Biosmog a écrit :
Gzii a écrit :
Je ne vois pas le problème ou ce qui rendrait ce style plus spécifiquement dur à jouer ?
Je trouve que c’est plus un problème de rapidité et de retrouver la légéreté déjà citée qu’on a au mediator avec la souplesse du poignet.
Car le rythme, une fois qu’on l’a appris/compris, ça reste, non ?
Le problème c'est justement pas le rythme. C'est la façon de le rendre, c'est-à-dire tout ce qui est non transcriptible sur la partition, le fait pour donner un autre exemple que celui du "grouing", qu'attaquer une corde en montant ou en descendant ne fait pas le même son, le fait que cette alternance très rapide, très précise et très régulière de variations donne un groove particulier.
Aux doigts, personnellement, je n'imagine même pas essayer. C'est très facile de reproduire ces rythmes, de donner deux sons différents aux attaques, mais de façon aussi précisément bi-alternée, aussi précisément rapide et aussi précisément régulière, j'en suis très loin: tous les 3 coups, aux doigts, il y a un son qui n'est pas le même, en retard ou en avance, plus fort ou moins fort, plus "pulpeux" ou plus "onglueux": il y n'y a qu'à écouter Keziah Jones (qui est un monstre de la guitare pourtant, qu'il y a un groove et une variation des sons qui est différente). Et c'est exactement ce qu'il faut éviter dans le funk straight. Je ne doute pas que des monstres du jeu aux doigts arrivent à approcher ce résultat. Mais quelqu'un qui m'envoie ça, avec les doigts, sur tout un concert, je le respecte jusqu'à la fin de mes jours (d'ailleurs même au plectre, Cory Wong, je le respecterai jusqu'à la fin de mes jours)
Je ne cherche pas un style particulier, ça peut aussi expliquer ma perception différente.
Quand je fais disons un D9, 8 doubles croches à la suite (j’aime bien cette façon de s’arrêter suspendue par ex), je vais au contraire souvent rechercher à ce qu’elles soient identiques, à part celles que je veux accentuer (disons que là je mets un accent sur la 1, (la 4 ?) et la 8 ).
Ou alors tenter de faire ressortir les harmoniques de plus en plus le long des 8 pour donner un effet wah.
Je vais aussi dans certaines rythmiques choisir un accord qu’une mesure sur deux je vais jouer long ou bref.
Et même si le choix du son (celui des doigts) est important pour le résultat, dans ma sensation le groove viendrait plus de mon placement rythmique, et c’est surtout à ça que je vois le public réagir ?
C’est peut-être parce que je suis assez brut, je n’y connais rien aux styles et ça ne me complexera pas d’y adjoindre des notes qui me suggèrent de la musique africaine… Ou bretonne etc.
Et aussi des lignes pensées plus comme de la flûte, des cuivres, ou autres instruments qui ont des phrasés qui vont m’inspirer. Je n’arrive pas à séparer ce que j’aime.
Et puis je ne suis qu’une partie de la musique, pas forcément intéressante isolée. Parfois je ne fais que rebondir sur ce que (le clavier, …) a proposé.