Citation:
Il faut pas confondre la musique punk et le mouvement social punk (en Angleterre à l'époque thatcher je crois ou un peu avant). La musique punk ne revendique pas forcément un message engagé.
heu ben si desolé, non seulement faut le confondre
mais faut surtout pas le dissocier! quand un teen de 16 piges a des bonnes notes a l'ecole, et fout le soir les pieds sous la table pour manger la puree que maman a preparée et lui donner ses chaussettes sales a laver, viens dire qu'il est punk parce qu'il fait beaucoup de bruit avec sa gratte, je suis partagé entre rire et pleurer, et eventuellement le faire revenir 30 en arriere et l'emmener dans les squatt ou on trainait, sans boulot, sans avenir, avec en nous meme une colere permanente, et la seule envie de tout faire peter, ce qui passait seulement par la musique! un punk c'est un nihiliste depressif, rien d'autre.
le pb des etiquettes actuelles c'est qu'elles oublient un peu vite que la musique a toujours été un vecteur de communication, et que le rock a toujours été un vecteur de colere, le punk en etant son appogée, comme le blues a ses debut ou comme le flower power ou comme tous les courants musicaux forts. si on a pas de colere, de hargne, de violence meme en soi, on sera peut etre un bon musicien, mais on sera pas un bon rocker, quand au punk, on en sera a des années lumieres... un punk c'est mort, a l'asile ou en prison, ou alors c'est juste un bisounours deguisé en noir.. et y fut un temps ou c'etait vrai pour le rock en general.
c'est la meme chose quand j'entends des nains me parler des gothiques et de la musique gothique, alors qu'il ne connaissent meme pas Bauhaus ou Siouxsies & the banshees, qui ont , et a juste titre, toujours refusé cette etiquette qu'on leur colle maintenant, et qui n'existait meme pas a l'epoque.
le pb actuel est justement avec ceux qui foutent une mode vestimetaire d'un coté, la musique de l'autre et le mouvement qui a généré tout ca de l'autre. c'est tout simplement un manque de culture musicale, et celle là elle s'apprend dans la rue, pas dans les conservatoires.
