Les pédagogies détournées des structures fissurées des école

thomas bressel
Voici en copier /coller le texte d'un certain Hervé Gallien .... totalement scandaleux et insultant envers le milieu de l'enseignement des musiques actuelles, et totalemment irrespecteux vis à vis de VOUS, guitariste électrique.
Un discours totalitaire et austère de l'enseignement.... ceci dit il y'a beaucoup de choses vraie malgré son manque total de respect et d'ouverture d'esprit.

Cette personne est friand ce commentaire sur son blog :

http://cahiersmusiqueclassique(...)52528




[center]Les pédagogies détournées des structures fissurées des écoles de musique[/center]




L’école de musique est le lieu commun de cinq partenaires indissociables : le parent d’élève et son exigence, l’élève et sa motivation, le professeur et sa compétence, le directeur et son imagination, le politique et sa peur schizophrénique. Il faut donc concilier l’inconciliable en associant la musique exploitée dans ses multiples éléments, la pédagogie privilégiée dans son lien social et culturel et la politique des élus frileux et hantés par la perte de leur pouvoir. Les écoles qui ont assimilé ces différentes composantes se font rares et sont en voie de disparition. Elles sont invisibles. Les autres, infiniment majoritaires, sont multiples et fleurissent à chaque coin de rue. Elles ne servent à rien, mais elles sont visibles.

Si l’on considère que le but initial de l’établissement spécialisé est de faire découvrir la musique, en imprégner l’élève, lui apprendre à l’utiliser, à la malaxer, à la construire, à la maîtriser, à l’interpréter en la lisant couramment par l’application d’un enseignement intelligent, rigoureux, courageux, sans concession, demandant un effort constant et permanent de la part de chacun des partenaires associés et d’imposer une méthode de contenus, appliquée rigoureusement avec une méthode de travail élaborée, constante et progressive, on ne peut que constater l’échec cuisant actuel et en tirer les conclusions qui s’imposent, en remettant en vigueur l’enseignement du nom des notes et des trois éléments fondamentaux que sont leur durée, leur hauteur et leur intensité, afin d’acquérir dans les délais les plus brefs, l’autonomie nécessaire à la lecture et à l’interprétation de toutes partitions.

L’ère de l’amusement et de la perte de temps a fait suffisamment de ravages. Enseignons ou laissons les enfants vaquer à d’autres occupations.




Le parent d’élève, c’est la maman qui se présente au secrétariat pour exiger l’inscription de son enfant dans la classe instrumentale qu’elle a choisie en fonctions de critères bien définis et dont elle a le secret : le piano, pour justifier la présence inutile du vieux meuble qui orne son salon et parce qu’avec un seul doigt on peut en sortir un son, ou la flûte à bec pipeau en plastique, en raison de son coût modique. Surtout pas le violon, parce que ça grince et ça joue faux, ça fait mal aux oreilles et ça dérange papa lorsqu’il rentre de son travail, très fatigué. Et puis surtout, et c’est primordial, maman ne veut pas entendre parler de professionnalisme alors qu’elle en rêve secrètement. Son enfant ne vient ici que pour son plaisir personnel - il aime tellement la musique ! - « jouer » sans se fatiguer et sans traumatisme, et elle y veillera.

Elle feint d’ignorer la contrainte du travail journalier que demande un instrument pour progresser, et l’administration se garde bien de l’en informer. L’élu surveille, il faut remplir la maison.





L’élève est soumis ou indépendant. Il suit sa maman ou décide lui-même et ce n’est pas plus mal. Le problème c’est que la plupart du temps, c’est de la guitare qu’il veut jouer, électrique… ose-t-il parfois avouer. C’est bien normal puisque c’est le seul instrument (re)présenté à la télé. Il le voit sur l’écran, c’est facile à jouer, ça fait beaucoup de bruit et c’est très applaudi avec une horde de cris. S’il est déterminé, lui expliquer qu’il s’agit d’un instrument primitif pour imbéciles incompétents, ça ne sert à rien. Il faut le laisser faire. Il jouera pendant des années un ou deux accords de plus en plus forts, de plus en plus laids et se satisfera de cet état d’infirmité.

