Les Grands Malades du Rock'n'Roll

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AL JOURGENSEN m’sieurs dames.



Derrière ce faciès de gendre idéal, se cache l’un des pionniers du métal indus moderne. Il est le leader du groupe Ministry qui a eu quelques très gros succès dans les années 90 (je recommande chaudement Psalm 69 et Filth Pig) et qui est encore très actif.

Quelques faits d’armes du sieur Jourgensen:

Citation:
Ministry disposaient d'une tonne de fric pour l'enregistrement de leur cinquième album, ce qui s'est révélé être à la fois une très, très bonne et une très, très mauvaise chose. Pensant naïvement à qu'il allait être entièrement dépensé sur la production, leur label Sire leur avait alloué un budget de 750 000 $. Mais Jourgensen et Barker (crédités sous les noms de Hypo Luxa et Hermes Pan) avaient d'autres plans en tête. Ils ont assuré eux-mêmes la production dans les studios Trax, qu'ils pouvaient louer à des tarifs préférentiels et ont claqué tout le reste de l'argent dans la drogue. Beaucoup de drogue. Des tonnes de drogue.

« On dépensait 1000 $ par jour », raconte Jourgensen dans The Lost Gospels. « Tout l'argent partait directement dans nos bras et nos narines. Tous les jours, je me shootais, je fumais du crack et buvais du whiskey Bushmills coupé à l'acide. Dans cet ordre-là. Et une fois que j'avais terminé le cycle, je recommençais. Je répétais ça dix fois par jours, minimum. On était complètement inconscients, mais on s'en foutait parce qu'on avait du fric. On ne se souciait absolument pas du disque… Sire nous avait filé trois-quarts de million de dollars pour faire le disque qui allait nous rendre célèbres, et on se défonçait à mort en enregistrant des heures de bruit blanc – juste des couches de parasites qui sonnaient comme une radio bloquée entre deux stations – c'était d'ailleurs un peu ce que j'étais devenu. »


Citation:
nitialement prévu pour mai 1992, la sortie de Psalm 69 devra être repoussé à cause d'un problème de droits avec William S. Burroughs, qui lit un texte sur le morceau « Just One Fix » (le problème sera réglé par la suite et Jourgensen se liera d'amitié avec Burroughs après lui avoir conseillé de donner des tablettes de méthadone aux ratons laveurs qui envahissaient son jardin. L'astuce fonctionnera à merveille et les deux compères deviendront potes de défonce jusqu'à la mort de Burroughs, en 1997).


Citation:
A en croire les divers récits de Jourgensen dans son livre, ils se sont plutôt bien marrés, que ce soit en buvant la bile régurgitée par Jim Rose [ performer présent à l'affiche avec sa troupe de freaks de l'extrême, le Jim Rose Circus] ou en faisant exploser leur tour bus avec des feux d'artifice. (« Le feu d'artifice est parti vers l'avant du bus, puis il a rebondi dans une couchette et ça a déclenché un grand feu vert et orange »


Citation:
Ice Cube a posé quelques problèmes, au début. Après que le crew du rappeur ait volé toutes les bières de Ministry, Jourgensen a pris sa revanche en approchant Ice Cube, à sa sortie de scène, complètement nu. « J'ai couru vers lui, en faisant des grands mouvements avec mon bassin, je voulais l'obliger à mettre sa main sur ma bite », se souvient-il dans The Lost Gospels. « Il a pété les plombs. Je crois que sa tête était sur le point d'exploser. Il est parti en courant dans le couloir, avec moi après lui, et il s'est enfermé dans les loges.
»

Et le meilleur pour la fin:
Citation:
Entre la drogue et leur amende quotidienne de 20 000$ pour dépassement de la limite sonore de 90 décibels fixée sur la tournée, Ministry dépensaient l'argent à une vitesse délirante. Lorsqu'ils demandèrent à Howie Klein, représentant de Sire, de rallonger leur budget de tournée, celui-ci refusa. « Alors je me suis branlé dans un sachet Ziploc et je l'ai envoyé à Howie, chez Sire » raconte Jourgensen. « Je l'ai appelé le lendemain et je lui ai demandé, 'Tu as reçu mon colis ?' Il m'a répondu : 'Ouais. C'est quoi, de la drogue ? Ça pue à mort.' Je me pisse dessus de rire et je lui réponds 'Non, c'est mon sperme et si on n'a pas de rallonge sur notre budget, on t'en enverra des litres chaque semaine, moi, le reste du groupe et toute l'équipe technique.' Et on a eu notre rallonge. »
Les guitaristes sont des cons.
https://www.helixpulsar.com/
lamakinacovid
On dirait un peu Depp avec des piercing... Il sont potes je crois d'ailleurs!!Enfin le Johnny est petit joueur à coté de Jourg'
Slyonline2
Excellent Slider, je connaissais un peu Ministry dans les 90 mais pas les frasques de Jourgensen et sa bande.

Les anecdotes sont a mourir de rire.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
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Jacob Heaton (1991-2017), frontman des Barbaric

Jake heaton


Petit groupe Punk hardcore inconnu dans nos contrées, il a fait parler de lui pour ses shows complètement WTF.
Le Jake Heaton en question, réputé adorable en temps normal devenait complètement barge sur scène: ça terminait souvent dans le sang, lorsqu’il se claquait la tête contre les murs. À d’autres reprise, il a tenté de s’introduire des tubes néon dans le fion, et de guerre lasse, il a fini par les bouffer (!).
J’étais tombé sur un reportage sur eux, je vais tenter de le retrouver.
Les guitaristes sont des cons.
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jobbing
8O Ouais ben le gars est vraiment malade .

