à annuler

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Redstein
Raphc a écrit :
thierry 4567 a écrit :
cold a écrit :
Je rajouterais que c'est pas parce que "la science n'explique pas tout" que celle-ci ne pourra pas l'expliquer un jour !

Peut-être que les phénomènes NDE (EMI en français) existent mais que pour l'instant on ne peut pas encore l'expliquer ?



+1

Encore une fois il y a confusion entre le fait et l'explication.
Alors avant d'enculer les mouches il faut des faits. Je ne parle meme pas encore de reproductibilite, juste d'un seul evenement.


Ben quoi, t'as jamais vu la lumière au bout du tunnel ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
  • Invité
Ghilou a écrit :

Bref j'ai pas beaucoup de certitudes dans la vie mais ça j'en mettrais ma main à coupé: les verre ne se mettent pas à tourner tout seul par l'action d'un esprit. Et si je devais être témoins d'un truc pareil je suis suffisamment cohérent pour me poser la question de ma propre santé mentale avant toutes autres choses.


Je n'ai pas de certitudes non plus, mais dans le doute, je ne mettrai jamais ma main à couper (explication: je suis trop douillet....) !!!!! Et c'est là toute la différence !
N'est-ce point là de l'obscurantisme (de ta part) justement de mettre sa main à couper comme "Certitude Absolue" ????

Imagine que quelqu'un t'invite à faire tourner les tables et danser les verres et que tu vois cela de tes yeux vus (comme on dit), tu accepterais vraiment de te faire couper une main (la droite si t'es droitier) ?

Réfléchit bien...

Ps: Si un club de spiritisme sur Chamalières veut bien inviter Ghilou
GuitaristeX
Ghilou a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Vous êtes incroyable.

Quand à moi, m'avez vous une seule fois vu écrire : Je crois aux fantômes.
Non. donc ma "santé mentale" va bien vous inquiétez pas. je me pose juste des questions légitimes de par le vécu et ce que j'ai vu de mes propres yeux ou ce que mon cerveau a bien voulu me faire voir.

Bref.
bye bye les gens bonne joute messieurs les inquisiteurs.


Je t'ai donné les raisons possible par ordre de probabilité. J'ai omis "une force inconnue à fait tourner le verre" parce que celle là est impossible.

C'est marrant, parce que ma série préférée c'est Medium, avec Patricia Arquette. Et je lis quasiment que de la SF et de la fantasy.


t'es comme ma mère mdr ! faux cartésien.
Raphc
  • Raphc
  • Custom Supra utilisateur
  • #273
  • Publié par
    Raphc
    le 07 Juin 2010, 15:15
Redstein a écrit :

Ben quoi, t'as jamais vu la lumière au bout du tunnel ?


Si, selon la loi de Murphy, ce sont les phares du train qui est en train de t'arriver dans la gueule.
Redstein
Raphc a écrit :
Redstein a écrit :

Ben quoi, t'as jamais vu la lumière au bout du tunnel ?


Si, selon la loi de Murphy, ce sont les phares du train qui est en train de t'arriver dans la gueule.


Exactement
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Ghilou
  • Ghilou
  • Custom Cool utilisateur
thierry 4567 a écrit :
Je n'ai pas de certitudes non plus, mais dans le doute, je ne mettrai jamais ma main à couper (explication: je suis trop douillet....) !!!!! Et c'est là toute la différence !
N'est-ce point là de l'obscurantisme (de ta part) justement de mettre sa main à couper comme "Certitude Absolue" ????

Imagine que quelqu'un t'invite à faire tourner les tables et danser les verres et que tu vois cela de tes yeux vus (comme on dit), tu accepterais vraiment de te faire couper une main (la droite si t'es droitier) ?

Réfléchit bien...

Ps: Si un club de spiritisme sur Chamalières veut bien inviter Ghilou


Pourquoi j'accepterai de me faire couper la main? Si jamais je voyais des trucs tourner il y aurai forcement une explication: soit j'ai halluciné, soit on s'est joué de moi, soit je deviens fou. Par contre si quelqu'un arrive à faire bouger des chaises et des verres sans action d'une force connu dans une expérience sans biais, alors oui je me fait couper la main et je te l'envoi par la poste. Comme je te l'ai dit certains on déjà pris le risque, proposant des sommes d'argent a quiconque serai capable de montrer ce genre de choses: ils ont pas encore versé un centime.

