Problèmes relationnels en groupe et solutions

Bonjour,

J'ouvre ce topic "psycho" pour réunir les expériences des uns et des autres pour résoudre les problèmes relationnels dans un groupe. L'entente parfaite avec chaque membre est une utopie, les problèmes d'écoute, d'ego, d'affirmation etc. sont toujours au rendez-vous malgré l'envie de s'éclater et groover ensemble

Je propose que chacun y aille de son témoignage avec la solution, comment le problème a été résolu, sinon ce topic ne sera qu'un carnet de complaintes et n'aura pas d'autres intérêt que de faire déprimer…

Pourquoi dans la basse? Parce que le bassiste a un rôle bien particulier, mais tout le monde peut y apporter sa contrib'

souvent le bassiste est médiateur dans un groupe, c'est vrai. dans mon groupe, on a instauré le vote. déjà, essayer toutes les idées proposées. avant de dire "c'est nul" faut essayer pour se rendre compte que ça ne correspond pas. donc essayer toutes les idées et voter.
un principe tout con aussi, ne dites jamais "c'est nul". employez d'autres mots pour dire que tel ou tel choses ne vous plaisent pas. en gros "parlez aux gens comme vous aimeriez qu'on vous parle".

Je ne suis pas bassiste mais c'est vrai de dire c'est nul, tu es nul n'aide pas trop. Il faut inclure tout le monde dans le bateau et partager. Quand le morceau fait l'unanimité tu le sens pas mal en live que c'est un plaisir partagé et ça renforce la cohésion et la cohérence.

Et pour l'avoir vécu je pense qu'il faut beaucoup parler et ne pas attendre si l'attitude d'un déplait. Souvent on viens en répéte aussi pour son propre plaisir et on a pas trop à coeur de dénouer certaines tensions. Avec le recul j'ai appris qu'il faut dire d'emblée ce qui ne va pas et parfois accepter de ne pas faire de son mais de la discussion. Enfin je pense que se donner des objectifs c'est bien, ça permet de se focaliser peut être parfois plus sur le son que sur l'égo, les tensions, le relationnel. quand des échéances tombent ça peut renforcer un peu l'esprit de groupe.

les mecs qui te disent c'est de la merde tout le temps.
qui ne s'arrêtent jamais de jouer quand tu essayes de parler.
qui n'écoute pas l'avis du groupe et décident de ce que eux veulent.
la musique c'est juste l'enfer

prenons un exemple typique : le gratteux qui n'arrive pas à jouer en rythme.

le premier truc, comme dit, c'est de sortir des jugements de valeur (genre "c'est nul" ou pire : "t'es nul")
le deuxième truc, c'est de dépasser le simple constat et d'essayer de se mettre dans une démarche d'aide : mettre en commun ce qu'on sait faire au profit de celui qui rame.
le troisième truc, c'est de dire clairement les choses.
l'ultime recours, c'est l'enregistrement, suivi d'une écoute à froid.

j'ai expérimenté ça avec un gratteux : il n'a pas progressé, mais ça m'a aidé à le supporter.

lol

Ou bien l'achat d'un métronome

Les gratteux qui peuvent pas arrêter leurs gammes 30 secs m'ont toujours donné des envies de meurtres...

Je crois que le truc le plus insupportable que j'aie expérimenté, c'est le coup du batteur qui se met à bourriner pendant qu'on branche notre matos. Juste envie de lui foutre la tronche dans la grosse caisse : P

+1, le mec mets ses bouchons et cogne sur les futs pendant que le responsable du local branche un ampeg au bassiste et lui explique comment ça marche ( il jouait sur un combo transo simpliste )...

Je connais plein de guitaristes qui sont très forts pour ignorer un métronome.

C'est pas cher et bien pratique c'est engins pourtant.

Chouette, j'aime bien les topics psycho…

En gros, le problème pour moi à l'époque c'était:

— Rien de plus fatiguant que de faire de la diplomatie avec un mec quand les autres ne savent pas baisser leur volume ou laisser leurs fûts tranquille pendant 2 min.
— Les priorités: copine, taf, famille… y'en a qui gèrent, d'autres, par contre devraient "choisir" d'avantage…
— Les contraintes local, horaire, payer les couilles du pape pour un local.
— Surtout l'égo: je n'ai pas échappé à la règle, mais c'est un peu comme un couple, je trouve: faut faire des efforts, mais à la base il faut que ça "colle". Et pour ça, à mon avis, faut un minimum de bol.

Pas facile de trouver au moins deux personnes avec qui la communication, la création et l'implication sont sont au diapason.

Rimes involontaires.

Problème résolu en apprenant à utiliser un home studio (galère):
— Rythmiques au sampler ou à la boite à rythmes.
— Claviers joués au Mikrokorg ou samplés, gratte à la basse…
— …et la basse à la basse.
Je ne peux pas tout faire (j'écris mais je n'aime pas chanter), mais à part ça je me marre bien.
Et, même si je fantasme occasionnellement sur un trio power-doom-sludge-funeral-hardcore, je me contente de collaborer en duo avec des gens avec qui j'ai d'abord des affinités, et aussi, ensuite, aucun doute sur leurs capacités musicales.
Que quand y jouent c'est jamais mauvais et je ne perds pas d'énergie à formuler mes réserves pour ne pas froisser une âme sensible…alors qu'il ne s'agit que de Musique. avec un M.

Je trouve que mélanger les sexes c'est une bonne chose.

Que des mecs entre eux, souvent y'en a un qui lance une remarque, les autres se tournent vers leurs amplis tripoter leurs potards en feignant l'ignorance (j'exagère à peine). La seule qui dit "stop stop, kesketadi c'est important" c'est la dame…

Je connais pas de groupes de femmes mais une troupe de théâtre où elles sont soulagées d'avoir un "représentant de l'autre sexe" pour dire "OK d'ac alors on y va?"

A mon avis ça rééquilibre les choses…

Je n'ai pas eu beaucoup de soucis avec mes groupes, mais en général quand il y avait des petits conflits (d'ego notamment) ou un peu de sectarisme, ça venait du ou des guitaristes !

Ca c'était quand je faisais du rock/hard etc., mais dans mon groupe actuel de funk, j'ai vraiment de la chance, l'entente est parfaite, tout le monde s'écoute, propose des trucs, émet des critiques constructives, on vote pour les propositions de morceaux, on gère avec tolérance les contraintes extra-musicales, personne n'en met des tonnes, personne ne joue "perso" bref c'est nickel.

Je pense qu'au-delà de la personnalité des membres (et du fait que le gratteux ne soit pas un hard rockeur mais un ancien jazzeux), cette entente vient peut-être aussi du fait que le funk est un genre très équilibré où chacun trouve ça place naturellement, alors qu'avec les rockeurs pour m'entendre et me faire une place je devais pousser à coup de slap les gratteux (car les hardrockeurs sont souvent par deux ).

Mais le principal problème est évidemment l'ego, si on le dépasse on trouve toujours le moyen de s'entendre et de jouer "en groupe" quel que soit le style adopté.