shenton a écrit :
break934 a écrit :
Pareil si t'as C Dm Db7 C
Ce n'est pas non plus une modulation.
Le truc c'est qu'il faut voir les accords dans la continuité et non à l'arrêt de façon figée. Sauf si on a affaire à des vraies morceaux modaux genre So
What, qui sont conçus pour être interprétés comme ça. La notion de durée à une grosse importance.
je ne voulais pas repondre, mais comme tu me cites, je vais quand meme la faire (juste pour confronter des opinions, pas pour deterrer la hache de guerre
)
le Db7, c'est une substitution tritonique (je pense que tout le monde est d'accord la dessus)
apparemment (et meme si tu as modifié ton texte par rapport à hier) ton approche c'est de dire on reste en do pour ne pas casser la structure du morceau. mais comme on passe rapidement dessus, ça ne pose pas de probleme.
moi, je veux bien, mais je voudrais quand meme faire deux remarques.
- la gamme correspondant à l'accord est 1/2 ton au dessus de la tonalité de do. si on reste en do sur l'accord, il faut quand meme bien faire attention à placer des notes qui n'accrochent pas trop.
- si on fait une substitution, c'est pour apporter un effet harmonique particulier. comme dirait notre cher president "la rupture dans la continuité". donc il faut jouer le jeux jusqu'au bout et faire la substitution dans la melodie autant que dans la grille. sinon je ne vois pas bien l'interet de faire une substitution harmonique si c'est pour la camoufler par la melodie. il faut donc faire une substitution modale dans un mode correspondant à l'accord, comme myxolydien ou bartok. d'ailleurs il y a eu il y a un certain temps un defi g.live avec une grille qui bouclait sur cette suite d'accords, et dont le but etait de travailler le mode bartok sur le Db7.
evidemment,c'est plus difficile à maitriser que de rester dans une tonalité unique, mais c'est ce genre d'effet qui font la richesse des musiques sophistiquées par rapport aux musiques simplistes.
Il y a 2 approches possibles. [ Dm7 Db7 C7M ]
Pour l'improvisateur: Condition N°1 :
être inspiré.
Qui n'est pas d'accord?
1] Jouer en se servant des modes façon justement lydien dominant (mode de Bartock) ou 1/2 ton ton (mode de Messian) et se servir de toutes la magie des notes qui sont (comme décrit par zigmout et ses planètes) des notes qui sont autour de la tonalité:
Au moment de Db7: 7 & T cernent bien cette tonalité et donnent une perspective de phrasé bien jazzy.
Si c'était resté G7: 3 & 4#
Attention: ce ne sont pas les seules notes tendues...
Ce type de jeu va demander une maîtrise technique de l'instrument qui peut impressionner: connaissance parfaite des doigtés des gammes et tous leurs enchaînements. Il est évident qu'un jeu aussi technique requiert une forte concentration du musicien qui peut (mais pas forcément...) l'handicaper sur la première condition: "être inspiré".
D'un autre coté, des musiciens peuvent se montrer très adroits à ce genre de jeu: et les fameuses connaissances théoriques ne donnent pas cette adresse même si elles restent un passage obligé.
2]
On sait qu'on est en Do majeur et le feeling (ou l'inspiration) nous a peut être conduit sur un jeu tout simple (pentatonique) agrémenté de bends subtils => quand c'est bien fait c'est aussi délicieux qu'une bonne pipe.
Doit on se contraindre à respecter les notes tendues au moment de l'accord de dominante?
à l'analyse de thèmes Jazz, on observe les 2 cas: parfois ça suit exactement les tensions de la grille et parfois ça va tout droit. Pourtant un thème Jazz est écrit (pas improvisé).
L'improvisateur, s'il veut nourrir son inspiration, doit avoir des outils qui lui ouvrent des portes et non qui lui imposent trop de contraintes.
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J'aime beaucoup la démarche du jeu altéré (1), dans ma signature il y a un lien "je joue du Jazz". On peut entendre un thème simple que j'ai composé et sur lequel je m'amuse beaucoup avec ces trucs.
Apparement, ça ne plait pas à tout le monde vu les "j'aime/j'aime pas". Ce n'est guère une surprise, dès que c'est un peu compliqué les gens disent: "il se fait plaisir tout seul"...
L'est comment cette impro?