A Stranger a écrit :
Marianne Faithfull, c'est bien zou pas ?
Ceci dit, c'est pas à nous de te dire si c'est "bien" ou pas ... mais c'est incontournable de toute façon:
Au départ, pas vraiment pour ses talents de chanteuse ("As tears go by" & co, des sucreries pop, encore que ... interprétée par elle ... ), mais à partir de ce Sister Morphine (et ne serait-ce que pour lui!) elle prend une autre ampleur ... et chute. Lorsqu'elle se relèvera, ce sera pour accoucher de "Broken english", perle parmi les perles, avec la meilleure version hors-Lennon de Working class hero et se terminant sur un Why d'ya do it qui me fout toujours de sfrissons quand je l'entend.
Au-delà de la musique, c'est sa trajectoire qui retient l'attention: de fille d'aristocrates élevée chez les bonnes soeurs au swinging London, du statut de girlfriend officielle de Jagger (bon , Richards et Jones ont sans doute eu des restes) à la déchéance noire dan sl'héro, au point de devenir quelques temps sans-abri (et survivre grâce aux droits d'auteurs de Sister Morphine, refusé par le groupe mais versés en douce par un Richards ... compatissant? allez savoir). Puis la lente remontée, un album à succès (inespéré - Broken english) et une carrière qui se réamorce, avec une nouvelle voix (grave, rauque, écorchée) et un nouveau physique (la jeune fille est devenue une femme abimée mais d'une force admirable) . Aussi une carrière discrète au cinéma (dejà abordée dans les sixties, en fille à la motocyclette ou en slogan de Gainsbourg ... ), de mère de Marie-Antoinette par Coppola en grand-mère branlante (au sens propre) dans le sublime Irina Palm.
Une très grand dame.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"