Perfect Tommy a écrit :
Hiwatt a écrit :
Oui je l'ai lu aussi, excellent !
Précipite toi sur les ouvrages de Hans Fallada, August Von Kageneck, Ernst Von Salomon.
Mais surtout "Seul dans Berlin" de Fallada qui est une oeuvre monumentale !
Je te recommande aussi "Kaputt" de Curzio Malaparte. Je suis en train de lire "La Peau" du même auteur.
Merci, je vais voir ça...
Il paraît que sur le même thème le journal qu'a tenu Victor Klemperer est une référence (
Lingua Tertii Imperii)...
EDIT : Kageneck a l'air d'avoir écrit pas mal de chose selon Wiki... Notre histoire 1922-1945 doit beaucoup ressembler au propos d'
Histoire d'un Allemand...
Le bouquin de Klemperer si je me rappelle bien parle de la "rhétorique" sous le 3ème Reich. Les totalitarismes s'emparent des mots, détournent leur sens pour bien aliéner la population.
Par exemple, "pacifier" qu'on entend souvent. En fait ça veux dire faire rentrer le maximum de métaux dans la peau d'un ennemi supposé. Bref. Ou Jamie Shee le brave spin doctor pendant la campagne au Kosovo.
Sinon de Kageneck, je te recommande
"La guerre à l'Est", ainsi que
"Lieutenant de Panzer". Des témoignages exceptionnels, et qui ont également une grande valeur littéraire. Ce mec n'était pas un nazi, il a même écrit un ouvrage avec un résistant français notoire, Elie de Saint Marc. Contrairement à Haffner, Kageneck est un pur Junker prussien issu d'une famille de guerriers. C'est extremement intéressant à lire, c'est un monde englouti, avec des hommes d'une trempe qui n'existe plus aujourd'hui. Des hommes d'honneur quoi... Il me fait penser à Eric von Stroheim dans la
Grande Illusion.
A fuir, Saint loup et Jean Mabire qui sont, ou des anciens nostalgiques de la LVF, ou des néo nazis.
Pour continuer, il serait impensable de faire l'impasse sur "
Vie et Destin" de Vassili Grossman, un CHEF D'OEUVRE, aussi monumental que "Guerre et Paix" mais sur la bataille de Stalingrad. En fait tu suis le destin d'une famille soviétique dans un camp de concentration , a Stalingrad et dans un labo moscovite. Ca fait 1200 pages en poches, une fois dedans tu décolle plus. Aussi le "
Livre Noir" du même auteur, un ouvrage à chaud commandé par les autorités soviétiques pour retracer les atrocités nazies en Russie. Un livre de référence qui a du servir de base aux "Bienveillantes".
Mieux que les "
Bienveillantes" qui est très chiant sur la longueur malgrés de nombreux passages épiques, "
La mort est mon métier" de Robert Merle, inspiré des carnet de Rudolf Hoess, le commandant du camp d'Auschwitz. Franchement extraordinaire et à lire d'urgence, ça fait froid dans le dos.
Dans un registre purement historique, impossible de faire l'impasse sur "
La Bataille de Berlin" et "
Stalingrad" d'Anthony Beevor, qui sont les ouvrages de référence. Surtout le "Berlin", qui a bénéficié de l'ouverture des archives soviétiques et est truffé de révélations sensationnelles, notamment sur les "buts" de la bataille.