon la même source.

Les enquêteurs n'ont pas retrouvé de crack chez M. Sylla, contrairement aux premières informations de source policière.

Des galettes de crack, un puissant dérivé de la cocaïne, ont été retrouvées dans le cadre de cette affaire au tout début des investigations qui ont entraîné l'ouverture de cette enquête.

Dans les trois objectifs que s'était fixés mardi la police, selon la même source, "il n'y a pas eu de saisie de crack" mais de la cocaïne et de l'héroïne, en petites quantités, ont été retrouvées.

"En aucun cas de la drogue n'a été trouvée chez M. Sylla" en l'état des investigations, a-t-on assuré de source policière.

Les policiers tentaient de cerner avec précision le rôle de Fodé Sylla dans un présumé trafic.

Il ne s'agit pas d'un trafic international mais d'une "affaire d'importance" dont "il reste à déterminer l'ampleur", selon la même source.

En matière de stupéfiants, la garde à vue peut aller jusqu'à quatre jours.

Fodé Sylla, 42 ans, a été député européen de 1999 à 2004 sur la liste "Bouge l'Europe" de Robert Hue (PCF) et a présidé SOSRacisme de 1993 à 1999.

Militant de l'association dès l'université, où il participe au mouvement de grève contre le projet de loi Devaquet en 1986, Fodé Sylla a succédé à Harlem Désir à la tête des "potes". Il s'est efforcé, a-t-il lui-même, d'"émanciper" le mouvement de ses parrains du PS, et a dénoncé, parmi les premiers, la "ghettoïsation" des quartiers.

Membre du Conseil économique et social, Fodé Sylla est président depuis 1993 de la Fédération internationale de SOSRacisme.

Mardi, SOS-Racisme a souligné, dans un communiqué, qu'il s'agissait "d'un fait divers" sans rapport, dit l'organisation, "avec l'objet de notre combat".

un député européen fumeur de crack....

mardi 7 juin 2005, 17h38

Jacques Chirac désigné au procès des marchés publics


PARIS (Reuters) - L'avocat du conseil régional d'Ile-de-France a évoqué le rôle deJacques Chirac au procès des marchés publics d'Ile-de-France.

Pour Me Jean-Yves Dupeux, mandaté par l'actuelle présidence socialiste du conseil régional, c'est bien l'ancien maire de Paris qui est concerné lorsque son bras droit à l'Hôtel de ville, Michel Roussin, est désigné comme le pivot de cette affaire de corruption.

"Michel Roussin est très proche de Jacques Chirac et dans le monde politique, administratif et des affaires, on le sait. Par conséquent, lorsqu'on va le voir, c'est parce qu'il est assis à la droite du père, c'est qu'on a des choses importantes à lui dire et des messages à lui faire passer", a estimé l'avocat.

"Si on allait voir Michel Roussin, c'est parce qu'on lui prêtait le pouvoir et la proximité", a-t-il insisté, demandant au tribunal de condamner les 47 prévenus à verser solidairement un million d'euros de dommages et intérêts au conseil régional en réparation de son "préjudice moral".

Me Dupeux annoncé qu'il demanderait ultérieurement, devant d'autres juridictions, réparation du préjudice économique résultant selon lui de la corruption.

Le procès ouvert le 21 mars porte sur un système où les entreprises de BTP qui obtenaient des marchés de construction ou de rénovation de lycées en Ile-de-France entre 1989 et 1995 auraient été contraintes de verser 2% du montant des contrats pour le financement de plusieurs partis, notamment le RPR.

Michel Roussin, jugé pour "complicité et recel de corruption", a été mis en cause durant l'enquête par 23 personnes distinctes, a rappelé Me Dupeux.

Il aurait notamment fait part au trésorier du Parti républicain d'un accord de partage de l'argent des entreprises entre partis politiques. Deux chefs d'entreprises l'accusent même de leur avoir réclamé 500.000 francs en espèces.

"CHOQUANT POUR LA DEMOCRATIE"

"L'argent en politique c'est le nerf de la guerre, quelque chose de fondamental. Si on a de l'argent, on est élu, si on n'en a pas, on n'est pas élu", a poursuivi l'avocat du conseil régional.

"On ne parle pas de payer des vins d'honneur ou des guirlandes sous les préaux. Dans le monde de la communication, le financement c'est déterminant pour un chef de parti", a-t-il ajouté.

Jacques Chirac a accédé à l'Elysée en 1995, juste après les faits. Plusieurs dizaines de millions d'euros auraient été versés illégalement à son parti, au PS et au Parti républicain.