GuitaristeX a écrit :

t'es comme ma mère mdr ! faux cartésien.


C'est sans doutes un compliment.
Josh43
  • Josh43
  • Custom Cool utilisateur
Wow ça fight ici...
Pour alimenter le débat, je me souviens avoir lu un article dans un "sciences et vie" (ça vaut ce que ça vaut) il y a quelques années, à propos de travaux réalisés par des neurologues et autres spécialistes du cerveau sur les phénomènes qui entrent en jeu dans la méditation, la prière etc. et notamment sur les personnes qui disent avoir fait l'expérience de la "transe religieuse" (ce que certains peuvent appeler "voyage astral" après tout)

D'après ce que je me souviens, ils ont interrogé des tas de personnes de cultures et d'horizons totalement différents: chrétiens, bouddhistes, agnostiques, mystiques de tout poil etc, tous très fervents "croyants" dans leurs chapelles respectives, mais capables de donner des éléments objectifs. Ils ont remarqué des similitudes dans le descriptifs de leurs expériences, toujours très vagues, notamment dans les mots employés : "impression de sortir de son corps", "impression de ne faire plus qu'un avec l'univers", "impression d'harmonie avec la nature, de faire partie d'un tout bien plus vaste" "sensation de toute puissance et/ou/puis d'insignifiance".
puis les chercheurs leur ont demandé d'essayer d'atteindre cet état par leurs méthodes habituelles (médiation, prière, relaxation zen, spiritisme... tout ce qu'on peut imaginer), en leur posant des électrodes sur le crâne et en leurs faisant passer des IRMs et autres examens sophistiqués pour analyser le fonctionnement de leur cerveau pendant leurs expériences.

Ils se sont aperçu que dans la tous les cas, les mêmes aires du cerveau étaient sollicitées, et plus important encore, ils se sont aperçu qu'au moment ou ces personnes atteignaient le "summum" de leur transe, il y avait une aire particulière du cerveau qui CESSAIT de fonctionner: cette aire est connue pour être le siège de la distinction entre le "moi" et le "non moi": c'est ce petit ensemble de neurones qui permet à notre conscience de faire la différence entre notre main droite et le marteau qu'elle tient. Si cette zone n'existait pas, on aurait peur de se faire mal en plantant un clou, car on aurait l'impression que la planche, le marteau le clou et tout le reste du monde font autant partie de nous que notre main droite. or personne n'irait se planter un clou dans la main droite...

D'après ces chercheurs, donc, les différentes phénomènes de transe religieuse pourraient s'expliquer par la désactivation de cette zone: en cessant de fonctionner, elle abolit la frontière entre nous et le reste du monde, procurant une sensation particulièrement puissante d'omniscience, de communion avec l'univers, une impression que les croyants décrivent souvent comme "être en contact avec dieux"... Pour eux, ce phénomène pourrait aussi expliquer certaines expérience de "sortie du corps" et expliquer pourquoi la croyance aveugle et absolue est particulièrement difficile à ébranler en matière religieuse (sectes, etc.)
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
JumpingJack
J'ai pas lu le topic, mais NDE ça veut bien dire Near Death Experience ? Si c'est bien ça, alors j'en ai déjà vécu plein !!! Oui oui, à chaque fois que je monte dans la voiture de ma soeur, c'est une expérience... qui me fait voir la mort de très près...

Voilà, continuez sans moi
GuitaristeX
Si tu me retrouves le numéro je le lirais ! merci josh.
Invité
  • Invité
Josh43 a écrit :
Wow ça fight ici...
Pour alimenter le débat, je me souviens avoir lu un article dans un "sciences et vie" (ça vaut ce que ça vaut) il y a quelques années, à propos de travaux réalisés par des neurologues et autres spécialistes du cerveau sur les phénomènes qui entrent en jeu dans la méditation, la prière etc. et notamment sur les personnes qui disent avoir fait l'expérience de la "transe religieuse" (ce que certains peuvent appeler "voyage astral" après tout)

