lionel63520 a écrit :
Si je puis me permettre, ayant plutôt toujours été proche du salaire d'un smicard, "l'affordabilité" (désolé pour l'anglicisme) d'une guitare devrait plutôt se calculer en rapport avec le smic net plutôt que brut...
Un smicard ne parle JAMAIS de son salaire brut, car il ne signifie absolument rien pour lui, il n'a pas à faire de calculs d'optimisation fiscale...!! Seul le net l'intéresse, c'est avec cela qu'il essaie de manger bio tous les jours et qu'il essaie d'habiller ses enfants avec parfois un logo de marque sur le teeshirt... ils ne sont qu'au collège ça le fait encore.
Son patron va logiquement parler de salaire brut, car c'est ce que son salarié lui coute, c'est parfaitement légitime, je ne lance pas un débat sur la lutte des classes!
C'est pinailler, certes, mais quand vous touchez 1100 euros net, ça fout les boules d'entendre partout que le smicard gagne 1650 euros par mois (les journalistes ont des progrès à faire de ce côté, ils confondent déjà souvent millions et milliards).
En allant plus loin dans la réflexion, ne pas raisonner en combien de mois de salaire d'un smicard pour une gib us, mais plutôt en combien d'années de maigres économies mensuelles cumulées...
Encore trois ans avant la carte quinqua! Si d'ici là un collectionneur manque de place, je peux lui en prendre une ou deux en dépôt...
Non ces instruments haut de gamme, comme tout ce qui est haut de gamme, ne s'adressent pas aux petites bourses, à de rares exceptions près, où la passion l'emportera, en rognant sur sorties ciné, vacances à la Bourboule, contrôle technique de la voiture, chocolats de Paques, chauffage l'hiver (la vraie vie de millions de gens quoi!!).
Ca ne l'empêchera pas de rêver, de se consoler en achetant la meilleure réplique les paul d'Epiphone qui soit à moins de 600 boules, qui déjà dût faire l'objet de conciliabules avec madame...
Bien sûr il crachera parfois sur "les riches", mais se retournera quand même au passage d'une Austin Healey restaurée par un lord anglais, parceque sans "ces riches" cette bagnole mythique serait un tas de rouille, un gâchis. Et il sera aussi capable de s'emerveiller devant le chateau de Versailles, même si quand même, ça pue l'argent public dépensé pour nettoyer des miroirs.
Et puis chaque fois qu'il ira s'acheter des cordes, il descendra voir les Gibs exposées, torture auto infligée, il n'osera même pas demander s'il peut en essayer une... de peur de ne plus pouvoir retoucher son Epiphone et de se mettre à la batterie, pour oublier...
Comme le chantait Brel "ce fut l'heure où l'on regrette d'avoir manqué l'école" (au suivant).
Celui qui ne peut se le permettre en a pleinement conscience... qu'il ne le peut. J'espère au moins que ceux qui les collectionnent se rendent compte du privilège qu'ils ont!!!
Je les remercie au passage, car sans leurs portefeuilles, je n'aurais rien à rêver, Gibson ne ferait que des bouses!!!
Je me demande si les plus enviables sont ceux qui rêvent encore où ceux pour qui les rêves sont tous exaucés.
En fait je crois que je suis foncièrement hyper jaloux... mais vous l'avez deviné.
J'ose espérer que les ouvriers de Gibson ont des tarifs préférentiels...
Ce que tu dis se vérifie tout les jours.