Mais s’il n’a pas de préjugé, on peut tout lui demander et il peut tout faire si on sait l’écouter. Mais comme il est changeant, impulsif et très sollicité, c’est la concentration qui va le pénaliser. Aussi, seule la conviction d’un professeur admiré peut l’aider dans sa démarche en l’accompagnant et en créant le lien social et affectif qu’il attend.

Sa difficulté essentielle sera le langage musical. Il devra apprendre la technique d’une langue qu’il n’entend jamais, parallèlement à une technique instrumentale contraire aux automatismes de son propre corps. Quelque soit l’instrument, il devra acquérir une dextérité et une souplesse dont aucun des gestes n’est naturel, et c’est seulement l’effort constant et journalier qui lui permettra de faire face aux difficultés. C’est avec la complicité professeur-parent que sa réussite sera rapide et confirmée.




Le professeur est l’identité visible de l’école de musique. C’est lui qui enseigne, c’est à lui que l’on s’adresse. Il renseigne comme il enseigne, selon sa conviction ou sa capacité. Des convictions, il en a, il n’a même que ça, des bonnes, des moins bonnes et des mauvaises, mais quelque soit le cas de figure, il « sait » comment enseigner : si l’élève ne comprend pas, c’est qu’il ne travaille pas.

Il a la fâcheuse habitude de trop souvent oublier que son principal souci doit être l’autonomie qu’il se doit de faire acquérir à l’élève, pour qu’il puisse au plus tôt, seul chez lui, mettre en pratique ce qu’il lui a appris. Si le professeur y met volonté et passion, c’est seulement au bout de quelques années qu’il aura compris ce qu’est l’enseignement, parce que ce qu’on lui a appris, ce n’est que de la théorie de bureaucratie.

Curieusement, dans son école, les cours sont donnés sous la forme de leçons particulières. L’élève est seul, le professeur ne s’occupe que de lui, sans imaginer un seul instant que les bons conseils qu’il lui donne, pourrait profiter à d’autres. Mais cela l’arrange, même si, au bout d’un certain temps, ça engendre l’ennui. Et puis, entre les absences, les maladies et les épidémies, ça lui laisse du temps, non pas pour travailler son instrument, mais pour hanter les couloirs afin de prendre la température du moment auprès de ses collègues et raconter la dernière du directeur. Mais si discourir l’ennuie, il préfère user de son portable (avant il allait au secrétariat), pour combler les trous laissés par les absents, afin de rentrer au plus tôt chez lui, ceci au mépris de l’administration qui le paie pour un nombre d’heures hebdomadaires précises et non pas pour l’enseignement.

Certains directeurs, des fous furieux probablement, lui ont proposé de s’adapter à la pédagogie de groupe, qui est une des rares méthodes qui mérite l’exploration. Mais, bourré de préjugés, il ne croit pas à son efficacité. Alors à quoi bon ? il laisse tomber. Et, s’il en a compris les avantages, très vite il s’aperçoit qu’il faut beaucoup de courage et de ténacité pour ne pas se fatiguer : trois élèves travaillant ensemble pendant une heure et demie sans pouvoir souffler un instant, c’est très épuisant. Alors, exit l’efficacité, il faut mieux abandonner et revenir à son petit plan-plan.

L’enseignement ne peut passer que par la méthode progressive, papier et pédagogique. Encore faut-il y réfléchir, la trouver et l’appliquer. Et ce n’est pas simple pour le professeur qui n’y est pas entraîné, qui ne veut pas se faire aider et qui fait l’objet d’une critique régulière qu’il a souvent cherchée. C’est donc l’absence de méthode qui va le perdre et décourager l’élève qui ne peut s’y retrouver.