D'après ce que je me souviens, ils ont interrogé des tas de personnes de cultures et d'horizons totalement différents: chrétiens, bouddhistes, agnostiques, mystiques de tout poil etc, tous très fervents "croyants" dans leurs chapelles respectives, mais capables de donner des éléments objectifs. Ils ont remarqué des similitudes dans le descriptifs de leurs expériences, toujours très vagues, notamment dans les mots employés : "impression de sortir de son corps", "impression de ne faire plus qu'un avec l'univers", "impression d'harmonie avec la nature, de faire partie d'un tout bien plus vaste" "sensation de toute puissance et/ou/puis d'insignifiance".
puis les chercheurs leur ont demandé d'essayer d'atteindre cet état par leurs méthodes habituelles (médiation, prière, relaxation zen, spiritisme... tout ce qu'on peut imaginer), en leur posant des électrodes sur le crâne et en leurs faisant passer des IRMs et autres examens sophistiqués pour analyser le fonctionnement de leur cerveau pendant leurs expériences.

Ils se sont aperçu que dans la tous les cas, les mêmes aires du cerveau étaient sollicitées, et plus important encore, ils se sont aperçu qu'au moment ou ces personnes atteignaient le "summum" de leur transe, il y avait une aire particulière du cerveau qui CESSAIT de fonctionner: cette aire est connue pour être le siège de la distinction entre le "moi" et le "non moi": c'est ce petit ensemble de neurones qui permet à notre conscience de faire la différence entre notre main droite et le marteau qu'elle tient. Si cette zone n'existait pas, on aurait peur de se faire mal en plantant un clou, car on aurait l'impression que la planche, le marteau le clou et tout le reste du monde font autant partie de nous que notre main droite. or personne n'irait se planter un clou dans la main droite...

D'après ces chercheurs, donc, les différentes phénomènes de transe religieuse pourraient s'expliquer par la désactivation de cette zone: en cessant de fonctionner, elle abolit la frontière entre nous et le reste du monde, procurant une sensation particulièrement puissante d'omniscience, de communion avec l'univers, une impression que les croyants décrivent souvent comme "être en contact avec dieux"... Pour eux, ce phénomène pourrait aussi expliquer certaines expérience de "sortie du corps" et expliquer pourquoi la croyance aveugle et absolue est particulièrement difficile à ébranler en matière religieuse (sectes, etc.)


Merci Josh !

Voilà, au moins ici, il y a de l'argumentation, etc...

Le propos est mesuré, nuancé, avec des mots choisis: "pourrait s'expliquer". Et c'est intéressant !

Par ce que tu as raison Josh, ceux qui veulent du "Fight" engagez-vous, l'Armée recrute...

J'aimerais qu'ici (dans ce topic), l'on se respecte, même si l'on a tous des opinions différentes ! On peut discuter sans se friter la tronche ?
Invité
  • Invité
JumpingJack a écrit :
J'ai pas lu le topic, mais NDE ça veut bien dire Near Death Experience ? Si c'est bien ça, alors j'en ai déjà vécu plein !!! Oui oui, à chaque fois que je monte dans la voiture de ma soeur, c'est une expérience... qui me fait voir la mort de très près...

Voilà, continuez sans moi


J'ai également connu ça

Mais avec mon grand-père, qui avait tendance à couper tous les virages en ville... et une autre fois également...

On a beau rester critique, parfois on se dit que l'on a un ange gardien...

Notre cerveau n'ayant pas d'explication trouve une réponse "mystique" et voilà nous sommes ainsi rassuré, non ?
Invité
  • Invité
J'ai cherché un peu de doc à propos du gardien du seuil...

Le premier texte permet par les références mythologiques ou légendaires de bien comprendre de quoi il s'agit:

Ils sont tous là ces monstres grimaçants, ces monstrueux, ces chimères ricanantes. Vigilant féroces, ces affreux génies ont été dressés pour garder reliques, lieux enchantés, trésors hautement convoités. Des hydres informes, des sphinx énigmatiques, des serpents venimeux aux langues perfides, des chiens hideux avec cinquante têtes... Tous ces gardien répandent la terreur et règnent sur un monde chaotique et ténébreux.

Alors comment s'emparer de la Toison d'or? Comment dérober les pommes d'or? Comment posséder la perle chinoise? Comment cueillir la racine de vie? Comment pénétrer dans le château aventureux celui de la Belle au bois dormant ?

