Évolution des formes des Rickenbacker de 1954 à 1964
Comme il me semble qu'elle a sa place ici, j'adapte pour le forum une vieille page que j'avais écrite pour un copain luthier afin de lui expliquer la logique derrière la classification absconse des modèles Rickenbacker que l'on peut appeler « classiques », c'est-à-dire ceux qui ont été conçus par Roger Rossmeissl, ce luthier de génie.
Tout ça est un bazar effroyable, avec par exemple une référence 360 recouvrant simultanément deux formes radicalement différentes et le grand portnawak de la série 400. Ces gens sont des artistes, n'est-ce pas. M'étant pris au jeu, il m'a donc fallu chercher longtemps avant d'arriver à une synthèse très partielle...
En revanche, on voit bien l'évolution des formes : par exemple de la Combo 800 vers les 32x, de la Combo 400 vers les 6xx, etc. La série « Capri » était un prototypage des 330/360 avec une caisse plus longue, dérivant à la base des 800.
Système de numérotation des modèles
En théorie :
On ajoute 10 au n° du modèle de base pour les « deluxe features » : filets blanc, inlays triangulaires, stereo. On ajoute 5 pour le vibrato.
Exemple :
La 610 devient une 625 avec les machins deluxe et le vibrato.
En fait :
La série 360 correspondait à la version deluxe des 330. La 320, la 340 et la 370 avaient 3 micros, les 350 étaient la version full-scale des 320 et il n'y a pas eu de modèle avec filets. Pendant quelques années, les modèles à vibrato ont perdu leur 5 terminal pour devenir des « w/ vibrato ».
Évolution des modèles
La série 400 est un vrai foutoir : 3 changements de forme pour la même référence, des modèles qui n'ont rien à voir entre eux, etc. Notons en plus des références ici citées les 480, version guitare de la 4001, ainsi que les 430, 470 et 490 qui précèdent les 200 ; sorties après 1964, elles ne sont pas référencées ici (pour l'instant).
À l'origine, les 360 avaient deux formes d'ouïes : en forme d'oeil de chat et en forme de
f, cette dernière surtout employée pour les modèles exportés en Angleterre (on parlera de la numérotation Rose, Morris plus tard). Leur caisse a radicalement changé de forme à l'été 1964,
sauf pour les 360 WB (with bindings) qui conservaient l'ancienne forme, appelées en interne WBBS (with bindings both sides), à ne pas confondre avec les WBBT (with bindings black trim) où les filets étaient noirs comme par exemple sur le modèle Tuxedo blanc. Ouf.
Les 381 étaient dotées d'une caisse profonde (3/4?). Les Capri avaient une table plate alors que la version « moderne » comporte le « german carve », importé d'Allemagne par Rossmeissl.
Les Combo 600/800 du début étaient présentées comme des solid-bodies mais le corps était creusé pour l'alléger. La forme ne vous rappelle rien ? Allez donc voir chez Washburn cette jolie série Idol...
Les 320 en revanche étaient des demi-caisses sans ouïes ; il y en avait parfois une en forme de
f, orientée soit à 1h, soit à 2h.
Combo 600-800 (1954-1959)
Combo 400, 425, 450 et 900-1000 (3/4) (1956-1984)
1956 (Tulip) :
1957 :
1958 (Cresting wave) :
610-625 (1962-)
Combo 650-850 (1957-196
350 et 310-325 (3/4) (jan 1958-)
330-345 (avr 1958-)
Capri :
Standard (celle-ci avec ouïes en
f) :
360-375 (1958-)
WB :
Standard (1964-) :
381 (1957-1974, puis rééditée)