Enfin, le professeur doit observer l’élève et lui faire remarquer tout ce qui peut nuire à sa progression. Ici, la lâcheté est souvent de mise, car l’élève est susceptible – un peu moins que le professeur – et risquerait de le lâcher. Je connais certains professeurs, de piano notamment, qui ne s’inquiète nullement du cas d’élèves avancés, musiciens, intéressants, qui jouent avec beaucoup d’intérêt et de musicalité, Beethoven, Schubert, Debussy ou Ravel, sans savoir lire la moindre note. Ils ne connaissent que les doigtés. C’est difficile à croire et pourtant, ils sont très nombreux. Par contre ils « improvisent » ! Il y a aussi des professeurs spécialistes des tris, par le découragement systématique des élèves n’ayant pas grâce à leurs yeux pour raisons diverses, manque de travail ou manque de sympathie, ne gardant ainsi dans les rangs, que l’élite savamment choisie. Il y a enfin le professeur de violon ou de violoncelle qui s’est mis dans la tête qu’il est tout à fait normal qu’un élève joue faux pendant des décennies, ce qui signifie qu’il ne jouera jamais juste. Expliquer au professeur que c’est dès le premier jour qu’il doit exiger la justesse, et l’obtenir, le scandalise et le rend fou. Au bout de quelques années, il en perd l’oreille et prend son directeur pour un maniaque déjanté. Et pendant ce temps, l’élève continue a égrainer ses fausses notes sans même savoir qu’il ne sait pas jouer.




Le directeur est l’âme invisible de l’école. Il se rend visible de temps à autre et chacune de ses apparitions, même souhaitée, est redoutée. Sa force, c’est sa conviction, sa manière de transmettre ses idées et de les faire respecter, d’une part, par son patron, le maire, qui n’en a rien à faire et qui réagit seulement et négativement à la vue des budgets suggérés, et d’autre part, ses subordonnés, les professeurs qui le considèrent ou le méprisent en fonction de son caractère et des pédagogies qu’il veut imposer.

Il ne sera respecté qu’en fonction de sa compétence, qui doit être totale et inébranlable. Il doit être incollable et avoir réponse à tout. La culture et la pédagogie doivent être son arme naturelle pour vaincre et s’attirer les sympathies. Les professeurs compétents alors le reconnaîtront et l’harmonie règnera dans la maison. Si le directeur rencontre l’incompétence, il doit la combattre vaillamment, sans arrières pensées et laisser le professeur devant ce double choix : la formation ou la porte. Mais il se doit de reconnaître le professeur de qualité et celui qui fait des efforts pour y accéder, les encourager et leur faire confiance. C’est avec eux qu’il doit partager ses idées et mettre en place les pédagogies nécessaires pour l’efficacité.

Il ne doit pas tolérer les méthodes illusoires de la facilité, faites pour amuser. Les détours et les mensonges sont à bannir parce que la seule vérité est que l’apprentissage de la musique est difficile et ne s’acquière que par le travail, le courage et la volonté. Il faut interdire les stupidités : formation musicale, improvisation, musiques actuelles et diverses autres niaiseries qui prennent à l’élève le temps qu’il doit consacrer aux seules matières efficaces : le solfège – savoir déchiffrer un texte musical en chantant et en battant la mesure – et la technique de son instrument – gammes, arpèges, et autres exercices – pour en jouer naturellement.

Au lieu de perdre son temps en réunion avec ses collègues des autres établissements, le directeur doit s’entourer de pédagogues confirmés, spécialistes ou généralistes, qui, ayant fait l’inventaire de la maison, soient capables d’entamer une collaboration guidant et conseillant sur ce qu’il y a de mieux à faire. Le directeur doit aussi administrer, ce qui veut dire organiser méticuleusement une maison ou souvent, l’anarchie règne en maître, et dans ce domaine, n’écouter que sa raison, quitte a déplaire.