Car chaque être illuminé cherche ce centre mystérieux où est soit un objet, soit une plante, soit une parole révélatrice; l'ultime enseignement y est donné de bouche à oreille à la suite de la quête de ce qui a été perdu. Ce lieu particulier ne peut être divulgué à tous. Ce sanctuaire est d'accès difficile et son entrée ne se livre qu'à celui qui en est digne. Il faut savoir, comme Ali Baba, prononcer les mots mystérieux, et non pas comme son beau-frère, l'homme cupide, devenir prisonnier de la caverne aux mille richesses. Il faut pénétrer à la suite de Perceval dans le château aventureux, si l'on est en droit de découvrir le Saint Graal. Mais pour franchir cet étroit passage, se hasarder sur ce chemin périlleux que parcourt également Christian Rosenkreutz, il faut être illuminé intérieurement; il faut donner la preuve de sa qualification, prononcer les mots de passe qui ouvrent la porte du temple secret, ce centre suprême, fixe et immuable et où tout vit.

Jason, Héraclès, Thésée, Galaad, Siegfried, Cûchulainn parviendront-ils à atteindre la chambre située au centre de l'édifice, cette chambre carré baignée de lumière verte ?

Car, pour parvenir au but convoité, il faut tuer le Cerbère, comme il faut trancher le noeud gordien. Dans le ciel, la lune par son orbite sectionne l'écliptique,mouvement apparent du soleil. Ce noeud lunaire, ce dragon du ciel, marque-t-il notre destinée terrestre ? Nous influence-t-il ?

Ces Léviathans, que nous venons de juger malfaisants, sont-ils les serviteurs des démons et des forces démoniaques ? Nos héros, qui ne craignent pas d'user de subterfuges, attaquent-ils réellement des puissances diaboliques et les forces du mal ?

Que sont-ils ces griffons hideux ? Sous leurs laideurs, leurs forces indomptables, leurs apparences effroyables, ne sont-ils pas des serviteurs impeccables ? Dans les légendes qui nous sont contées pour notre émerveillement, ils sont cependant, finalement, vaincus ; peut-être, à leur insu, ils permettent à certains êtres prédestinés de s'emparer d'un fabuleux trésor qui, le plus souvent, n'est pas seulement matériel. Dans un élan spirituel, ils gardent la plante, le fruit d'immortalité, la pomme de la connaissance. Alors, on songe au serpent gardien des vérités spirituelles et des pouvoirs occultes. Selon la malédiction divine, ce serpent tentateur doit maintenant ramper, glisser dans les entrailles de la terre. Être " Maître du Serpent ", c'est être possesseur des secrets.

Le serpent porteur de la révélation devient l'incarnation de l'esprit Lumière. Le serpent, nahash, a pour valeur 358, tout comme le Messie Mashiha. Les Athéniens offrent des gâteaux de miel au serpent, gardien et protecteur de la cité. Jésus recommande à ses apôtres d'imiter le serpent qui passe par le " trou de serpent ", qui enveloppe le corps du Bienheureux, du Buddha méditant au pied de l'arbre mucilinda. Hiérophantes, Druides, Mexicains, se nomment "fils de serpent " ; il faut se dépouiller de son ancienne peau pour devenir fils de la Sagesse. Le serpent, gardien du seuil, peut-il rajeunir indéfiniment ? Possède-t-il un élixir d'immortalité tout comme le phénix qui renaît de ses cendres ? On peut ainsi songer que ce reptile représente l'éternelle jeunesse: bel emblème du caducée où les deux serpents qui peuvent paraître antagonistes se résolvent dans cet axe vertical, emblème des conciliations et de l'unité retrouvée.

Mais on a aussi dit que détruire le serpent, cet animal au sang froid, c'est chasser la terreur de l'individu, montrer que l'homme devient civilisateur.

Si Apollon doit tuer à coups de flèches le monstre Python, tout comme Horus doit le combattre, saint Michel, saint Georges, saint Marcel en sont les répliques chrétiennes : ils doivent terrasser le dragon, tout comme Marie écrase sous ses pieds la tête du serpent. Les alchimistes ont mis aussi en évidence le combat singulier entre aigle et dragon, renard et coq, serpent rouge et serpent vert : une tradition hermétique qui aboutit à la formation d'un seul être ; un état stable fait d'équilibre.