Mentionnant les versements en espèces évoqués plusieurs fois à l'audience et impliquant notamment l'ex-président RPR du conseil régional, Michel Giraud, l'avocat de la partie civile a estimé que l'affaire avaient mené à des "dérives" préjudiciables à la démocratie.

"Quand les chefs dépassent la ligne jaune de la légalité, les subordonnés se noient dans la fange de l'illégalité (...) Il y a dans cette affaire quelque chose qui choque la démocratie", a-t-il conclu.

Les deux représentants du ministère public, Henri Génin et Philippe Combettes, prendront leurs réquisitions mercredi contre les 47 prévenus. Les principaux suspects, dont Michel Roussin et Michel Giraud, encourent jusqu'à dix ans de prison.

Le parquet est dirigé par Jean-Claude Marin, ancien collaborateur de Dominique Perben au ministère de la Justice, nommé à ce poste quelques mois avant le procès, en novembre 2004. Philippe Combettes, également en poste au ministère, a été nommé au même moment.

En marge de l'audience, Didier Schuller se présente en "fantassin" de Jacques Chirac


Ils sont assis à quelques mètres l'un de l'autre mais ne s'adressent pas le moindre signe. Pas même un regard. Depuis mardi 21 juin, l'ex-conseiller général (RPR) de Clichy (Hauts-de-Seine) Didier Schuller, 58 ans, et le député (UMP, ex-RPR) et maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany, 56 ans, comparaissent en compagnie de huit autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) pour "trafic d'influence" , "abus de biens sociaux" et "complicité de trafic d'influence" . Le total des sommes détournées est estimé à plus de 20 millions de francs.

Aux côtés de MM. Schuller et Balkany, sont renvoyés des dirigeants de société ayant servi d'intermédiaires, entre 1988 et 1995, dans la collecte de fonds destinés au financement de l'ex-RPR et dont M. Schuller fut, selon l'accusation, "le premier bénéficiaire" . L'ancien directeur général de l'Office public départemental HLM (OPDHLM) des Hauts-de-Seine (présidé par M. Balkany) briguait alors la mairie de Clichy.

Dans l'ordonnance de renvoi, Jean-Paul Albert, le juge chargé de l'instruction, indique : "Depuis 1988, diverses sociétés ont régulièrement versé des fonds à des particuliers, afin d'obtenir, par l'intermédiaire de ces derniers, l'attribution de marchés publics de l'OPDHLM 92." Les appels d'offres étaient "réservés" à des entreprises du BTP en échange de commissions occultes. Diverses astuces permettaient de dissimuler les versements : des comptes ouverts à l'étranger, des prestations de service fictives réalisées par le cabinet de conseil en gestion de Christel Delaval (l'ex-compagne de M. Schuller, également prévenue) ou encore des encarts publicitaires dans le journal de M. Schuller, Le Clichois, négociés à des tarifs exorbitants.

Les débats devant le tribunal correctionnel n'ont pas encore vraiment démarré que, déjà, des ombres planent au-dessus du prétoire. Celle de Jacques Chirac dont, en marge de l'audience, M. Schuller a dit être "l'un des nombreux fantassins" et celle de l'affaire Schuller-Maréchal.

MANIPULATION

Placé au coeur de cette tentative de manipulation de l'ex-juge Eric Halphen, alors en charge du dossier des HLM de Paris, M. Schuller a fui au Bahamas, puis à Saint-Domingue, entre le 8 février 1995 et le 5 février 2002. Me Jean-Marc Fédida, l'avocat de M. Schuller, l'a évoqué dès cette première journée, arguant du fait que la nullité prononcée dans ce dossier par la cour d'appel de Paris en 1995, lui interdisait d'expliquer les raisons de la fuite de son client. Le tribunal a rejeté sa demande de joindre les pièces de la procédure Schuller-Maréchal à ce procès.

Le docteur Jean-Pierre Maréchal, beau-père d'Eric Halphen, avait laissé entendre à M. Schuller qu'il pourrait intercéder auprès de son gendre : en décembre 1994, le juge Halphen avait en effet procédé à une perquisition à la permanence électorale de M. Schuller. Pour prix de cette intervention, M. Schuller devait remettre une mallette contenant 1 million de francs à M. Maréchal. L'opération avait été stoppée par la police à l'aéroport de Roissy le 20 décembre 1994.

L'audience reprendra le 27 juin.

Yves Bordenave

Mais t'as fini de te plaindre? Il fait beau c'est l'été!