Tout ce travail ne peut se faire que si la ligne budgétaire est en adéquation. Tout se paie. L’école a un coût élevé en matériel et en salaires. Il faut donc obtenir l’adhésion du maire, ce qui n’est pas une mince affaire, pour le recrutement et l’achat du petit crayon au grand piano à queue de concert. Il doit donc convaincre l’élu et pour cela bien le connaître afin d’engager un combat à égalité. Il faut toujours se battre avec la même arme que l’adversaire. Ici, c’est le mensonge. Il doit donc mentir, surtout sans rougir et inventer les arguments susceptibles de toucher la corde sensible. C’est sa seule chance d’obtenir ce dont son établissement a besoin pour vivre ou le plus souvent pour survivre. Le directeur qui pense le contraire et qui est donc dans l’erreur, c’est celui qui courtise, courbe l’échine et se prostitue en léchant les bottes de l’élu. Il n’obtiendra dans ces conditions, que restes et mépris.

Le directeur a tous les pouvoirs et n’en a aucun. Seule sa personnalité et ses hautes compétences professionnelles feront de son école un lieu privilégié où l’on apprend sans perdre son temps.

Enfin, se pose une dernière question : le directeur, qui est-il ? Généralement, c’est un musicien aigri qui a échoué, un instrumentiste d’orchestre lassé ou viré, un compositeur non joué, un opportuniste incompétent et ambitieux, un chef d’orchestre frustré avide de pouvoir et ne sachant pas dirigé. Mais ce peut-être aussi, cela arrive, rarement, un homme sincère, cultivé, connaissant toutes les matières nécessaires pour son métier, ayant le désir de faire avancer intelligemment des projets authentiques dans l’efficacité, pour que les nouvelles générations puissent se nourrir de musique, de la vraie musique, la musique classique oubliée et très souvent enterrée, et vivre pleinement leur passion en amateur ou professionnel éclairé. Le directeur digne de cette fonction , ce n’est que cela.





Le politique, dernier nommé mais primordial dans le concert de ce quintette indissociable, c’est le maire de la ville où l’école est implantée. Son art n’est pas celui de la musique mais celui de courtiser ses électeurs pour mieux les conserver. Son action n’a d’importance que si elle est visible aux yeux du monde entier. C’est lui qui détient l’argent, il en a beaucoup, et c’est lui qui le répand, à son gré. C’est pourquoi il est le roi, le maître absolu et entend le rester. Et c’est aussi pourquoi, à ses yeux, la musique n’a que l’importance qu’une infime minorité veut bien lui donner.

Il s’est toujours demandé pourquoi l’état l’a affublé d’une telle calamité qui ne lui attire qu’ennuis et contrariétés. Et s’il en a si peur, c’est que l’art n’est accessible qu’aux esprits élevés. Son mot d’ordre est la démagogie : ouvrir, rassembler pour faire croire d’exister. Mais pour nous c’est se trahir et tout le contraire de ce qu’il faut faire : prendre sa liberté au risque de se faire virer.



Hervé Gallien, 9 mai 2008
http://www.thomasbressel.com
-
Artiste Vigier, Rocktron & Guitar Pro
-
2006 "La guitare électrique" en 8 volumes
2006 "Influences Of Time" (guest Ron "Bumblefoot" THAL)
2007 "Le tapping à 8 doigts" DVD
2008 "The Land of Chaos"
2011 "Virtual Tragedies" + DVD Visual Tragedies
Karchaque
ah oui, "c'est chaud".

Rien que le ton du texte me plait pas. On perd le message dans son cynisme exagéré..
Et ce qui ressort est un esprit puriste classique.

mais c'est juste un mec qui délire sur son blog, non ? il a trois mecs qui le supportent, autant que sur nimporte quel blog extremiste finalement.