C'est une croix gammée qu'il s'est fait sur le front ?
Slyonline2
Captain Beefheart

(Don Van Vliet, né Don Glen Vliet le 15-01-1941 et décédé le 17-12-2010)



https://www.lesinrocks.com/mus(...)2014/

Extraits de l'article :

...
C’est que le bonhomme n’a pas son pareil non plus pour foirer sa carrière.
Ses fâcheries avec Zappa le prouvent. Ses rendez-vous manqués aussi.

Lors d’un concert à Mount Tamalpais, près de San Francisco, il sort de scène au milieu du premier morceau.
Sous LSD, il a vu au premier rang le visage d’une femme se changer en tête de poisson, des bulles s’échappant de sa bouche.
Pris de panique, il est incapable de chanter la moindre note. Le soir même, un jeune prodige du bottleneck ayant rejoint le Magic Band décide d’arrêter les frais.
Son nom : Ry Cooder.

L’incident aura pour conséquence l’annulation la semaine suivante d’un passage au festival Monterey Pop où seront révélés Jimi Hendrix, Janis Joplin et Otis Redding.

Deux ans plus tard, il déclinera une invitation au festival de Woodstock, “bourbier dans lequel pataugent des grappes de hippies”. Le grégarisme n’est pas son truc.

....

Aujourd’hui, Trout Mask Replica sonne comme une tentative bouleversante, désespérée, de réactiver l’innocence, de retrouver l’état originel. Pour les musiciens qui y contribuèrent, cela reste surtout une expérience traumatisante.

Les membres du Magic Band passeront plusieurs mois quasiment séquestrés dans une maison d’Ensenada à L. A., en sous-alimentation et sans voir la lumière du soleil.

Le batteur John French décrira l’ambiance régnant dans cette maison comme “Manson-esque” avec Beefheart en gourou tyrannique. De chacun d’eux, il exige l’impossible avec des directives de plus en plus énigmatiques. “Joue cette guitare comme du jaune soufre.” “Joue ce sax comme une chauve-souris engluée essayant d’échapper à une nappe de goudron.” Preuve que le peintre restait indissociable du musicien.

Ce disque va marquer également le début de la détérioration des relations entre Beefheart et Zappa. Signé sur le label de ce dernier, Bizarre Records, le Captain se répand dans la presse en propos peu amènes envers son ancien ami : “Zappa est la personne la plus écœurante que j’aie jamais rencontrée.”

Il se promet aussi de casser la gueule à un autre pensionnaire du label, Alice Cooper, pour avoir décapité des poulets sur scène.
De son côté, le staff de Bizarre a du mal à digérer certaines dépenses liées à l’enregistrement de Trout Mask Replica, dont une facture de 800 dollars envoyée par un “docteur pour les arbres”.

Beefheart, en ultra de l’écologie, jugeant que sa musique pouvait blesser les arbres du jardin d’Ensenada, avait fait quérir ce praticien sylvicole.

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
jobbing a écrit :
8O Ouais ben le gars est vraiment malade .

C'est une croix gammée qu'il s'est fait sur le front ?


Jake Heaton

Pour la croix gammée je sais pas mais pour se faire tatouer USA sur le bide énorme, faut être vraiment malade.
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jobbing
Ce topic me fait découvrir que dans la musique qu'il a beaucoup plus de désaxés que je ne le pensais .

Il y en a qui frisent la case "psychose " et d'autres qui donnent carrément dedans .
Slyonline2
Moi, ce que j'ai découvert avec ce topic, c'est qu'il y a la question de la célébrité aussi.
Jongler entre le moi véritable et l'image de "l'artiste" qu'on jette en pâture aux foules.

Faut pouvoir tenir...

Si tu as déjà une fragilité à la base, tu vas au casse pipe.

D'avoir, parfois brutalement, un statut de personnage public, plus tous les leurres qui se rajoutent, les chausses trappes qu'on te place sur ton chemin, les sollicitations perpétuelles, difficile de rester clean mentalement et physiquement...

Je crois que c'est George Harrison qui parlait de la pression de la célébrité, avec compassion pour Elvis Presley : "nous au moins on était 4 pour gérer ça".

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lamakinacovid
Ouais enfin Jack Heaton machin c'est pas non plus ce qu'on peut appeler une célébrité...
Il y en a aussi qui auraient déjanté mem s'ils n'avaient pas fait de zik ou a qui ça a permis d'avoir un genre de vie "sociale" ou qui étaient cramé bien avant de toutes façons...
Slyonline2
Peut être qu'à l'inverse (mais tout est histoire d'individus), que Daniel Johnston, Costes, The Legendary Stardust Cowboy ou d'autres obscurs auraient encore plus et complétement vrillés sans avoir pu faire leurs trucs.
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lamakinacovid
Ben ouais c'est dans ma phrase mal branlée!!En meme temps D.Johnston est vraiment bipoloaire Alors que Costes est très clairement bien équilibré je le sais j'ai fait sa 1ere partie et bouffé avec lui c'est tout calculé au poil de cul... Littéralement!

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