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bref c'est un bon moyen d'experiment les modulation.
Ce n'est pas une bonne méthode, il ne faut pas se dire "ah tiens là j'ai telle note, je vais moduler dans telle tonalité".
Il faut écouter la mélodie et dans un 1er temps sentir les cadences. A vu de nez, la première sera une demi cadence, et la seconde une parfaite, en Sol. Et toujours à vu de nez, il y a même moyen de ne pas sortir de Sol majeur pour le reste, même si ça ce sera plat et hors style.
A partir de là, il faut faire une première ébauche, en suivant une progression harmonique simple. La 2nde étape va être d'écrire la basse. Quand on a une basse et un soprano cohérent et qui donne à entendre une harmonie claire, il ne reste plus qu'à remplir les autres voies du milieu avec le reste de l'harmonie.
Après tout ce qui est emprunt furtif, modulation osée, etc.. c'est pour le niveau au dessus. Là notre but c'est d'appliquer les bases de l'harmonie, et je crois qu'on n'y est pas encore, car rien que l'idée de cadence ne me semble pas comprise du tout.
Bien sur que lorsqu'on a "Sol la Si Do Si La Sol" on peut moduler et faire des emprunts, mais c'est griller les étapes. Les parcours tonal chaotiques, patience. C'est toujours le même problème quand on débute un nouveau truc, on cherche à vouloir maîtriser et à imiter les grands, mais au final on ne sait plus trop ce qu'on fait. Curieusement c'est ce que dit Michel Baron tout au début de son traité.
A notre niveau, je pense qu'il faudrait plutôt songer à la modulation dès qu'on se retrouve vraiment coincé avec notre tonalité. Ca fait aussi parti du travail d'oreille, d'apprendre à bien moduler comme il faut et quand il le faut. C'est bien beau de moduler comme un sauvage, mais si 2 notes plus loin on a une cadence parfaite dans le ton d'origine, c'est qu'on s'est planté quelque part. Pour imager, ça me fait penser à un chat qui monte à un arbre, mais qui ne sait pas redescendre.
D'ailleur, avant d'écrire un choral, je crois qu'un exercice préliminaire aurait été de chercher uniquement les cadences, et d'établir un parcours tonal. Sur chaque point d'orgue, se demander sur quoi on s'arrete, puis sur quoi on repart. Rien que ça c'est une source d'erreur