P.S. : je viens de voir l'en-tête de son blog

Citation:
Dans notre société saturée d'images et de communication, il est une voix dont la discrétion atteint un tel absolu qu'elle en devient silence : celle des musiciens classiques. (Katia Choquer)


c'est un frustré, en gros. Un mec qui a l'impression que son style de musique n'existe plus, comme les rockeurs qui disent "aaah le rock est mort ! où sont passé les led zep ?"...
Redbox
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  • #3
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    Redbox
    le 31 Mai 2008, 21:23
il faut enfin remettre en vigueur le patrimoine musical, en plaçant l'enseignant sous le signe des grands compositeurs (Monteverdi, Bach, Mozart, Schuber, Wagner, Verdi, Berg, Schoenberg, Boulez, Ligeti et tous les autres) qui sont aujourd'hui ignorés par la grande majorité des écoles, au profit d'imbécilité comme les musiques actuelles, toutes les facilités et leurs dérivés.
(réponses à un de ses "partisans" sur son blog)



Des imbéciles pédants, bornés et ridicules de ce calibre il y en aura toujours
Infos, sons, images
http://www.yvan-guillevic.com
Karchaque
oui enfin du coup ce post appelle un peu à aller bourrer son blog de commentaires insultants, mais je pense que vous aurez la présence d'esprit de pas le confirmer dans ses idées avec ce genre de conneries, hein ?
Lärry
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    Lärry
    le 31 Mai 2008, 21:41
Au moins il parle de Ligeti, de Boulez et de Schonberg, c'est déja un bon pas.

Ceci le mec est con, mais cela mérite t-il un post ?
Je veut dire des pécart bas du plafond de son calibre tu va au conservatoire de Caen tu en as une bonne pelletée, alors bon un de plus un de moins.

PS les dessins sont magistralement à chier.
A million flies can't be wrong.
thomas bressel
Lärry a écrit :
Au moins il parle de Ligeti, de Boulez et de Schonberg, c'est déja un bon pas.

Ceci le mec est con, mais cela mérite t-il un post ?
Je veut dire des pécart bas du plafond de son calibre tu va au conservatoire de Caen tu en as une bonne pelletée, alors bon un de plus un de moins.

PS les dessins sont magistralement à chier.


Marrant que tu parles du CNR de Caen, j'y suis resté 3ans, et c'est vrai, l'ouverture d'esprits n'est pas leur politique.
http://www.thomasbressel.com
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2008 "The Land of Chaos"
2011 "Virtual Tragedies" + DVD Visual Tragedies
Clocky
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    Clocky
    le 31 Mai 2008, 22:53
Tiens, c'est drôle, je connais un type comme ça. Un grand passionné de musique..."classique" seulement. Mais il ne jurait que par des compositeurs allemands : Wagner, Schopenhaur ect...Et étaitt dégouté de la musique populaire.
C'est son problème. Mais, à mon avis, cela cache simplement de la frustration.

Mais je me demande...si certains grands compositeurs classiques, Bach, Vivaldi, Mozart, Berlioz, vivaient à notre époque, auraient ils composé des symphonies pour Stratocaster en Mi bémol ?
"Moi mon kiff quand j'avais ton âge, petit branleur, c'était d'prendre ma Flying V et d'envoyer quelques gammes pentas avec un ganja mastard à la bouche.".
Jean-Paul Sartre.
Lärry
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    Lärry
    le 31 Mai 2008, 23:21
thomas bressel a écrit :
Lärry a écrit :
Au moins il parle de Ligeti, de Boulez et de Schonberg, c'est déja un bon pas.

Ceci le mec est con, mais cela mérite t-il un post ?
Je veut dire des pécart bas du plafond de son calibre tu va au conservatoire de Caen tu en as une bonne pelletée, alors bon un de plus un de moins.

PS les dessins sont magistralement à chier.


Marrant que tu parles du CNR de Caen, j'y suis resté 3ans, et c'est vrai, l'ouverture d'esprits n'est pas leur politique.