A Babylone, Gilgamesh tente de s'approprier la plante d'immortalité et le serpent se contente de récupérer l'herbe du renouveau dont les dieux se sont réservés le privilège. Le serpent Kérub garde le chemin qui conduit à l'arbre de vie, mais le dragon séjourne sur terre, dans le monde souterrain, dans l'eau, dans les airs et dans le monde céleste il véhicule des Immortels. Ces dragons volants, nous les connaissons plus spécialement en Chine, depuis que Yu-le-Grand a pu organiser le monde, le dragon lui ayant ouvert la voie. Mais Quetzalcoatl, le serpent à plumes des Aztèques, est de même nature et c'est encore le dragon qui veille au pied de l'Açvattha hindou.

Tous ces animaux fabuleux s'associent au rythme de la vie ; s'ils peuvent vivre dans toutes les régions du monde, ils en conservent la puissance et savent aussi bien cracher le feu que provoquer la pluie. Ils assument les fonctions les plus diverses et les plus ambivalentes, allant de la sécheresse à la fertilité. Mais les trésors peuvent être aussi conservés au milieu d'un désert, ils peuvent être entourés d'une triple enceinte: la végétation dense et impénétrable, les flammes, l'eau, et la glace isolent de même façon rituelle le centre qui ne saurait être profané.

Lorsque le héros, parvenu au terme de sa quête, dérobe l'objet convoité, après avoir triomphé du Gardien du seuil, il en ressort transfiguré; un être initié apparaît. Après avoir subi l'ultime épreuve, de nouvelles forces rayonnent en lui. Thésée, après avoir tué le Minotaure, s'être purifié dans le sang rédempteur, entreprend avec ses compagnons la danse des Grues, qui immortalise son exploit. Cette danse, qui imite la sinuosité du labyrinthe, montre qu'il a triomphé de cet enchevêtrement obscur; il est sorti du chaos. L'ordre règne sur le chaos. Le héros a pu aborder le lieu central du monde, le lieu où s'effectuent toutes les transformations, où l'on peut conquérir l'éternelle santé; le héros devient immortel. Grâce au combat avec le monstre qu'il peut dominer, l'homme de désir est transfiguré et sa nature divine se révèle. Le héros descend dans les entrailles de la terre, dans la rumeur des bruits sinistres, dans la chaleur des enfers ; mais il en ressort par la porte du zénith, une couronne sur la tête, comme l'a souligné Meyrink. Jonas, englouti dans le ventre de la baleine, ressort transfiguré. Cette durée de trois jours permet également à Jésus de renaître de Lui-même, car il a su vaincre la mort, ultime gardienne de ce monde que nous pouvons seulement évoquer.

Dans ses Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke a cette admirable envolée: "Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours qui attendent que nous les secourions. "

Ce gardien provoque notre convoitise, nous oblige à entreprendre une action méritoire car, pour triompher, il faut savoir surmonter un obstacle, il faut dominer sa peur, il faut vaincre toutes les difficultés qui ne manquent pas de surgir. Cet animal fabuleux, gardien d'un bien ou d'un secret qu'il connaît, nous oblige à nous vaincre nous-même, à dépasser notre nature élémentaire; il est celui qui permet que nous nous affirmions en faisant la preuve de nos vraies valeurs; il est un mal nécessaire selon l'optique gnostique. Par lui, l'homme se régénère. Le vieil homme meurt à sa vie profane, renaît dans un monde nouveau qui lui est révélé par les mystères initiatiques où les symboles vivent et entrent en action.

Les monstres placés à l'entrée des temples, devant les cavernes comme celle des Sept dormants ou comme en Chine, devant les simples demeures, sont sans doute les défenseurs interdisant l'entrée du local privilégié, mais ils sont principalement des agents de transformation, des psychopompes. Le sphinx énigmatique sonde l'insoluble mystère.

Comme le note Olivier Beigbeder : " Le nombre des héros mystiques qui sont aux prises avec les dragons doivent être rattachés à leur conception des vies successives. " C'est ainsi que, dans les légendes, nous voyons un " Sigur scandinave vainqueur de Tafnir, Gilgamesh babylonien aux prises comme Adam et Yima avec le serpent qui lui a volé l'herbe arrachée aux enfers, Thor germanique luttant contre le Serpent Mondial, Osiris contre Apophis, et surtout en Inde, Krichna contre Nysoumba, la noire Indra Vrtra, Thraïtona contre le Dragon à trois têtes dans l'Avesta, dragon qui rappelle celui de l'Apocalypse ".


Ces monstres ne seraient-ils pas nous-mêmes ? Ne sont-ils pas, finalement, la représentation de nos instincts, de notre angoisse, de tous nos désirs malsains?

