rhum66 a écrit :
Quelqu'un plus haut à évoquer les albums "psyché" de muddy Waters et howling wolf.
"Electric mud", je l'ai beaucoup écouté au début...
Puis le coté "insupportable" de Pete Cosey, saute au oreilles, sa façon de saturer le moindre espace avec sa wah/fuzzy comme un hendrix de Prisunic à deux balles, pourrie véritablement cet album qui aurait pu être correcte.
Un titre: OK, deux: indigeste...
Oui c'est moi
, c'était pour illustrer la frustration et la rancœur que devait éprouver les pères fondateurs du blues face à - d'abord des jeunes blancs becs anglais qui les remettaient en scène, puis a des hippies chevelus qui débarquaient avec des effets non traditionnels (wha wha et fuzz)
, la passation de générations s'est vraisemblablement faite dans la douleur.
Il se trouve que j'aime bien les deux (le blues tradi et le blues de hippies chevelus avec wha wha et fuzz
)
Sinon The london Howlin' Wolf session est un très bon album, on est d'accord.
Je pense que Doc Loco a bien résumé la situation dés la 1ére page du topic
:
Doc Loco a écrit :
Une chose qui me pose toujours problème, c'est l'image qu'ont la plupart des gens du blues : un vieux black assis qui se plaint en grattant son instrument
(en bonus: devant un public de blanc quadras cadres sup
).
Alors que ces mecs, à l'origine, étaient jeunes, pétant d'énergie, très souvent fouteurs de merde, grandes gueules, pas très recommandables, filous, arnaqueurs, infidèles, camés ou/et alcoolo (ou en voie de le devenir) et jouant dans tous les endroits mal fréquentés possible. Il suffit de lire leurs (auto)biographies pour être édifié.
Mais comme le public rock ne les a découvert qu'après que les angliches pâlichons les ont mis en évidence en leur renvoyant l'ascenseur, trente ans après leurs débuts, ils étaient un peu décatis lorsque les projecteurs se sont enfin braqués sur eux, et c'est cette image qui a percolé dans le public.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...