Souvent, quand j'ai envie d'un modèle de chez Fender qui sort de mon registre habituel, je n'investis pas directement dans un modèle luxueux, mais plutôt dans sa version Squier, ce qui me permet de déterminer si j'aime vraiment ce son et ce style, quitte à ensuite investir dans la version originale Fender.
Le piège étant que souvent, je finis par me contenter de la version Squier, une fois que j'ai bien travaillé dessus! Ca a été le cas pour la Jaguar (j'adore vraiment ma petite Squier qui me comble, même si une Johnny Marr ... ) ou la basse VI, ainsi que pour ma strat "Hendrix" (gauchère renversée).
Sur toutes, quelques bricolages (allant de la simple optimisation des réglages sur la Jaguar en passant par remplacement de bridge sur la VI et changement du bloc/installation d'un shield guard/déplacement du socket sur la Hendrix) ont généralement suffit à en faire des instruments plus que respectables.
J'ai donc décidé d'encore tenter le coup avec un autre modèle de guitare qui manque dans mon écurie: la Jazzmaster. J'ai donc jeté mon dévolu sur la récente CV late '50s Jazzmaster. Et je dois le dire: la première impression a été désastreuse: séparation apparente des morceaux du corps, touche terne/grisâtre (l'affreux "indian laurel" qu'ils utilisent maintenant systématiquement à la place du palissandre), frettes non polies (le moindre bend "grattait" horriblement) et bridge abaissé au maximum avec une action juste ok.
Là j'ai failli la renvoyer illico, mais la sonorité à vide puis branchée m'a retenu: une sonorité avec du corps et très agréable et définie dans un Vox malgré les 9-42 de pacotille montées d'origine. Après tout, un nouveau challenge, c'et saussi ce que j'aime sur ces grattes.
Donc, à l'attaque: première étape, rendre un aspect plus appétissant à cette horrible touche! J'en ai déjà parlé ici ou ailleurs, oubliez la lemon oil ou les teinture pour meuble, mon ingrédient secret (ah ben non, plus secret du tout du coup
) est la Monty's Montypresso, la wax teintante de chez Monty. Les avantages: ne teinte QUE le bois (et vos doigts: gants très recommandés), ne déteint pas, effet permanent (ça ne bouge plus après) et surtout rendu très naturel (en fonction du temps laissé ou du nombre de passages, on obtiendra un résultat plus ou moins foncé). Evidemment, après avoir poli les frettes:
état d'origine
avec Montypresso
état d'origine
avec Montypresso
Remarquez comme le voile gris est parti et les dessins du bois ressortent mieux.
Bon, après, on va soigner les réglages, @+