7 ans pour moi… 
T'es battu. :p
A million flies can't be wrong.
-Remaille-
"Le problème c’est que la plupart du temps, c’est de la guitare qu’il veut jouer, électrique… ose-t-il parfois avouer. C’est bien normal puisque c’est le seul instrument (re)présenté à la télé. Il le voit sur l’écran, c’est facile à jouer, ça fait beaucoup de bruit et c’est très applaudi avec une horde de cris. S’il est déterminé, lui expliquer qu’il s’agit d’un instrument primitif pour imbéciles incompétents, ça ne sert à rien."

une bonne rigolade de bon matin, ça fait toujours du bien
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Bien sur, le ton du texte est on-ne-peut-plus peremptoire. Son ouverture d'esprit est , en apparence, très limitée.

Et pourtant...

Une telle énergie dans les idées, un tel amour pour la "vraie" musique", tout ça me plait bien en fait.
Bien sûr, plusieurs passages me font sourire, voire m'amusent.

Mais ce type est tout sauf un sale facho un peu con. Je trouve qu'il y a plus à reternir qu'à jeter dans ses idées. Il défend une religion de l'authencité, du travail musical et combat une forme d'hypocrisie vis-à-vis de la musique. Et alors?
Il n'aime pas la guitare électrique? Et alors, c'est qu'il ne la connait pas... mais bien souvent, la guitare électrique, c'est deux accords pourris qui s'échouent dans un ampli mal réglé.

Boulez aime à citer la Bible :"Dieu vomit les tièdes". Il y a une image de Schoenberg qui s'en rapproche :"Tous les chemins mènent à Rome sauf celui du milieu".
Ce qui signifie : le vrai n'existe pas dans le consensus.

Une chose est claire : ce type ne joue pas la carte du consensus.


Ps : je signale que je n'écoute pas Schoenberg, et que j'ai l'intégrale de AC DC et van halen...
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Päinkïller000 a écrit :
Tiens, c'est drôle, je connais un type comme ça. Un grand passionné de musique..."classique" seulement. Mais il ne jurait que par des compositeurs allemands : Wagner, Schopenhaur ect...Et étaitt dégouté de la musique populaire.
C'est son problème. Mais, à mon avis, cela cache simplement de la frustration.


Wagner a atteint un tel degré de "perfection" et d'aboutissement qu'une telle réaction est ...assez naturelle.
De la même façon qu'on a du mal à enchainer un diner à la tour d'Argent avec un big Mac menu.

Je ne dis pas qu'on ne peut prendre du plaisir à acouter la musique populaire (95% de ce que j'écoute d'ailleurs). Mais il faut être honnête : les "classiques" sont allés si loin, et un tel raffinement, qu'on a du mal à ne pas hierarchiser la musique. Ca ne signifie pas qu'il faut rejeter un certain type de musique. Mais que simplement, il faut savoir dire ce qui est beau, et ce qui est simplement joli.

La musique classique est incroyablement évolutive, et son histoire montre l'ouverture d'esprit particulièrement ouverte de ses compositeurs.
Il ne faudrait pas inverser les rôles.
Schoenberg est infiniment plus révolutionnaire que Keith richards, et la musique de Bach dépasse de très très loin le dernier tube à la mode.

Il faudrait quand même être sourd pour ne pas le comprendre.
Dan_C
  • Dan_C
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  • Publié par
    Dan_C
    le 01 Juin 2008, 08:30
Et pourtant, AC/DC, c'est deux accords pourris qui s'échouent dans un ampli mal réglé, non (et parlons pas de Van Halen, qui n'est pas Van de Velde) ?

Mozart, Bach, Wagner, on peut pas vraiment dire qu'ils étaient adulés à leur époque, on les prenait pour des fous... et je pense que ces compositeurs (Mozart m'ennuie profondément) étaient, à leur époque, des "rebelles", une sorte de"rockers" limite "metalleux".

Et je doute que les grand compositeurs de classique aient fait preuve d'une ouverture d'esprit particulièrement ouverte...

