Mon best-of
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* romans fleuves :
Dune de Frank Herbert : mon pseudo m'aura trahi, c'est mon fétiche, celui par lequel j'ai commencé
. 7 tomes si l'on en reste aux oeuvre de Herbert père, couvrant environ 10000 ans d'Histoire du futur. C'est dans longtemps, très longtemps, mais ce n'est pas une société futuriste avec des ordis partout. Non, c'est une société plutôt féodale projeté à une échelle galactique. Les familles de l'aristocratie magouillent dans tous les sens pour s'approprier le fief d'Arrakis, la planète qui produit l'épice, super substance qui rend riche et donne des pouvoirs dans la foulée. La dite planète est pourtant une saleté de désert sans eau, avec de méchants lombrics de 400m qui bouffent tout et des vents de 800km/h. Les méchants sont très méchants et les gentils sont très gentils... du moins au début. Les stéréotypes clichés des premiers tomes sont bien ébranlés dans la suite. Livre très intéressant avec une réelle ambiance. A lire à la plage, quand il fait soif et que l'eau manque cruellement. 7 tomes, ça fait un peu peur, mais on peut s'arrêter dès la fin du 2e sans problème, donc pas d'excuse pour ne pas essayer
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Hyperion / Endymion de Dan Simmons : l'anti Dune, même si ça se vaut en longueur et en qualité. Les 8 bouquins mélangent différents styles littéraires différents ce qui rend le processus narratif plutôt original. Là, c'est du pur Space Opera avec des couleurs qui flashent partout, du voyage dans le temps, des monstres, de la guerre, du cyberpunk et des vaisseaux magnifiques. Y a pas à dire, c'est du livre en THX avec dolby suround, on s'en prend dans la gueule et c'est mortel. Alors c'est sûr, faut aimer le rocambolesque, la SF où on cherche pas trop à comprendre tellement c'est pas possible mais l'histoire est très riche, l'originalité omniprésente et c'est d'un esthétisme à toute épreuve. Par contre, si vous allez tous les dimanches à la messe, autant vous prévenir, Dan Simmons a une vision de l'Eglise qui peut ne pas plaire.
Fondation de Asimov : bon, c'est le roman culte qu'on ne présente plus. Attention cependant, je conseille de le lire dans l'ordre de parution des tomes, qui n'est pas l'ordre chronologique de l'histoire. En gros, l'histoire : en l'an je ne sais pas combien (c'est dans longtemps), l'Empire galactique se casse la gueule mais ça se voit pas. Seul un mathématicien a su plus ou moins modéliser le futur et prédire non seulement sa chute mais une grosse période de bordel pour l'humanité. Comme il n'est pas la moitié d'un con, il trouve un moyen pour limiter la casse mais voila : l'humanité ne doit pas savoir qu'elle est guidée sinon, ça ne marche plus. Fondation, c'est l'histoire de son oeuvre mais surtout un prétexte pour étudier la logique de l'évolution d'une société (politiquement, culturellement et économiquement) dans le temps. Ca se veut logique, ça a un peu vieilli mais pas trop, et ça marche très bien. Attention c'est l'anti Dan Simmons : pas de pan pan le monstre en ferraille qui dévore tout, c'est sensé être "possible" (un peu :lol
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Le cycle de la culture de Banks : chaque roman est indépendant mais c'est le même univers. On ne sait pas quand ça se passe, c'est une histoire intemporelle. La Culture est une société utopique : tout le monde il est beau, tout le monde il est content, pas besoin de travailler et du plaisir pour tous (c'est des IA qui travaillent). Quand cette société rencontre une civilisation suffisamment avancée pour être intégrée à la Culture, une unité spéciale se charge de l'opération. C'est là que se passe l'histoire : c'est pas toujours joli joli et on se demande si la fin justifie les moyens. C'est plutôt étonnant. Je n'en ai lu que 2 pour l'instant mais ça se dévore. Le 1er, l'homme est jeux est sympa mais le 2e, l'usage des armes, est génial (le meilleur de la série selon certains). C'est un peu du James Bond du futur, c'est souvent drôle mais ça bastonne pas mal. L'usage des armes offre une particularité inédite : le livre peut se lire dans les 2 sens (du 1er au dernier chapitre ou l'inverse). Le point de vue sur les personnages change alors du tout au tout.
* romans raisonnables en taille :
Demain les chiens : c'est marrant, dans un futur un peu lointain, les hommes ont disparu de la Terre. La niche écologique laissée vacante est occupée par les chiens qui se racontent de drôles d'histoire le soir au coin du feu : il paraît qu'ils étaient autrefois les animaux de compagnie d'une drôle d'espèce qui faisaient des choses aussi étranges que la guerre par exemple. Une société comme ça, c'est clair, ça ne peut être qu'une légende. Le bouquin racontent bien sûr cette histoire et comment l'homme a couru à sa perte. C'est évidemment d'une grande originalité.