Ces animaux fabuleux représentent le côté animal que chaque homme porte en lui ; ils sont des étapes nécessaires dans le processus initiatique; leur sang souvent répandu régénère celui qui parvient à les dominer.


Gardiens d'un centre mystérieux, ces dragons ont été conçus par les dieux jaloux qui leur ont donné une tâche bien particulière, un but bien défini ; leur destin est de mourir en fournissant la preuve de la valeur d'un individu qui se hausse à l'échelon d'un dieu. Ces bêtes prisonnières de leur instinct nous restent méconnues ; on ne sait ce qu'elles pensent, si elles ont elles-mêmes la possibilité de se perfectionner, si elles ont un accès à la suprême vérité. On plaint même ces gardiens du seuil qui ne sont vaincus, le plus souvent, que par une ruse, une complicité extérieure acceptée encore par des dieux: un intermède sanglant voulu par l'Olympe organisateur.


Alors, ne serait-ce pas un sacrifice? Le monstre vigilant meut par les mains de celui qui a su dépasser l'angoisse causée par son intrusion dans un monde qui lui est étranger, mais où il a su vaincre les obstacles. A chaque épreuve, cet homme s'est dépouillé un peu plus lui-même; parvenu à la chambre secrète, au centre de l'idée, il s'est rencontré lui-même dans sa plénitude. Il a détruit son propre reflet et tout ce qui était factice et impur. II a abandonné ses passions, tous ses vils métaux ; purifié, transfiguré par ce baptême de sang d'un innocent gardien, il renaît différent. C'est venir à l'acte initiatique où, par un rite de passage, on introduit dans le vieil homme perverti une force ascensionnelle qui le modifie et en fais un être nouveau. L'homme, en naissant pour la seconde fois, entre dans un monde meilleur, éthéré. II accède aux fabuleux trésors grâce à sa transformation intérieure, à ce vaste processus de mort et résurrection, base de toute société initiatique.

Le héros parvient à triompher de tous ces obstacles aux embûches fort périlleuses. Prototype de l'homme qui cherche à dépasser sa première nature, qui sous le mot entend découvrir le sens caché, ce haut triomphateur s'élève, pénètre la force irradiante du symbole et, s'il ne peut obtenir l'immortalité physique, il atteint l'immortalité spirituelle, celle de l'âme ; Il se spiritualise.

Le Gardien du seuil appartient aussi à un vaste cycle où bêtes, hommes et dieux se succèdent dans la ronde des métamorphoses et où ils expriment, tour à tour, les phases de leur comportement. Le héros n'est plus qu'un initié, celui qui, grâce à son travail intérieur, va peut-être devenir un adepte. Cette victoire remportée sur sa propre nature est marquée par un acte baptismal, où le sang est le feu régénérateur. Le gardien du parvis devient ainsi l'initiateur.

Après avoir été au centre du cercle, le cherchant doit revenir vers le monde extérieur car il est un "Sachant ". Situé au moyeu de la roue, il doit aider et enseigner ceux qui se trouvent sur les rayons ; il doit transmettre la bonne parole. Après la réalisation intérieure, avec sa phase ascendante, il faut maintenant donner à ceux qui en sont dignes: c'est la phase descendante. Après avoir cherché, avoir trouvé, il doit agir. L'action suit la réflexion.

Ces Gardiens du seuil sont autant d'étapes purificatrices ; ils gardent la porte étroite, mais ils sont les marches et contre-marches d'un chemin labyrinthique. Parviendront-ils à nous faire vaincre la Roue des transmigrations ? Plus sûrement, ces gardiens, ces initiateurs, par un chemin secret, conduisent l'homme de l'éphémère à l'éternel, du profane au sacré.

Source: Jean-Pierre BAYAR...revue Atlantis #358...www.lespasseurs.com
Invité
  • Invité
Et ce deuxième texte qui me semble "plus réaliste":

Je me souviens avoir lu, ou entendu, je ne sais plus où ni quand, cette petite histoire. Dans un monastère perdu au milieu des montagnes du Japon, un disciple assoiffé d'absolu vient trouver un maître zen.