Alors le sectarisme à deux balles du classique avec ce genre de discours (tenu par l'auteur du papier du blog rapporté dans son intégralité par Thomas) et les phrases à l'emporte-pièce du style guitare électrique=musique de merde, je me demande si ce mec est pas sourd (Beethoven), s'il a pas des énormes oeillères, parce que des gars (ou des filles) qui jouent de la guitare électrique qui le font vomir, à la télé, y en a pas souvent...

Mais c'est vrai, ah oui, c'est vrai, que tous ces "jeunes" qui jouent de la guitare électrique sont des décérébrés en puissance qui ne connaissent rien à la musique noble composée par des grands auteurs qui ont sué sang et eau sur des partitions noircies de leurs états d'âmes torturés par un génie si puissant que l'on pourrait croire que c'est la main de Dieu qui a guidé leurs gestes et magnifié des sentiments peu communs que ressent l'auditeur à l'écoute de ces oeuvres fabuleuses de lyrisme et de musicalité. et moi je fais toujours autant chier quand j'entends une bonne moitié de ce que la musique classique a produit. Wouf.
Le mental, c'est quand ça vous arrange.
La conscience, c'est ce qu'il faut faire.
Invité
  • Invité
Dan_C a écrit :
Et pourtant, AC/DC, c'est deux accords pourris qui s'échouent dans un ampli mal réglé, non (et parlons pas de Van Halen, qui n'est pas Van de Velde) ?

Mozart, Bach, Wagner, on peut pas vraiment dire qu'ils étaient adulés à leur époque, on les prenait pour des fous... et je pense que ces compositeurs (Mozart m'ennuie profondément) étaient, à leur époque, des "rebelles", une sorte de"rockers" limite "metalleux".

Et je doute que les grand compositeurs de classique aient fait preuve d'une ouverture d'esprit particulièrement ouverte...


Bien que grand fan de AC DC, j'avoue qu'il ne m'est jamais venu à l'esprit que leur musique pouvait atteindre le centième de la puissance de celle de Wagner...

Mozart, Bach et Wagner : ils n'étaient pas pris pour des fous du tout. Bach travaillait pour le clergé, Mozart et Wagner étaient soutenu par des mécènes nobles du pouvoir. Difficile d'en faire des rockeurs de l'époque...

Ouverture d'esprit : Bach synthétise tout le style de son époque et pousse plus loin la musique à travers une logique d'inversalité.
Mozart, après avoir décrié Bach, réalise son génie.
Wagner transcende le système tonal de l'époque et le pousse vers une frontière avant-gardiste. Dans les trois cas, ils poussent le passé vers une frontière d'avenir.
Schoenberg : réalise l'impossible en détruisant un patrimoine de trois siècles tout en le reconciliant avec lui-même (logique du contre-point de Bach).
Comment ne pas penser à l'ouverture d'esprit?
Lärry
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    Lärry
    le 01 Juin 2008, 10:20
PATRICK LARBIER a écrit :
Bien sur, le ton du texte est on-ne-peut-plus peremptoire. Son ouverture d'esprit est , en apparence, très limitée.

Et pourtant...

Une telle énergie dans les idées, un tel amour pour la "vraie" musique", tout ça me plait bien en fait.
Bien sûr, plusieurs passages me font sourire, voire m'amusent.


Boulez aime à citer la Bible :"Dieu vomit les tièdes". Il y a une image de Schoenberg qui s'en rapproche :"Tous les chemins mènent à Rome sauf celui du milieu".
Ce qui signifie : le vrai n'existe pas dans le consensus.

Une chose est claire : ce type ne joue pas la carte du consensus.


Ps : je signale que je n'écoute pas Schoenberg, et que j'ai l'intégrale de AC DC et van halen...


Ce type ne joue pas la carte du concensus, il se mélange les crayons d'une force assez impressionante.

OUI il y a deux poids deux mesures dans la musique, et on peut faire de la musique pour son plaisir, plutot que de vouloir abosluement l'excellence professionelle. J'adore la musique, j'en joue depuis mes 7 ans (j'en ai 23 aujourd'hui, ça fait un paquet d'années hein surtout en pourcentage) mais vivre de la musique n'a jamais été ma priorité. En conséquence travailler pour la perfection etc… ça me passe un peu au dessus. Ce sont deux approches différentes.

