oldamp a écrit :
room135 a écrit :
Un des premiers enregistrements de blues bel et bien dans un contexte jazz post New-Orkean
C'est pas parce qu'il y a le mot "blues" dans le titre que c'est du blues ! Le fameux "Saint Louis blues" est à l'origine un ragtime :
Encore une fois ce qui définit le blues c'est ça forme harmonique de 12 mesures (pour faire simple)
La grille suivante et / ou ses nombreuses variantes en Maj ou en min
I / I / I / I
IV / IV / I / I
V / IV / I / V
Et cette forme est déjà présente à Story ville dès 1900 à la nouvelle Orléans, qui était Espagnole, avant la guerre avec le Mexique.
Les populations d'origine africaine étaient plus libres et certains savaient lire la musique et avaient une éducation musicale assez poussée et allaient à une académie de musique de la ville. Car les lois étaient différentes, c'était pas les USA.
S'ajoutait à cela, une immigration d'autres anciens esclaves metissés venant des Caraïbes (je sais plus exactement pour qu'elle raison mais on devine), qui eux ne savaient pas lire la musique mais avaient l'oreille des musiciens nées... Les blancs, les noirs locaux, les metissés des Caraïbes, tous ses groupes se faisaient concurrence et jouaient beaucoup de cadrille, du ragtime, des marches dans les rues de la ville.
Jusqu'à ce que ce qui était écrit ou appris par cœur, surgisse des éléments improvisé et plus ou moins spontanée, et le jazz se répandit comme une traînée de poudre...
Entre temps l'Espagne donna la Nouvelle Orléans aux USA comme dédommagement de la guerre avec le Mexique, mais pendant aux moins 20 ans le gouverneur US n'appliqu'a pas les lois ségrégationnistes des USA.
Jusqu'à ce qu'un lobby de nouveaux propriétaires US tapent du point sur la table et les noirs furent mis d'un côté, les blancs de l'autre, alors que jusqu'à présent tout le monde vivaient en bonne harmonie
Du coup de nombreux Afro américain, Créoles immigrent vers le nord ou les Lois ségrégationnistes ne sont pas les mêmes et ou la révolution industrielle à besoin d'une main d'œuvre à pas chère .
Et beaucoup émigrent ou ?
Chicago bien sûr et du coup la boucle est bouclée et la grille du blues fait partie du voyage, les modes changent, la guitare s'electrise et on connaît la suite.
En 1920 le gramophone connais une vogue terrible et on demande à Mamie Smith d'enregistrer Crazy Blues, pour les immigrés qui viennent du sud et qui en ont la nostalgie. Le disque se vent a 79 000 exemplaires par semaine.
On est bien avant les années 50.
Les jeunes guitaristes en herbe vont reprendre a leurs sauces cette grille de Blues.