emeurant;voici la critique de total-guitare
Depuis le temps qu'on vous rebat les oreilles avec la qualité des produits Cort, vous allez finir par croire que nous avons été sournoisement achetés par la marque coréenne… Eh bien, non, détrompez-vous ! On est seulement ravi de constater qu'en misant sur ces produits, on ne s'est pas trompé puisque chaque année voit son lot de nouveaux modèles parvenir sur le marché français sans jamais nous décevoir. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde, si vous voyez ce que je veux dire… Niark, niark ! Et voilà que pour 600 euros, on peut acquérir une vraie réussite de lutherie avec cette M800 à caisse creusée, du plus bel effet. Allez, je vous le répète pour la dernière fois : la finition est nickel, impeccable, irréprochable, étonnante même pour un produit dans cette gamme de prix. En fait, le truc poilant, c'est qu'en considérant la forme générale de l'instrument, on s'attend plutôt à une guitare typée rock ; et là, surprise surprise, le manche, le son (la guitare non branchée), bref les sensations générales de jeu , tout laisse à penser qu'il s'agit d'une guitare de jazz ! Epatant ! D'autant que, habitant en immeuble, j'apprécie toujours de pouvoir m'entendre jouer sans avoir à me brancher sur un ampli. Le manche, assez large (toutes proportions gardées, il ne s'agit pas d'une classique !), offre un grand confort de mise en place des doigts (ce qui, considérant les saucisses de Strasbourg qui me servent de doigts, s'avère fortement appréciable). Une fois branchée, la M800 confirme les premières impressions : ça sonne très bluesy, jazzy, un peu à l'image de la Sheraton Epiphone (une copie de Gibson), ce qui n'est pas un mince compliment. Le son est équilibré, un peu feutré, et ne demande qu'à s'enflammer si tant est que vous branchiez la guitare à un ampli adéquat (avec du grain et de la chaleur, si possible). Au final, et au risque de sombrer dans la caricature (de bon aloi, rassurez-vous), je vous dirais bien que cette guitare convient parfaitement à ceux qui rêvent d'une guitare bluesy/jazzy mais qui n'avaient jamais sauté le pas par refus de l'esthétique des quart-de-caisse habituelles. Une bien belle pièce, en tout cas.