Les monades urbaines : un bon bouquin sur le thème de la surpopulation. Là où je trouve ça original, c'est qu'au lieu d'être considérée comme une fatalité, la natalité est ici un acte sacré. De toutes façons, la verticalité à remplacé l'horizontalité et à vivre dans des tours de plusieurs km de haut, le problème de place est vite résolu. L'intimité est par contre devenue par nécessité un tabou et tout élément perturbateur de la société doit être "soigné" pour éviter que tout pète. C'est court, agréable et parfois un peu excitant puisque l'abscence d'intimité conduit à des actes que l'on peut qualifier de sexuels. C'est le mots juste : des actes sexuels
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Des fleurs pour Algernon : l'histoire de scientifiques qui ont trouvé comment faire exploser le QI de Loana. Après test sur des souris, l'expérience est tentée sur le neuneu du coin. Ca marche au-delà de toutes espérences jusqu'au jour où les faculté de la souris test diminuent... Le roman est en fait le journal du pauvre type. C'est marrant, ça commence péniblement car il écrit comme un gosse de maternel puis au fur et à mesure de son amélioration intellectuelle, la prose évolue. C'est plutôt triste comme roman mais ça fait pas mal réfléchir. Des fois, c'est bien
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Des milliards de tapis de Cheveux d'Andreas Eschbach : c'est le coup de coeur de ces derniers mois. C'est un très beau livre qui m'a vraiment scotché. C'est l'histoire de types qui passent leur vie à tisser un unique tapis à base de cheveux (de leurs femmes et filles) pour décorer le palais de l'Empereur. Le tapis est finalement vendu pour une somme astronomique qui servira à faire vivre le fils du tisseur toute sa vie durant, le temps qu'il fasse aussi son propre tapis de cheveux. Toute la société marche autour de ces tisseurs mais un jour, le bruit court que l'Empereur est mort. C'est pas plus racontable que ça ou plutôt, ça ne doit pas être raconté plus que ça mais c'est vraiment un livre EXCELLENT dont je recommande la lecture à tous.
* romans de fantasy :
je commence à en avoir ras le c.. d'écrire donc ça risque de se racourcir pour les petites chroniques
. En plus, je suis moins fantasy que SF.
Le Seigneur des Anneaux bien sûr mais aussi le Silmarillion pour comprendre l'Histoire des Terres du milieu et de ce qui les entoure. Sauron, c'est vraiment une brêle à côté de Morgoth et tenez-vous bien, dans les 1eres versions, ce n'était qu'un simple... chat (bon, ok, un peu gros quand même
).
En ce moment, je me tape le trône de Fer. C'est sympa, c'est gore, ça tranche et ça meurt. Je ne dirais pas que c'est un chef d'oeuvre mais c'est bien écrit (c'est pas comme les princes d'Ambre) et l'histoire est sympa.
* Lovecraft :
C'est de l'horreur mais je pouvais pas ne pas le citer. Le mythe de Cthulhu, c'est mortel. C'est plutôt vieux (début du siècle) mais 10 Stephen King ne font pas aussi peur. Grosso modo, d'immondes dieux appelés grands anciens ont été relégués dans des dimensions parallèles et tentent de temps en temps de revenir nous asservir. Tout ce qui est indescriptible est suggéré et franchement, à une époque où j'en lisais beaucoup, j'avais les chocottes en me couchant le soir (et non, je n'avais pas 4 ans :lol
. Lovecraft est un mec qui n'a pas bien gagné sa croûte de son vivant, faisant souvent un travail de nègre pour des auteurs moins talentueux. Ces nouvelles sont aujourd'hui bien connues comme étant de la main de Lovecraf ce qui donne une oeuvre plutôt étendue. De nombreux auteurs d'horreur lui vouent un culte particulier et ont à leur manière rendu hommmage au maître. S. King lui-même s'est prêté à cet exercice et a apporté sa touche au mythe dans une de ses nouvelles.
Bon, je pourrais continuer long comme ça mais je commence à en avoir marre. Une prochaine fois si j'ai le courage, j'en remettrai une couche
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MaJ :
Un des endroits où je détruis la suite de Dune, écrite par son fils Brian qui devrait être abandonné dans le désert :
https://www.guitariste.com/for(...)35257
https://www.guitariste.com/for(...)85523
Quelques conseils en fantasy :
https://www.guitariste.com/for(...)73455
Ma critique de A la croisée des Mondes :
https://www.guitariste.com/for(...)84894
Tu veux du steampunk en voila : Les voies d'Anubis
https://www.guitariste.com/for(...)68496
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.