Amidala a écrit :
Te voilà obligé d’y aller sur le bout de doigts, puis plus fort, en contrôlant ton impact, pour ne pas crépiter. Te voici des vibratos plein les doigts, et des doigts qui, pour achever ce vibrato, devraient rester sur place alors qu’on les demande ailleurs…
Te voilà l’oreille aux aguets pour veiller à la souplesse, à la fluidité mais aux nuance de la pâte que tu étires amoureusement entre les deux mains.
Tu ne veux ni te débarrasser « vite fait » des positions un peu difficiles (le piège qui nous guette tous dès qu’il y a plein de doigts à mettre et que nous sommes si content d’y être arrivés…) ni abîmer le moindre son, comme toujours – sinon pourquoi jouer soi-même ! – tu te concentres le plus possible pour que chaque son soit le plus beau dont tu es capable…
En bref, tu y mets ta chair, tu joues… charnellement, sensuellement.
Tu fais de la musique.
! C'est ce qui fait pour moi la différence entre un bon et un guitariste moyen.
C'est surement aussi dur que de passer les étapes techniques.