@TheSoulsRemain : héhé
Entomber a écrit :
djabthrash a écrit :
@entomber : ok !
Moi parmi les mics utilisés certains avaient l'indicateur de batterie en effet (mais plutôt sur l'émetteur au niveau du mic, ce qui oblige à checker à chaque pause).
Petit aparté : Le truc le plus relou c'était que les participants s'échangeaient les micros entre eux pendant la conférence (malgré mes consignes préalables), du coup c'est l'enfer pour retrouver sur quelle tranche tel micro est branché, et ajuster les réglages en live (genre le niveau de gain quand un mec se met à parler très près du mic, ou qu'une Béatrice Dalle pose violemment le micro sur la table devant elle, en direction des retours (véridique)).
Alors honnêtement, déjà quand tu sonorises des zicos ils ont souvent des connaissances très limitées pour ce genre de trucs (qui s'est permis de dire que c'étaient les chanteurs les pires?
), mais si tu attends ça de personnes qui participent à des confs t'es foutu.
Même des confs avec uniquement des ingénieurs de haut vol tu peux être sûr qu'il y en a la moitié qui ne voudront pas s'emmerder avec des détails techniques (surtout s'ils se pointent 3 minutes avant).
Pour toi c'est évident mais pour plein de gens il n'y a pas de lien entre la direction du micro et les larsen, sans compter ceux qui n'auront même pas remarqué où sont localisées les enceintes (parce qu'ils n'en ont rien à battre, ce qui peut se comprendre).
Pour les tranches si tu galères il y plusieurs options, la plus simple étant un marquage de couleur bien visible sur les micros, sous condition qu'ils soient toujours à vue.
Une autre méthode c'est de bosser aux vumètres si t'en as un par tranche, et sinon au casque avec le PFL.
Ça peut sembler un peu galère et flippant au début mais c'est un coup à prendre.
Si tu peux te le permettre je te conseille de ne jamais baisser totalement les tranches des micros en attente aussi. Enfin bon, on en parlera si tu passes et il est vrai que ça n'a rien à voir avec le gros son là.
L'erreur de baisser le volume des tranches à bloc ou muter carrément la piste (pour prévenir des larsens liés à l'ouverture des micros qui ne sont pas celui de la personne en train de parler) je l'ai faite et je ne la ferai plus jamais
Quand un mec prend le micro, parle, ne s'entend pas (micro muté ou quasi au mini) puis prend un autre micro et dit "Et celui-là il marche ? Vous m'entendez ?" et que tout le monde te fixe ça calme sec
Du coup je fais comme tu dis :
1) prévention :
a) briefer l'animateur et les participants avant pour qu'ils gardent les micros dans un certain ordre (qui correspond à celui des tranches sur la console), micros numérotés effectivement (mais pas toujours facile de lire le numéro, surtout quand on est loin de la scène)
b) + les briefer sur la tenue du micro et le risque de larsen avec les wedges
2) ajustements en live :
a) identifier le micro en train de parler : visuellement (cf point 1), ou sinon avec le vumetre sur la table (merci le PFL si chaque canal n'a pas de VUmetre dédié)
b) puis baisser un peu le volume des micros autres que celui de la personne en train de parler, pour minimiser un peu le risque de larsens (mais surtout ne pas trop les baisser voire les muter, car on ne sait pas à quel moment ils vont se mettre à reparler dans leur micro)
c) ajuster en temps réel le gain des différents micros en fonction de la façon de parler du speaker
Ca fait une grosse gymnastique en live, il faut être très réactif mais aussi très prudent (ne jamais faire des trucs radicaux), mais c'est un très bon exercice de "tracking" (dans le sens suivre ce qu'il se passe sur scène et sur la sono et réagir en conséquence), même si assez ingrat (on essaie de limiter la casse (larsens, son inintelligible et pas assez fort) plutôt que de faire un truc excellent). J'ai presque l'impression d'être un DJ, avec un doigt qui monte légèrement le fader du micro qui vient de prendre la parole, et les autres qui baissent simultanément et légèrement ceux des micros qui ne parlent plus.
Et puis après avoir fait ça, on apprécie d'autant plus l'environnement studio, tout de suite très contrôlé et clean et confortable, et d'autant plus quand on bosse avec un chanteur qui sait ce qu'il fait (tenue et position par rapport au micro, etc).