" Maître très éclairé, apprenez-moi la Délivrance ! La Délivrance ? Mon fils, qui donc vous a enchainé ? "

Surpris, le candidat à l'initiation est bien obligé de reconnaître, après quelques minutes de profonde réflexion, qu'à sa connaissance, personne ne l'a enchaîné. Et le maître de lui dire: " Puisque personne ne vous a enchaîné, de quelles chaînes, et de qui voudriez-vous être délivré ? Marchez à votre guise, et prenez garde de ne pas vous forger des chaînes imaginaires, ce sont les plus solides ! "

Le traditionnel " Gardien du seuil " me paraît appartenir à ce domaine de l'Imaginaire, fort réel pour qui veut y croire. Paul Le Cour, à qui il faut toujours revenir, estimait que l'occultisme est un fléau. Et c'est vrai que les maîtres et grands initiateurs en tous genres pullulant plus que jamais dans notre époque déboussolée aiment se référer à ce Seuil qu'il faudrait franchir, pour être un "initié". Moyennant, bien sûr, dévotion au dit initiateur, temps consacré à le servir, d'une façon ou d'une autre, et, souvent, contribution financière. Ah ! Comme ce serait facile s'il suffisait d'une formule murmurée à l'oreille, dans le secret d'une cérémonie initiatique, pour renverser le Gardien du seuil, en participant désormais à part entière à cette fabuleuse aventure qu'est la Vie universelle, où vie et mort ne sont que les deux inséparables faces d'une même pièce.

Je ne dis pas que le "Gardien du seuil" n'existe pas. Mais que veut dire: exister ?
Si vous croyez à son existence, alors il existe pour vous, car ce cerbère multiforme est en chacun de nous, avec nos habitudes, notre formation, nos références existentielles, tout ce qui nous enchaîne, souvent sans que nous en soyons conscient. Subtiles barrières, qui n'existent pas vraiment, tout en se révélant des plus solides, tant que l'on n'a pas compris qu'elles ne sont rien, absolument rien.

On pourrait écrire, et l'on a écrit, des bibliothèques entières sur ce sujet inépuisable, fascinant et toujours terriblement actuel qu'est le Gardien du seuil, depuis les Chérubins gardant avec leur épée de feu le Jardin du paradis, aux dragons des contes de fées et de l'alchimie. Un petit ouvrage récent, fort bien illustré en couleurs de surcroît, résume excellemment l'essentiel du thème. Il s'agit du texte de Daniel Beresniak et Michel Random : Le Dragon, paru aux Editions du Félin, à Paris. Je ne saurais mieux conclure que par cet emprunt que je leur fais

" Le Dragon est le Gardien du trésor. Celui-ci se trouve enfoui au fond d'une caverne " (à moi, Platon ! ), " laquelle symbolise le cour caché de la Terre, des forces à la fois telluriques et psychiques qu'il faut à la fois connaître et vaincre. Le trésor caché représente la Vie intérieure, les monstres ou dragons qui gardent ce trésor ne sont en définitive que les images de nos désirs et de nos passions qui nous empêchent d'y accéder...

" Le Dragon demeure latent en chaque être, comme endormi et toujours prêt à se réveiller si l'on manque de vigilance. Auquel cas le Dragon renaît et ses forces détruisent et dévorent celui qui les affronte sans être suffisamment préparé, car c'est là son rôle de Gardien des secrets du divin. "


Source: Lucien GÉRARDIN....revue Atlantis #358...www.lespasseurs.com
Le saint
thierry 4567 a écrit :
Et ce deuxième texte qui me semble "plus réaliste":

Il me souvient avoir lu, ou entendu, je ne sais plus où ni quand, cette petite histoire. Dans un monastère perdu au milieu des montagnes du Japon, un disciple assoiffé d'absolu vient trouver un maître zen.


Cherchez l'erreur.
"Ceux qui interviennent sur ton TALC sont pour beaucoup des philosophes pas forcément des écrivains, mais dans l'esprit. Ils ont [...] la plume facile [...], le goût du "choc" et les lectures qui correspondent."

"les gens n'aiment pas trop qu'on leur mette le nez dans leur caca...)"
Invité
  • Invité
Le saint a écrit :
thierry 4567 a écrit :
Et ce deuxième texte qui me semble "plus réaliste":

Il me souvient avoir lu, ou entendu, je ne sais plus où ni quand, cette petite histoire. Dans un monastère perdu au milieu des montagnes du Japon, un disciple assoiffé d'absolu vient trouver un maître zen.


Cherchez l'erreur.


Effectivement, je vais corriger...
Le copier/coller...

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