Citation:
Il n'aime pas la guitare électrique? Et alors, c'est qu'il ne la connait pas... mais bien souvent, la guitare électrique, c'est deux accords pourris qui s'échouent dans un ampli mal réglé.


Tout comme le violon qui est plus souvent un instrument de crin-crin que un instrument des dieux maitrisé à la perfection. Bah oui, il y a plus de gens qui ne maitrisent pas, ou très mal leur instrument, que de gens qui le maitrisent, doit on pourtant les considérer comme des instruments pour gens médiocres ?
C'est un peu jeter le bébé et l'eau du bain.


Citation:
Mais ce type est tout sauf un sale facho un peu con. Je trouve qu'il y a plus à reternir qu'à jeter dans ses idées. Il défend une religion de l'authencité, du travail musical et combat une forme d'hypocrisie vis-à-vis de la musique. Et alors?


Mouais, mais c'est quoi défendre une authenticité ?
Je veut dire 95% du rock est composé pour son énergie, en faire un vecteur d'idée (puisque à la base il s'agissait de faire passer des choses de manière codée, d'apporter une culture propre aux jeunes), alors que le classique cherche complétement autre chose. Les deux peuvent être authentique à leur manière.
Si il veut opposer les choses il n'a qu'a comparer ce qui est comparable et se frotter aux compositeurs d'avant garde actuel et certains n'ont rien à envier aux anciens ; Xénakis, Zorn, Messiaen, Hermann etc… 
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Lärry
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    Lärry
    le 01 Juin 2008, 10:24
PATRICK LARBIER a écrit :
Dan_C a écrit :
Et pourtant, AC/DC, c'est deux accords pourris qui s'échouent dans un ampli mal réglé, non (et parlons pas de Van Halen, qui n'est pas Van de Velde) ?

Mozart, Bach, Wagner, on peut pas vraiment dire qu'ils étaient adulés à leur époque, on les prenait pour des fous... et je pense que ces compositeurs (Mozart m'ennuie profondément) étaient, à leur époque, des "rebelles", une sorte de"rockers" limite "metalleux".

Et je doute que les grand compositeurs de classique aient fait preuve d'une ouverture d'esprit particulièrement ouverte...


Bien que grand fan de AC DC, j'avoue qu'il ne m'est jamais venu à l'esprit que leur musique pouvait atteindre le centième de la puissance de celle de Wagner...

Mozart, Bach et Wagner : ils n'étaient pas pris pour des fous du tout. Bach travaillait pour le clergé, Mozart et Wagner étaient soutenu par des mécènes nobles du pouvoir. Difficile d'en faire des rockeurs de l'époque...

Ouverture d'esprit : Bach synthétise tout le style de son époque et pousse plus loin la musique à travers une logique d'inversalité.
Mozart, après avoir décrié Bach, réalise son génie.
Wagner transcende le système tonal de l'époque et le pousse vers une frontière avant-gardiste. Dans les trois cas, ils poussent le passé vers une frontière d'avenir.
Schoenberg : réalise l'impossible en détruisant un patrimoine de trois siècles tout en le reconciliant avec lui-même (logique du contre-point de Bach).
Comment ne pas penser à l'ouverture d'esprit?


Peut être parcequ'il mets tout dans le même pannier ?
Bach/Mozart etc… étaient des compositeurs d'avant garde à l'époque et parfois pas très appréciés, les comparer au style de musique en vogue aujourd'hui est complétement à coté de la plaque.
Comparons plutot nos pop songs à ceux de l'époques les contines, les chansonnettes populaires. La il y aurait matière à comparaison, autrement c'est comme comparer ta mégane avec un Panzer.
A million flies can't be wrong.

En ce moment sur bla bla et guitare...